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Théories de la réception: cas de Zola en France et en Allemagne

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Par   •  24 Mars 2017  •  Étude de cas  •  2 808 Mots (12 Pages)  •  1 162 Vues

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Université de Sétif 2

Département de Français

Master 2 : Littératures générale et comparée.

Module : Théories de la réception.

Travail pour la note de TD

Etude de la réception du « Rêve » d’Emile Zola, dans les sociétés française et germanique : entre enchantement et sarcasme.

Réalisé par :

BELAGROUZ RIDHA

MEHADJRI SARRA

Supervisé par :

 Mme. LAMI

Année universitaire : 2014/2015

La seconde moitié du XXe siècle a été témoin de multitude de théories de réception suite à l’attention accordée à l’activité de la lecture et à l’interprétation des textes littéraires. Dés lors, le lecteur se trouve au cœur des préoccupations des études littéraires ; sa réception de l’œuvre littéraire est mise en considération dans l’analyse de cette dernière. Le lecteur en participant à l’actualisation du sens de l’œuvre et en déployant son système de normes esthétiques sociales et culturelles, s’emploi à déclencher le processus de la réception et la concrétisation de l’acte de lecture.

Les théories de la réception ont donné naissance à deux orientations ; celle de l’étude des pratiques effectives de la réception dont l’initiateur est Hans- Robert Jauss et son « esthétique de la réception» et celle de l’étude des effets inscrits dans le texte avec Wolfgang Iser lequel, constitue avec Jauss ce qu’on appelle : «l’école de Constance ».

L’acception de la réception selon le dictionnaire de la critique littéraire est:     « perception d’une œuvre par le public. (…). Etudier la réception d’un texte, c’est accepter que la lecture d’une œuvre est toujours une réception qui dépend du lieu et de l’époque où elle prend place ». Deux notions importantes se dégagent de cette acception de la réception ; celle de « lecture » et de « public ». Au fait, les théories de la réception lors de leur avènement dans les années 60, ont insisté sur ces notions clés dans leurs analyses des œuvres littéraires.

Dans cette perspective, Antoine Compagnon a souligné que « sous le nom d’étude de réception on songe à l’analyse plus étroite de la lecture comme réaction individuelle ou collective du texte littéraire ».     « L’esthétique de la réception » dont le précurseur est Hans- Robert Jauss est considérée comme l’école initiatrice des théories de réception. L’étude de la réception d’après Jauss consiste à reconstituer « l’horizon d’attente » du premier public puis à comparer les situations historiques des lecteurs successifs en mettant en relation les attentes et les opinions du lecteur, les valeurs et les normes esthétiques et sociales en vigueur.

Ainsi, pour Jauss, «la lecture d’une œuvre nouvelle s’inscrit toujours sur le fond des lectures antérieures et des règles et codes qu’elles ont habitués le lecteur à reconnaître. Elle mobilise également son expérience du monde. Aussi, la lecture est- elle toujours une « perception guidée » ». Dés lors, la réception d’une œuvre littéraire est considérée comme « processus socio-historique liée à un horizon d’attente culturellement défini». Elle donne un rôle actif au lecteur qui produit la signification à partir de ses valeurs personnelles, sociales et culturelles. A ce titre, l’esthétique de la réception se voulait un «mode d’analyse » qui prend pour objet le rapport existant entre « texte- lecteur » en délaissant celui du couple « texte- auteur » qui selon Jauss, a suffisamment monopolisé les études littéraires.

Se basant sur ces notions théoriques, nous allons ; dans une perspective synchronique; étudier la réception du Roman de Zola intitulé « LE REVE », dans la société française, et la société germanique, au moment de sa parution, et cela a travers les critiques littéraires (principalement journalistique). Pour le faire, nous allons tout d’abord s’intéresser a l’œuvre en elle même, puis, nous tenterons de voir la réception de ce roman a travers les deux sociétés, pour finir avec une conclusion qui résumera notre petite étude.

1- Le Rêve

1-1 Présentation

Roman d’Émile Zola (1840-1902), publié à Paris en feuilleton dans la Revue illustrée du 1er avril au 15 octobre 1888, et en volume chez Charpentier la même année. Il est le seizième roman des « Rougon-Macquart », et il est présenté comme suit par l’éditeur :

"Le Rêve, le nouveau roman d'Emile Zola que vient de publier la bibliothèque Charpentier est une histoire d'une absolue chasteté qui peut être mise entre les mains de toutes les femmes et même des jeunes filles. C'est le roman d'une enfant pauvre, passionnée et pure, dont les souhaits se réalisent au travers des souffrances poignantes de son cœur. Le romancier, cette fois, a voulu une envolée en plein idéal, un coup d'aile dans ce que la poésie a de plus gracieux et de plus touchant".

1-2 Résumé

Une petite fille de neuf ans arrive à Beaumont dans le froid de l’hiver. Elle est remarquée par un couple sans enfant, Hubert et Hubertine, qui brodent des chasubles dans une vieille maison au flanc de la cathédrale. Ils recueillent Angélique, qui s’est échappée de chez sa nourrice (chap. 1). Élevée dans cette atmosphère religieuse, la fillette lit la Légende dorée, fascinée par les saints, les anges, les miracles qu’elle retrouve dans les statues de la cathédrale et les gravures d’un vieux livre. Elle fait sa première communion et semble touchée par des élans mystiques et moraux. Elle va être quasiment adoptée par le couple qui n’a rien appris sur la vraie mère, Sidonie Rougon (2). Angélique est une apprentie très douée, qui finit par broder à la perfection. Elle rêve d’épouser un jeune homme qu’elle n’a jamais vu, Félicien, fils de l’évêque du lieu né avant que celui-ci ne perde sa femme et n’entre en religion. Il s’agit de la grande famille des Hautecœur, riche et prestigieuse (3). Angélique, chez elle, voit apparaître une ombre qu’elle croit être celle d’un peintre verrier (et qui n’est autre que Félicien), venu sur un échafaudage réparer un vitrail. Une idylle s’engage, qui débouche sur une déclaration réciproque (4-5). Angélique a des remords, mais Félicien insiste en prenant cette fois le prétexte d’une commande de broderie. Angélique est partagée entre l’espoir et l’angoisse (6-7). C’est la procession de juillet et l’on devine qui est Félicien: le fils de Monseigneur. Ils se retrouvent et rêvent de mariage (8-9). Opposition des deux côtés: la mère adoptive d’Angélique s’effraie de ces projets trop ambitieux et le père de Félicien ne peut les accepter, ayant d’autres idées pour son fils (10). Angélique est désespérée, s’acharne au travail et s’affaiblit (11). Séparés quelque temps, les deux amoureux se retrouvent et veulent partir ensemble, mais Angélique s’inquiète; son mal s’aggrave. Miraculeusement, la mourante semble guérir après avoir été bénie par l’évêque. Mais, malgré sa convalescence et le mariage, finalement consenti et célébré, elle meurt en sortant de l’église (12-13).

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