Droit de la responsabilité
Cours : Droit de la responsabilité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar blackgirl • 15 Novembre 2022 • Cours • 2 928 Mots (12 Pages) • 287 Vues
PARTIE 2 : DROIT SPÉCIAL DE LA RESPONSABILITÉ
- Rappel
- Le droit spécial est toujours prioritaire sur le droit commun
- Le droit commun s’applique en l’absence de droit spécial
- Si une situation relève du droit spécial, elle doit être traitée par le droit spécial
- 2 droits spéciaux de la responsabilité
- Droit spécial des victimes d’accidents de la circulation
- Droit spécial des victimes de produits défectueux
Chapitre 1 : Les accidents de la circulation
- Avant 1985 :
- Les accidents de la circulation étaient régis par le droit commun de la responsabilité (responsabilité du fait des choses de l’article 1242 alinéa 1er)
- 2 problèmes :
- Il fallait toujours un procès pour être indemnisé
- Les solutions rendues par les tribunaux pouvaient parfois être contradictoires (incertitude pour les victimes)
- [A chaque fois qu’une victime commettait une faute, on pouvait la lui reprocher ce qui conduisait parfois à des solutions injustes)
- Arrêt Desmares (Civ.2e, 21 juillet 1982) : arrêt de provocation
- Quand une victime commet une faute à l’origine d’un accident de la circulation, cette faute ne peut être retenue contre elle que si elle remplit les caractères de la force majeure. Le système proposé est le « système du tout ou rien ». La faute de la victime peut être une cause d’exonération partielle
- Loi du 5 juillet 1985 dite loi Badinter : droit qui crée le droit spécial pour les accidents de la circulation
Section 1 : Le domaine d’application de la loi du 5 juillet 1985
Il est défini par l’article 1er de la loi : la loi s’applique aux victimes d’un accident de la circulation dans lequel est impliqué un véhicule terrestre à moteur (VTM)
Dans cette définition, on expliquera ce qu’est un VTM, un accident de la circulation et « impliqué .
Paragraphe 1 : Un véhicule terrestre à moteur impliqué dans un accident de la circulation
- Un VTM :
- Sont concernés par les véhicules qui se déplacent sur terre grâce à un moteur (voiture, motos, camions, [trottinette électrique, monocycle électrique]) 🡪 législation sur les victimes d’accident
- Sont exclus :
- Les véhicules qui se déplaces dans les airs (avions), dans l’eau
- Les véhicules se déplaçant sur des voies qui leur sont propres (trains, tramways)
- Impliqué :
- Notion comprise de manière plus large que la causalité (participation à l’accident)
- Dans un accident de la circulation :
- Accident : évènement fortuit, involontaire
- Sont exclus les actes volontaires
- 3 types d’actes volontaires
- L’auteur voulait le dommage (voiture utilisée pour blesser)
- L’auteur voilait l’acte (voiture utilisée pour intimider)
- La victime voulait le dommage (suicide)
- [Circulation] :
- Notion interprétée de manière large
- Concerne tous les espaces de circulation (privés ou publics) 🡪 parkings, routes, garages mais on se demande si les pôles d’immeubles en font partie et la réponse est non
- Véhicule qui peut être en mouvement ou à l’arrêt
Paragraphe 2 : Les personnes concernées
- Les victimes :
- Sont envisagées de manière large
- Même les victimes qui sont transportées en raison d’un contrat sont concernées
- Distinction entre les victimes conductrices et celles non conductrices
- Les débiteurs (responsables) de l’indemnisation :
- Soit le conducteur du véhicule (celui qui était aux commandes du véhicule)
- Soit le gardien du véhicule (celui qui a la maîtrise matérielle du véhicule) 🡪 proprio
Section 2 : Le régime spécial de responsabilité organisé par la loi du 5 juillet 1985
Paragraphe 1 : Les conditions de la responsabilité
Si on a dans un cas pratique une personne qui subit un dommage à cause d’une voiture ou un VTM, on regarde :
- Sommes-nous dans le domaine d’application de la loi (a-t-on bien un VTM impliqué dans un accident)
- Les conditions sont-elles remplies pour appliquer la loi ?
- Un lien d’implication entre le véhicule et l’accident
- Notion plus large que la causalité
- 2 situations
- Contact entre la victime et le véhicule
- L’implication est automatiquement établie
- Absence de contact entre la victime et le véhicule
- La victime doit prouver l’implication
- La victime doit prouver que le véhicule est intervenu d’une manière ou d’une autre dans l’accident
- Un lien de causalité entre les dommages et l’accident
L’accident est-il à l’origine de tous les dommages invoqués par la victime ?
- 3 situations :
- Les dommages sont contemporains à l’accident : le dommage survient au même moment que l’accident
- Le lien de causalité est présumé
- Les dommages apparaissent après l’accident
- Le lien de causalité doit être prouvé par la victime
- Les accidents en chaîne (collision entre plusieurs voitures)
- Tous les véhicules sont responsables des dommages causés : si on a un véhicule A qui percute un véhicule B qui percute lui-même un véhicule C, on considère que A est responsables des dommages causés à C
A percute B et B est percuté 10mn après par C. Il peut demander la réparation à B mais également à A
Paragraphe 2 - Les causes d’exonération
- Exclusion de la force majeure et du fait du tiers
- Seule la faute de la victime peut être retenue
- La faute de la victime est appréciée différemment selon que la victime est conductrice ou non
- Situation de la victime non conductrice
Une distinction est faite entre les atteintes à la personne et ceux aux biens
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