Le sece du cerveau
Fiche de lecture : Le sece du cerveau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ermira • 19 Mai 2016 • Fiche de lecture • 603 Mots (3 Pages) • 564 Vues
« Le destin n’est pas inscrit dans notre cerveau » C’est ce que stipule la neurobiologiste, Catherine Vidal. Cela signifie que le cerveau est malléable et que l’identité est propre à chaque individu, indépendamment de son sexe. Nous allons en un premier temps, synthétiser les deux extraits et finalement conclure en mettant en lien avec l’éducation.
Vidal (2005) réfute l’idée que ce sont les propriétés biologiques du cerveau qui définissent la nature de la personne mais qu’il y’a plutôt une influence par l’environnement, sur l’identité d’homme ou de femme. L’auteure rappelle les recherches menées au 19è siècle mettant en lien la taille du cerveau et l’intelligence, mènent au syllogisme : le cerveau d’une femme est plus petit, l’intelligence est liée à la taille du cerveau, donc, les femmes sont moins intelligentes. Vidal rejette ce concept où la taille du cerveau définit l’intelligence et estime que « finalement, aucun travail issu de ces « recherches » n’a eu la moindre crédibilité scientifique »2. La neurobiologiste stipule que l’orientation sexuelle n’est pas influencée par la nature biologique. Elle affirme qu’« en effet le volume, la forme, le mode de fonctionnement varient tellement entre les individus d’un même sexe, qu’il est impossible de dégager des traits propres à un cerveau masculin ou féminin. ». L’évolution du cerveau diffère en fonction de l’expérience et ses capacités ne sont pas innées mais acquises avec la répétition des pratiques. Le cerveau humain est plus développé et indépendant aux hormones que celui de l’animal. Les stéréotypes que l’on forge au sein d’une société en ce qui concerne le genre, pousse une personne à agir différemment, selon le sexe. De la sorte, l’on accepte que l’homme et la femme sont différents par nature. Pour l’auteur, l’explication par la biologie est une manière de se rassurer. Cependant, les différences entre genres sont explicables par la plasticité du cerveau, qui se forme avec l’expérience, la culture et la société dans laquelle il évolue.
Gaudillière (2004), déconstruit l’idée qu’il n’y a que deux sexes qui différencient un homme et une femme mais qu’il y’a d’autres facteurs expliquant les différences. L’explication à l’inégalité des sexes par la biologie a sans cesse évolué. Au départ, la masculinisation était perçue comme un processus actif. Elle a laissé place à la féminisation qui n’était alors plus présente, uniquement par défaut. D’après l’auteur, il n’est pas possible de faire une distinction stricte entre le masculin et le féminin sans qu’il y ait d’autres éléments que le sexe qui l’influencent. L’auteur rappelle que l’évolution des connaissances sur les hormones renforça la difficulté de qualification du masculin et du féminin car elles se ressemblent chez les deux genres et toutes deux ont des capacités masculinisant ou féminisant. Il est essentiel de faire une distinction entre le sexe biologique et le sexe social. A titre d’exemple, Gaudillière mentionne la possibilité d’avoir un enfant pour un couple homosexuel ou la grossesse chez l’homme. Cela ne marquerait pourtant pas la fin de la distinction des deux sexes à cause d’autres éléments que le facteur reproductif influençant cette différence.
La conception biologique du sexe et les idées
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