L’échange sur les marchés

Partie 1 : La coordination des décisions économiques par l’échange

Chapitre 1 : L’échange sur les marchés

I°) La notion de besoin et de bien

Les individus échangent pour satisfaire leurs besoins.

• Les besoins primaires : manger, boire, respirer --> liés à la survie de l’individu.
• Les besoins secondaires ou de civilisation : + un pays est développé, + il a des besoins secondaires : loisirs, multimédias...
• Les besoins tertiaires : appartenance à un groupe.

[pic 1]

Pyramide de Moslow

Il faut d'abord satisfaire les besoins de niveau inférieur pour accéder aux besoins de niveau supérieur.

Dans la société actuelle, il peut arriver qu'on renverse la pyramide (ex : en France le besoin physiologique n'est pas difficile à obtenir mais le besoin de réalisation est plus grand).

Pour satisfaire ses besoins il y a des biens :

• Les biens matériels :

• Durable (maison, meubles...)
• Semi-durable (pile, vêtements...)
• Non durable (nourriture...)

• Les biens immatériels :

• Les services marchands : ils sont payants (taxi...)
• Les services non marchands : ils ne sont pas payants ou quasi gratuit (éducation...)

II°) Les agents économiques et le circuit économique

Les catégories d'agents économiques et leurs fonctions économiques :  

• Les ménages : la consommation
• Les entreprises : la production de biens et de services marchands
• L’Etat = administration publique, mairies, associations à but non lucratif, conseil régionale : redistribution, production de biens et de services non marchands
• Les institutions financières = banque, assurance, mutuelle : production de biens et services marchands financiers
• Le reste du monde : importations, exportations

Les liens entre les agents économiques se sont des flux :

• Les flux monétaires ou financiers
• Les flux réels

III°) Le marché

Le marché est le lieu de rencontres réelles ou virtuelles entre les offreurs et les demandeurs d’un bien où se détermine la quantité échangée et le prix.

Il y a 3 catégories de grands marchés :

• Le marché des biens et services
• Le marché du travail
• Le marché des capitaux :

• Le marché financier (LT) : échanges :

. D’actions : c'est une petite partie de l'entreprise, un titre de propriété de l'entreprise qui permet d'avoir une partie des bénéfices, de plus possibilité de prendre part aux décisions.

. D’obligations : titre de créance

• Le marché monétaire (CT) : ceux sont des titres de créance négociables
• Le marché des changes : des devises dont le cours varie en fonction de la demande

Les marchés ont une portée géographique différente : marché locale --> marché mondial.

Les marchés sont + ou – matérialisés en fonction du type de biens (système d’information  et de communication à distance + ou – performant, sophistiqué).

Doc : Offre, demande et décisions des agents économiques

1°)

[pic 2]

Le point de concours de ces 2 courbes représenté le prix d'équilibre : l'offre = la demande.

2°) Lorsque le prix est – élevé que le prix d'équilibre, les offreurs proposent une quantité < la quantité d'équilibre. En effet pour maximiser leur profit à ce prix + bas, il faut qu'ils écoulent une quantité + faible de façon à supporter – de coûts. Au contraire ce prix + bas encourage les consommateurs à demander une quantité + importante de ce bien à cause de leur pouvoir d'achat + élevé et parce que le prix du bien est + attractif par rapport à ceux des concurrents.

Ce prix ne pourra être maintenu à cause de la compétitivité voir du conflit entre les consommateurs pour obtenir la quantité désirée (sur-enchères). Mais le prix n'irait pas forcément au-delà, en effet si le prix est + élevé que le prix d'équilibre les offreurs peuvent augmenter les profits, ce qui incite à produire d'avantage, mais le pouvoir d'achat des consommateurs diminue, ce qui diminue l'attractivité du produit et donc le consommateur se tournera vers des produits de substitution (satisfaire un même besoin mais avec des caractéristiques différentes).

La demande du bien aura donc tendance à diminuer, les offreurs devront donc diminuer leurs prix pour écouler leurs produits qui sont excédentaires par rapport à la demande.

3°) Il existe 5 grandes hypothèses explicites de concurrence pure et parfaite :

• L'atomicité de l'offre et de la demande : il y a de nombreux offreurs et demandeurs, de tailles similaires, n'ayant pas de pouvoir d'influence sur le marché, ne pouvant pas faire pression sur les concurrents, les clients. En réalité, la demande est atomistique mais l'offre l'est rarement (nombre limité d'entreprises sur un marché, de taille très différentes, dont des grands groupes qui peuvent faire du lobbying, influencer les conditions du marché).  

3 structures de marché :

• Monopole
• Oligopole
• Concurrence

• La transparence du marché : ici l'info est parfaite c-à-d totale, disponible, gratuite, instantanée et symétrique (la même pour tous). En pratique on a asymétrie d'information : certains en savent + que d'autres et peuvent adopter un comportement opportuniste, tirer un avantage.
• L’homogénéité du produit : les produits offerts sur un marché présentent tous les mêmes caractéristiques pour les demandeurs. En réalité les entreprises mettent en œuvre une stratégie de différenciation pour limiter au maximum la substituabilité de leurs produits avec ceux de leurs concurrents. Cette stratégie est au centre de la concurrence monopolistique.
• La libre entrée et libre sortie du marché : les consommateurs comme les producteurs peuvent, à tout moment et sans coût entrer et sortir du marché. En réalité les entreprises se protègent souvent des concurrents potentiels par des barrières à l'entrée, notamment dans les marchés oligopolistiques (financiers, juridiques, techniques, économique ou encore stratégique avec des stratégies d’intimidation des concurrents ou des stratégies de pression sur les pouvoirs publics = lobbying).
•  La mobilité parfaite des facteurs de production :

• Capital (investissement)
• Travail (mains d'œuvre)

Libre circulation du travail et du capital. En réalité la capital circule plutôt bien grâce à la globalisation financière mais le travail resté assez peu mobile.

(2 hypothèses implicites :

• Rationalité absolu des acteurs : être objectif, prendre les décisions de manière rationnelle mais limitée, on ne peut pas diviser les bien en petits morceaux
• Divisibilité parfaite des biens et des facteurs)

4°) Pour les biens de luxe et les biens à haute valeur ajoutée, + le prix est élevé + la demande l'est également. On parle de biens de Veblen. Si le prix de ces biens diminue, le clientèle initiale se détournera du produit à cause du changement d'image, du risque de perte de qualité ou d'appartenance à un groupe social donné. Pour les biens de première nécessité, + le prix augmente, + le produit est consommé (pâtes et viandes). Ceci est valable pour les ménages les + modestes, on parle de biens de Giffen.

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