Lecture linéaire hymne à la beauté Baudelaire
Commentaire de texte : Lecture linéaire hymne à la beauté Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar h-34 • 7 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 578 Mots (7 Pages) • 4 665 Vues
Lecture Linéaire Hymne à la beauté, spleen et idéal, Les Fleurs du Mal, C.Baudelaire.
Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes paru en 1857 et qui a fait scandale de part les sujets qui y sont évoqués, entraînant alors la mise en procès de l’œuvre et de son auteur. Le poème étudiait aujourd’hui est « Hymne à la beauté », il fait partie de la section « Spleen et Idéal » du recueil écrit par Charles Baudelaire, un poète du XIXe siècle. Il fait ici une déclaration à la beauté à travers ce poème. Le projet de lecture de cette analyse linéaire sera de montrer que C.Baudelaire nous interroge une fois encore sur la notion de beauté en en dévoilant les différents aspects. Pour ce faire, trois mouvements seront développés : tout d’abord nous verrons comment le poète fait l’éloge de la beauté, puis son côté maléfique et enfin le désir de cette beauté par le Charles Baudelaire.
Dans la première partie de ce poème, le poète va faire explicitement l’éloge de la beauté. Dès le premier vers il se questionne sur cette beauté : (vers.1) « viens tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme « , il s’adresse directement a elle en lui demandant sa provenance. Nous pouvons le voir a travers l’emplois du pronom personnel « tu ».Par la suite , il emploiera un « o » lyrique au vers 2 « Ô beauté ! » montrant un profond respect pour cette beauté, peut-être la considère-t-il comme une muse comme dans l’amour du mensonge ? Baudelaire va alors personnifié cette beauté dans la suite du vers « ton regard, infernal et divin », elle est ici comparée à une femme. On peut relever que « divin » au vers 2 fait écho à « ciel profond » au premier vers ce qui ramène à une idée de paradis et d’idéal. La divinité est en effet un sujet récurrent dans les poèmes de Baudelaire, certainement dans le but de rappeler que le poète était vu comme messager des dieux dans l’antiquité Dans la strophe suivante la personnification continue, le poète parle à présent de son « oeil » au vers 5. Le poète va alors nous montrer que cette beauté est tout à la fois à l’aide de l’antithèse « le couchant et l’aurore » vers 5. Le couchant fait allusion au coucher du soleil et l’aurore à son lever, mettant en avant le fait que la beauté n’a pas de limite, elle repousse même celle du possible. Baudelaire continue de s’adresser directement à la beauté « tu répands » dans le vers 6, la personnification de la femme prend alors une tournure sensuelle lorsqu’il évoque ses parfums « tu répands des parfums », en effet le parfum traduit la sensualité, l’amour et l’accès à un autre univers dans la poésie. Cette idée est renforcée au vers suivant , « tes baisers sont un philtre » , les philtres étant une allusion à l’amour et à la magie . Enfin au dernier vers de la deuxième strophe, le poète complète l’idée que cette beauté fait perdre la tête, changeant alors les valeurs traditionnelles , à l’aide des deux antithèses renforcées par un parallélisme de construction ou chiasme au vers 8 : « Qui font le héros lâche et l’enfant courageux ». En effet , dans l’odre normal des choses le héro est courageux et l’enfant lâche de part son jeune âge et son innocence, cela renforce l’idée que la beauté repousse toute realité.
Dans cette deuxième partie du poème, Charles Baudelaire va alors dévoiler la tournure négative que prend la beauté. La troisième strophe commence elle aussi par une interrogation portant sur la provenance de cette beauté « sors tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? »(vers 9). Ici, le gouffre noir représente probablement les enfers et les astres le paradis, c’est donc un oxymore. Effectivement, un gouffre représente tout ce qui est lié à la profondeur , alors opposé au ciel et de ce fait à Dieu, donc les enfers, contrairement aux astres. La beauté est donc soit divine soit maléfique. Au vers 10, le poète nous montre que la beauté envoûte le destin lui même, nous donnant une idée de l’étendue de son pouvoir « le Destin charmé », il va alors s’y soumettre « suit tes jupons comme un chien ». Mais la muse du poète s’avère être incontrôlable , soumise à son propre chef « tu sèmes au hasard la joie et les désastres », elle ne soucie pas de ces actions. Cette idée se confirme dans le vers qui suit « et tu gouvernes tout et ne réponds de rien »
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