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CM Relations Internationales

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Par   •  17 Avril 2023  •  Cours  •  15 397 Mots (62 Pages)  •  288 Vues

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CM Relations Internationales

Introduction:

  1. L’objet des relations internationales:

L’objet d’étude des relations internationales a été façonné par trois facteurs:

  • La Première Guerre mondiale et ses treize millions de morts avaient détruit le mythe de la “mission civilisatrice” de l’Occident. La réflexion sur les causes de la guerre et les conditions d’établissement d’une paix durable polarisèrent ainsi la discipline naissante sur les mécanismes de contrôle politique d’une violence toujours prête à ressurgir.
  • Les transformations des mécanismes d’équilibre de l’Europe du XIXe imposent de renoncer à l’analyse des causes historiques de la guerre. La discipline des relations internationales s'assigna pour objectif de remplacer l’analyse événementielle de l’histoire diplomatique par une vision plus sociologique.
  • Une réflexion plus générale sur le rôle de la puissance des États et les finalités de l’action diplomatique

Ces trois raisons contribuent à une double distinction:

  • Les relations internationales furent abordées avec des méthodes distinctes de l’histoire diplomatique et du droit international dont la vision généralement descriptive ne permettait pas d’appréhender la totalité des facteurs à l'oeuvre dans la vie internationale
  • La nouvelle discipline fut dissociée de la politique interne

  1. Les causes d’évolution:

Les conditions de la fin de la guerre froide ainsi que les thématiques qui s'imposent pour aborder le nouveau monde permirent à cette discipline d’améliorer la pertinence de ces cadres d’analyse.

  1. Le choc de 1989

La scène internationale était perçue comme un domaine caractérisé par sa nature anarchique, où la menace provenait des ambitions concurrentes des États. Cette vision trop “simpliste” jusque-là n’a donc pas permis d’anticiper notamment l’effondrement de l'empire soviétique. Ce cadre de pensée se révéla donc trop restrictif sous l’effet d’une double évolution qui permit donc remise en cause de la pertinence de la distinction jusque là quasiment binaire entre l’ordre interne et le désordre extérieur alors même que les formes de violence internationales se transformaient.

  1. Ordre interne et ordre extérieur

L’exemple principal de cette vision erronée est la dislocation de l’Union SOviétisque, qui n’est pas le résultat d’une explosion provoquée par des facteurs externes mais d’une implosion causée par des mouvements internes.

L’ordre supposé régner à l’intérieur des États était donc uniquement théorique.

Une nuance importante a donc été apportée, l’ordre interne des pays pas toujours évident ( surtout dans les pays non considérées comme démocratiques et États de droit ) et l’anarchie

internationale possiblement diminuée par de multiples procédés de coopération ( organisations internationales, alliances ) et par la multiplication des règles du droit international.

  1. La transformation de la violence

Elle était jusque là au centre de la vision classique des Relations Internationales. Première conception de la violence consacrée à la violence interétatique. Or, la fin de la guerre froide se caractérisa notamment par une réduction considérable de ce type de violence.

EX pour illustrer ces propos: prix Nobel de la paix en 1988 pour les casques bleus.

On passe donc à un nouveau schéma de configuration des conflits après la guerre froide qui se caractérise par 3 éléments:

  •         l’intervention dans les conflits intérieurs, exclue jusque là au nom de la non ingérence

( EX: cette tournure subite s’illustre également par le fait de devoir publiquement se justifier de sa non-intervention, comme ce fut le cas en 2013 pour la Syrie)

  • La participation des grandes puissances à ces conflits intérieurs se traduisit par le nouveau concept de guerre asymétrique: guerre qui oppose la force armée d'un État à des combattants matériellement insignifiants, qui se servent des points faibles de l'adversaire pour parvenir à leur but souvent politique ou religieux.

Montre notamment la difficulté d’adaptation récurrente des armées occidentales confrontés à des conflits de plus faible intensité, principalement dues aux moyens.

  • Sentiment d’insécurité: avec l’internationalisation des conflits et le fait qu’il n’y avait plus de frontières physiques, il n’y avait en même temps plus de frontières aux menaces. Le développement de groupes non étatiques ( DAESH ) défiant les États les plus puissants au nom d’enjeux intérieurs imposa une révision radicale de la perception du désordre international.

  1. La mondialisation

L’ouverture des économies et des sociétés contribue également à élargir le cadre classique des relations internationales qui avaient jusque-là été envisagées à partir de la prééminence de l’État. Mais l’intensification des relations économiques, financières, idéologiques, culturelles ainsi que des réseaux d’information et de communication ou encore l’amélioration des moyens de transport furent les manifestations les + évidentes du développement des relations transfrontalières qui tendaient à échapper aux États. À côté de ces relations interétatiques déjà existantes, on voit l’apparition des relations transnationales. Il en résulte 2 conséquences:

  • L’État était jusqu’alors considéré comme l’acteur central des relations internationales par rapport auxquelles se définissaient les autres intervenants de la vie internationale ( organisations internationales, ONG … ). Ces acteurs qui n’étaient autrefois pas en mesure de contester la primauté de l’État, il est aujourd’hui indispensable d’admettre qu’ils sont au moins, pour certains, aussi importants que les États. ( Amazon, Google, Apple )
  • Les instruments de régulation de la vie internationale avaient été envisagés sous un angle exclusivement politique. Mais l’émancipation d’autres acteurs non politiques imposa de prendre en compte d’autres logiques = dissociation entre la high politics

cad toutes les questions vitales pour la survie même de l'État: à savoir les préoccupations de sécurité nationale, diplomatie et internationale =/=

politics cad les domaines plus quotidiens comme l’économie ou la culture. L’analyse classique des relations internationales supposait que toutes les tensions pouvaient se résoudre par l’intervention du politique cad dans un cadre de pensées uniforme. Cette primauté du politique est contestée à présent par ces acteurs tiers qui sont en mesure d’affirmer leurs propres moyens de fonctionnement ou de refuser l’intervention des États. Au schéma unitaire de résolutions de conflits par l’intervention du politique se substitue un schéma plus complexe où les exigences du politique entrent en conflit avec d’autres exigences ( économiques )

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