Les 4 opérations
Cours : Les 4 opérations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kiki3636 • 12 Janvier 2020 • Cours • 6 595 Mots (27 Pages) • 436 Vues
- Analyse du fonctionnement des différentes variantes :
1 Définitions :
Avant d’analyser notre corpus, nous avons jugé important de donner quelques définitions qui nous serviront lors de l’analyse.
-2-Correction, modifications et variantes :
Selon Bellemin-Noël une correction est une « biffure ou rature qui aboutit à replacer l’écrit dans les conditions de la grammaticalité, prise selon une acception très large (…) la correction ne modifie pas le sens » ([1]), les changements ne sont que des changements de surface.
Rature et biffure :
La biffure est le « trait qui supprime un segment de l’écrit » (Bellemin-Noël, 1972)
Il y a trois sortes de biffures :
- elle peut signifier une annulation provisoire : le mot biffé ou l’expression biffée peut se retrouver par la suite juste après.
- une annulation définitive : suppression définitive du mot ou de l’expression.
- il peut aussi s’agir d’une biffure suivie d’un remplacement.
Claudine Fabre ([2]), prend le mot « rature » comme terme générique désignant toute modification (remplacement, ajout, suppression, déplacement)
Remplacement : Suppression suivie d’un ajout.Rey DeBove ([3]) le formule de la manière suivante : « annuler x écrire y ».
Suppression : Supprimer un mot, une expression. Rey Debove la formule ainsi : « annuler x ».
Déplacement : Déplacer un mot ou une expression d’un lieu à un autre. Rey Debove la formule ainsi : « annuler x et écrire x à la place de zéro ».
Ajout : Rey Debove le formule ainsi : « écrire y à la place de zéro ».
3- La variante d’écriture et la variante de lecture :
Selon Grésillon, une variante d’écriture est : « une unité à peine écrite (…) ou biffée et aussitôt remplacée à droite sur la même ligne » par contre une variante de lecture c’est une réécriture placée ailleurs dans l’interligne au dessus ou en dessous ou dans la marge (…) ([4]).
L.Kadi parle elle, de variante d’écriture-lecture pour désigner les modifications faites lors du premier jet, et de variante de relecture pour désigner celles réalisées à postériori ([5]).
Les variants sont multiples .Il peut s’agir de:
1- L’ajout qui est une variante non immediate qui intervient lors de la revision.
2- Le remplacement qui existe sous plusieurs formes tels que:
- Le vrai remplacement : c’est le remplacement d’un élément par un élément proche.
- Le faux remplacement : c’est le fait de biffer un élément que l’on croit supprimer mais qui réapparaît juste à côté.
- Le remplacement simple : est appelé remplacement simple, tout remplacement réalisé dès la première tentative.
- Le remplacement à versions multiples: c’est là où les scripteurs s’y prennent à plusieurs reprises en faisant deux tentatives ou plus pour pouvoir réaliser la modification qui n’est parfois pas réussie.
- Le remplacement réussi : Selon la terminologie de L.Kadi (2004), C’est le remplacement qui aboutit à une amélioration.
- Le remplacement non réussi : Selon L. Kadi c’est le remplacement qui n’aboutit malheureusement pas à une amélioration de la qualité du texte.
Les remplacements non réussis montrent à quel point la révision est une tâche complexe.Bartlett ([6]) note bien que la détection d’un dysfonctionnement dans un texte ne mène pas forcément à une correction. Selon elle, un défaut d’identification du problème d’écriture, une difficulté à mobiliser les connaissances dans leur diversité, un savoir linguistique insuffisant mènent sans doute à des modifications qui n’apportent aucune amélioration au produit écrit.
- Remplacement d’un nom par un pronom : Claudine Fabre qui a rencontré ce type de remplacement note que « ces modifications contribuent à l’aspect cohésif de la référence, et montrent l’importance du remplacement dans la grammaire du texte » ([7])
3- La suppression qui est marquée par plusieurs traits les uns sur les autres, nous donne l’impression que le scripteur ne veut pas laisser la trace de son échec. Elle fonctionne parfois en écriture / lecture comme variante immédiate et parfois en relecture comme variante non immédiate.
4- Le déplacement qui s’aide généralement de traces visibles telles que les flèches est selon Claudine Fabre (1990) ([8]) une variante « atypique » statistiquement négligeable.
Elle justifie cette absence par le fait que cette modification est la plus complexe étant donné qu’elle nécessite le traitement conjoint de deux points distincts de la chaîne discursive.
Expérimentation faite entre 2005/2007
Résultats obtenus
4- Données qualitatives et quantitatives :
Afin d’analyser le fonctionnement des différentes variantes, nous allons procéder d’abord à la lecture des brouillons qui ont été rédigés et révisés individuellement puis révisés par les groupes.
Comment se répartissent les modifications dans les brouillons révisés individuellement et ceux révisés en groupe ? Quelles sortes de variantes dominent ? Le comportement de nos apprenants est-il spécifique ou ressemble- t-il à celui d’autres apprenants natifs observés par d’autres chercheurs ?
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