Hymne à la beauté
Commentaire de texte : Hymne à la beauté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eloise.launay • 21 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 807 Mots (4 Pages) • 891 Vues
Launay Eloïse 1ère 4
Lecture linéaire Hymne à la Beauté
Mouvement 2 :
Suite à cela, Baudelaire va alors décrire la Beauté comme une force puissante qui fascine. Au vers 9, on retrouve la même structure qu'au vers 1, l'auteur à travers une question adressée à la Beauté s'interroge à nouveau sur son origine et mets en opposition les termes « gouffre noir » et « astres » à travers une antithèse. Ici, c'est le caractère contradictoire de la Beauté qui est mis en avant : vient-elle des Enfers ? Du monde céleste ? L'écrivain personnifie ensuite le « Destin » v.10 et nous dit que celui-ci est « charmé » v.10 par cette Beauté. La comparaison du Destin à un chien dans ce même vers « suit tes jupons comme un chien » nous montre bien la fascination et l’envoûtement que provoque la Beauté, un envoûtement qui nous rends comme esclave de celle-ci. Il nous informe aussi à travers l'antithèse « la joie et les désastres » v.11 que la Beauté n'a pas de morale. Elle n'est pas seulement vecteur de bonheur et d'enchantement mais qu'elle peut aussi se révéler destructrice. L'adjectif antéposé « hasard »v.11 juste devant cette figure de style renforce cette idée de dualité qu'elle représente : elle semble ne pas accorder d'importance aux conséquences de ses actions. L'expression « tu gouvernes tout » au vers 12 permet de mettre en lumière le côté puissant et presque supérieur de ce que Baudelaire considère comme un paradis artificiel. La Beauté est partout et elle exerce une influence sur tout. En plus d'avoir la main mise sur ceux qui l'admirent, la Beauté est aussi insolente. Elle fait comme si ce n'était pas de sa faute et ne ressent pas le besoin de justifier ses actes. On le remarque notamment à travers l'expression « et ne réponds de rien » v.12. Cette puissance peut néanmoins être fatale. La présence de termes faisant référence au lexique de la mort tels que « morts »v.13, « Horreur »v.14, « Meurtre »v.15 ou encore « moribond » et « tombeau »v.20 mets en avant le côté négatif de la Beauté mais aussi dans un autre sens, sa puissance car elle est capable de semer la mort. Des vers 13 à 16, il y a une constante opposition entre la vision féminine de la Beauté à travers les mots « bijoux »v.14 et « breloques »v.15, et l'inquiétude que les termes appartenant au champ lexical de la mort nous évoquent. On peut aussi noter la répétition du son « r » tout au long de cette strophe qui accentue encore et toujours la dureté de la Beauté qui semble consciemment ou inconsciemment vouloir nous blesser. Cette chose, envoûtante et mortelle, est aussi évoquée dans la cinquième strophe des vers 17 à 20. En effet, « L'amoureux »v.19 qui « à l'air d'un moribond caressant son tombeau »v.20 est ici résigné, voire impatient de mourir, comme l'indique la phrase exclamative « Bénissons ce flambeau ! »v.18. Il n'hésite pas à voler vers la Beauté, ici comparée à une « chandelle »v.17, quitte à se brûler et à en mourir. On pourrait faire une analogie avec le mythe d'Icare qui, fasciné par le soleil, s'en approche trop près et meurt : L'amoureux, trop séduit par la Beauté, fini par flamber « Crépite, flambe »v.18.
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