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Cours introduction à l'économie

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Par   •  4 Octobre 2021  •  Cours  •  1 507 Mots (7 Pages)  •  313 Vues

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Chapitre 2 : Comment raisonnent les économistes ?

L’économie a son langage, sa manière de penser et ce langage spécialisé est fortement utile car il permet de concevoir le monde d’une manière différente et efficace.

2.1 Le raisonnement scientifique de l’économie

La science est un aller-retour entre la théorie et la réalité.

2.1.1 la méthode scientifique

Les économistes essaient de traiter leur sujet avec l’objectivité du scientifique, sans prendre parti. Ils approchent l’étude de l’économie comme un physicien approche l’étude de la matière et un biologiste l’étude de la vie. Ils élaborent des théories, collectent des données puis les analysent pour valider ou réfuter la théorie. L’essence de la science c’est donc la méthode scientifique, cette méthode de travail va s’appliquer tout autant à l’étude de l’économie d’un pays qu’à celle de la gravité terrestre par exemple.

La science consiste en la recherche et l’acquisition de connaissance sur les objets, les systèmes et de manière général le monde qui nous entoure.

Cet également l’organisation et la synthèse des connaissances par l’application de principes généraux à priori, cad théorie, modèle, loi, mesure, tout ce qui est utilisé en science.

Il s’agit enfin de la diffusion des résultats et de ses démarches dans un cadre qui soit universalisable (publication dans des revues scientifique pour à la fin être retravaillé dans des revues plus vulgarisées).

La science est donc avant tout une question de méthode rigoureuse basée sur la raison et la critique objective. L’économie va chercher cette rationalité et va tenter d’expliquer les faits économiques par la théorie.

On oppose souvent dans les médias et dans les discours populaires les faits à la théorie or les 2 sont liés. En effet la théorie n’est qu’une méthode, une construction, une grille de lecture qui va permettre d’analyser les faits. Cette analyse est faite pour faciliter la compréhension du monde dans sa complexité. La lecture, l’observation de fait sans théorie peut conduire à un danger d’extrapolation ou de conclusion abusive.

A contrario, une théorie ne saurait être construite de façon indépendante par rapport aux faits, elle serait alors vide, elle s’éloignerait de son but qui est d’éclairer la réalité. La théorie doit être au départ une explication raisonnable des faits qu’on observe.

La théorie va permettre d’établir s’il existe une corrélation, cad un lien, entre 2 variables et établir aussi le sens de cette corrélation. Elle va aussi permettre d’éviter les biais de variable omise.

  1. La variable omise

(Graphique)

La droite est de pente positive (croissante). A priori, plus il y a un nombre important de briquet dans un foyer plus il y a de chance qu’il y soit des fumeurs donc sont plus sujet au cancer. Il existe a priori une corrélation entre ses 2 variables, il ne faudrait pas en déduire que la détention de briquet est dangereuse car le graphique ne prend pas en compte une variable pertinente qui est la quantité de cigarette fumée.

Quand on nous présente pour étayer une opinion quant aux causes et effets d’un phénomène, demander vous si les résultats observés ne peuvent s’expliquer par les variations d’une variable non représentée.

  1. La causalité inverse

(Graphique)

On n’a pas le lien de causalité. La pente de droite positive suggère que les villes dans lesquelles l’effectif policier est élevé sont plus dangereuses. Cependant il ne nous dit pas si c’est la police qui incite aux crimes ou si les villes ravagées par la violence font appel à des forces de police plus nombreuses.

Le raisonnement scientifique, auquel s’astreint l’économie, est basé sur la méthode hypothético-déductive :

  1. Formulation d’une hypothèse
  2. Expérimentation ou observation
  3. Correction, confirmation ou infirmation de l’hypothèse
  4. Questionnement sur les conclusions → on recommence à l’étape 1

L’économétrie va nous servir à faire le lien entre une et plusieurs variables.

Par un processus logique de déduction on établit des implications ou résultats théoriques en partant de l’ensemble des définitions et des hypothèses retenus. Plus la théorie élaborée est confrontée aux faits, la théorie sera jugée cohérente avec les faits constatés donc validée provisoirement ou la théorie sera démentie et donc rejetée.

La théorie c’est donc d’abord un ensemble de définitions et un certain nombre d’hypothèse. Les définitions ont pour objet d’indiqué sans ambiguïté la signification de certains termes. Ensuite, un premier ensemble d’hypothèses est destiné à spécifier les conditions d’application de la théorie puis une série d’hypothèse précise les comportements ou réactions au milieu analysé. Les hypothèses jouent aussi un rôle simplificateur, il faut faire abstraction du réel trop complexe pour résumer, représenter de façon utile à la compréhension des éléments jugés important sans perdre trop de précision. Les hypothèses ne doivent pas forcément être réalistes.

Ainsi cette méthode n’a pas pour vocation de fournir des vérités absolues mais uniquement d’affiner si besoin des modèles antérieurs.

La démarche scientifique de part la remise en cause permanente de ses connaissances, admet que ses connaissances puissent comporter des aspects incomplets voir inexacts mais il faudra attendre de les avoir mis en évidence pour le savoir. Pour cette raison on observe que lorsqu’une loi scientifique est violée c’est le signe qu’une nouvelle découverte se profile.

2.1.2 Le modèle en économie

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