Adm4025 tn2 Séminaire thématique en gestion des ressources humaines
Cours : Adm4025 tn2 Séminaire thématique en gestion des ressources humaines. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar karinexxx • 6 Mars 2021 • Cours • 2 390 Mots (10 Pages) • 1 911 Vues
ADM 4025 | TRAVAIL NOTÉ 2 |
Séminaire thématique en |
PLANIFICATION DU PROJET
Introduction
Dans le cadre de ce travail, je souhaite décrire et promouvoir des solutions d’aménagement et de réduction du temps de travail, tel que la semaine de travail réduite à 4 jours, le télétravail et l’horaire de travail flexible.
Pour ce faire, basé sur un témoignage d’une amie, je vais faire l’état de sa situation personnelle et mettre en lumière les solutions qui pourraient améliorer certains aspects de sa vie personnelle et professionnelle. La réalisation de ce projet se fera sous forme d’une entrevue journalistique.
En effet, la conciliation travail-famille lui apporte son lot de préoccupations et les événements s’enchaînent ayant un impact significatif sur son rendement au travail. La situation de mon amie n’est pas un cas isolé. Les statistiques seront démontrées en appui à son contexte.
Regardons de plus près l’histoire de Camille.
Mise en contexte
Camille occupe un poste de conseillère en ressources humaines à temps plein dans une compagnie d’assurance. C’est une femme engagée, persévérante, travaillante et appréciée de ses collègues et de son employeur. Elle mène à elle seule plusieurs dossiers d’envergures et son implication au sein de l’entreprise est reconnue. Elle compte 12 années de service au sein de la compagnie et elle a toujours occupé le même poste. Camille a 38 ans et est mère de 2 jeunes enfants, sa fille a 4 ans et son garçon, 2 ans. Son mari travaille comme directeur dans une PME en pleine croissance avec un agenda professionnel bien rempli. Jusqu’à son retour de son deuxième congé de maternité, sa vie semblait être en contrôle. Son garçon a eu des problèmes de santé à sa naissance, lui demandant de se présenter régulièrement à l’hôpital pour des suivis. Étant en congé de maternité pendant près d’un an, elle a pu assurer à son fils une présence et voir à ses besoins particuliers. C’est à son retour au travail que les choses se sont mises à basculer.
Son employeur, heureux de la retrouver après son absence, avait gardé pour elle un mandant spécial sachant qu’il pourrait obtenir les résultats escomptés, et ce, avec une grande confiance. Camille était ravie et se sentait valorisée par ce projet. Heureuse de retrouver ses collègues et de reprendre ses dossiers, elle met les bouchées doubles pour se remettre à jour et vite retomber dans sa routine professionnelle comme si elle n’avait jamais été absente la dernière année. Les heures de travail s’étirent un peu plus qu’à l’habitude. Le temps passe, les échéanciers se resserrent et la fatigue commence à se faire sentir.
Après un rendez-vous de suivi avec son fils, on lui annonce que ce dernier doit subir une petite opération. Plusieurs rendez-vous sont à prévoir dans le calendrier familial, le mari est fort occupé et doit voyager pour le travail, les tâches ménagères s’accumulent, la tension augmente, l’énergie diminue et d’autres problèmes font surface. De plus, Camille est fille unique de parents séparés et sa mère, qui vit seule, est atteinte d’une maladie dégénérative. La maladie semble progresser plus rapidement qu’à l’habitude et Camille sent une énorme responsabilité de voir au bien-être de sa mère.
La « perte de contrôle » se fait sentir à la fois à la maison et au travail. Sa dernière évaluation dévoile certains manquements : manque de concentration, erreurs, retards. Elle ne se reconnaît plus et subit une grande perte de motivation. Elle craint de ne pas y arriver. Son employeur l’invite à consulter. Verdict après 8 mois de retour de congé de maternité de son 2e enfant : arrêt de travail pour épuisement et anxiété.
Camille reprend le travail après un congé de maladie de 4 mois, encore une peu fragilisée par les derniers mois qui viennent de passer et la déception, voire la culpabilité de ne pas avoir livrée avec succès le mandat confié.
Problématiques
Camille vit un déséquilibre entre sa vie professionnelle et familiale. Elle a le sentiment de ne pas avoir pris assez de temps à consacrer à sa famille. Le mandat qu’on lui a confié, jumelé à ses tâches quotidiennes a été un élément déclencheur de sa source de stress. Selon un sondage de Statistique Canada fait au Québec en 2010 auprès de la population avec enfant(s) âgé(s) de 12 ans et moins s’inquiète de ne pas consacrer assez de temps à sa famille ou à ses amis (55,4%), est constamment tendue parce qu’elle veut en accomplir plus qu’elle ne peut en faire (41,3 % ) et est portée à réduire ses heures de sommeil lorsqu’elle a besoin de plus de temps (54,5 %). [1]
L’âge des enfants compte également dans l’équation en ce qui a trait à la charge de travail. En effet, selon une étude nationale canadienne sur la garde des enfants, « une équipe d’économiste a évalué que le fait d’avoir un enfant de moins de 6 ans nécessitait 1 000 heures supplémentaires de travail domestique par an, soit presque 3 heures par jour. Pour les parents qui travaillent à l’extérieur de la maison, ces heures s’ajoutent donc à celles qu’ils consacrent normalement à leur emploi. Si l’on additionne au temps de travail rémunéré le temps de travail non rémunéré, la journée devient interminable. »[2]
De plus, la situation familiale de Camille fait en sorte qu’elle a une part de responsabilité envers sa mère, ceci apporte son lot de conséquences sur ses proches. Selon un sondage mené par Statistique Canada fait au Québec en 2012, la responsabilité d’aidant oblige à réduire le temps passé avec un conjoint (51.3 %) et oblige à réduire le temps passé avec les enfants (40,9 %)[3], et ce, sans compter les heures consacrées aux activités sociales et autres.
Les problèmes de santé qu’a vécue Camille ne sont pas étrangers au fait qu’elle vit des problématiques d’articulations travail-famille. D’ailleurs, une étude présentée par l’INSPQ lors de la 3e journée d’étude sur la qualité de l’emploi démontre que 57 % des femmes sondées qui ont des difficultés à concilier vivent une détresse psychologique élevée.[4]
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