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Hymne à la beauté BAUDELAIRE

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Par   •  8 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  3 316 Mots (14 Pages)  •  1 566 Vues

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Commentaire stylistique de « Hymne à la Beauté » de Charles BAUDELAIRE 1. Une beauté à double sens

« Viens-tu/ du ciel profond//ou sors-tu/ de l’abîme///» : les articulations métriques de ce vers correspondent aux articulations syntaxiques, il y a donc concordance.

Concernant l’énonciation, c’est le pronom personnel à la deuxième personne « tu » qui est utilisé, et les temps des verbe « viens » et « sors » sont au présent, l’énoncé est donc ancré dans la situation, le locuteur est présent et s’adresse directement à la beauté en la tutoyant.

À propos de la syntaxe de ce vers, on observe un recours à l’inversion du sujet et du verbe, procédé utilisé pour les questionnements mais on remarque une absence de ponctuation interrogative. De plus, le vers se termine par un « e » caduc, il y a élison à la fin du vers, et on observe ainsi une rime féminine.

Quant au lexique, les mots « ciel » et « abîme » sont deux opposé qui englobent l’espace entier. Dans ce vers, on remarquera donc une antithèse pour évoquer la beauté entre « ciel profond » et « abîme »

Enfin, au sujet de la versification, nous sommes face à un vers régulier de 12 syllabes donc à un alexandrin. Nous avons une diérèse avec le mot « ciel ».

« Ô Beauté ?/ Ton regard,// infernal/ et divin/// » : les articulations métriques de ce vers ne correspondent pas aux articulations syntaxiques, il y a donc discordance.

Concernant l’énonciation, c’est le pronom possessif à la deuxième personne « ton » qui est utilisé, l’énoncé est donc ancré dans la situation, le locuteur est présent et interpelle directement la beauté « ô beauté ! »

À propos de la syntaxe de ce vers, il commence par l’apostrophe « ô » qui sert a exprimer une vive émotion. De plus, le ô vocatif est accompagné du point d’interrogation. On comprends ainsi que l’interrogation cherché au vers précédent par l’inversion du verbe et du sujet se trouve en réalité au vers suivant, il y a donc enjambement.

Quant au lexique, on retrouve ce désir de tout englober avec les mots « infernal » relatif aux enfers, au bas, et « divin » relatif au paradis, au haut. De plus, un premier sens est évoqué, la vue, avec le mot « regard ».

Dans ce vers on remarque donc une antithèse entre « divin » et « infernal » qui révèle une beauté divine et satanique à la fois.

Enfin, au sujet de la versification, nous sommes face à un vers régulier de 12 syllabes donc à un alexandrin.

« Verse con/fusément// le bienfait/ et le crime///» : les articulations métriques de ce vers ne correspondent pas aux articulation syntaxiques, il y a donc discordances.

Concernant l’énonciation, étant donné que c’est « Ton regard » qui « verse », alors l’énoncé est ancré dans la situation d’énonciation.

À propos de la syntaxe de ce vers, c’est la suite du vers précédant, il y a donc enjambement. Quant au lexique, le mot « confusément » est révélateur dans la mesure ou la beauté est ambivalente chez Baudelaire. De plus, le vers se termine par un « e » caduc, il y a élison à la fin du vers, et on observe ainsi une rime féminine.

Dans ce vers on remarque une antithèse entre « bienfait » et « crime » qui révèle une beauté éternelle et mortelle.

Enfin, au sujet de la versification, nous sommes face à un vers régulier de 12 syllabes donc à un alexandrins. Ce troisième vers rime avec le premier vers de cette même strophe. On remarque une synérèse au mot « bienfait ».

« Et l’on peut/ pour cela// te comparer/ au vin/// » : les articulations métriques de ce vers correspondent aux articulation syntaxiques, il y a donc concordance.

Concernant l’énonciation, c’est le pronom réfléchi à la deuxième personne « te » qui est utilisé, l’énoncé est donc ancré dans la situation.

À propos de la syntaxe de ce vers, il commence par une conjonction de coordination, mettant ainsi en relation le vers d’avant et ce vers ci, comme un enjambement.

Quant au lexique, le mot « vin » renforce la définition de la beauté décrite ici, une beauté enivrante, une beauté mise au plaisir.

Dans ce vers on remarque donc une comparaison entre le vin et la beauté.

Enfin, au sujet de la versification, nous sommes face à un vers régulier de 12 syllabes donc à un alexandrin. On remarque une allitération en [ p ] qui est un son dur et présente ainsi une beauté agressive.

Ainsi, cette première strophe composée de quatre vers est un quatrain. Elle est constituée de vers qui alternent en des rimes croisées deux rimes féminines et deux rimes masculines, des rimes qui sont suffisantes car à chaque fois deux sonorités sont communes. Déjà dans ces quatre vers la beauté nous est présentée par Baudelaire comme un attrait ayant plusieurs sens, plusieurs interprétation, mais surtout une beauté qui a deux interprétation contraires : on voit cela par les nombreuses antithèses utilisées, révélants ainsi un lexique en opposition qui confronte le bien et le mal, le céleste et le diabolique. Baudelaire, en essayant de définir la beauté, montre qu’elle ne peut être définie.

2. Une beauté qui envoûte

« Tu contiens/ dans ton oeil// le couchant// et l’aurore/// » : les articulations métriques de ce vers correspondent aux articulations syntaxiques, il y a donc concordance.

Concernant l’énonciation, c’est le pronom personnel à la deuxième personne « tu » qui est utilisé, et le temps du verbe « contiens » est au présent, l’énoncé est donc ancré dans la situation, le locuteur est présent et s’adresse directement à la beauté en la tutoyant.

À propos de la syntaxe de ce vers, « dans ton oeil » est mis en relief par sa position. De plus, le vers se termine par un « e » caduc, il y a élison à la fin du vers, et on observe ainsi une rime féminine.

Quant au lexique, le vocabulaire des mouvements du soleil est utilisé pour décrire la beauté, avec le coucher du soleil et le moment qui précède le lever du soleil.

Dans ce vers on remarque une antithèse entre « couchant » et « aurore » qui révèle la fascination de la beauté dans son intégralité, sa totalité, dans son début et sa fin.

Enfin, au sujet de la versification, nous sommes face à un vers régulier de 12 syllabes donc à un alexandrin. Nous avons une diérèse avec les mots « contiens » et « oeil ».

« Tu répands/ des parfums// comme un

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