Commentaire hymne à la beauté
Commentaire de texte : Commentaire hymne à la beauté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxence Mesnildrey • 31 Décembre 2019 • Commentaire de texte • 1 314 Mots (6 Pages) • 2 509 Vues
Maxence
Mesnildrey
1ère 3
Commentaire de Français
Le poème proposé à l’étude, est un quatrain composé d’alexandrin (douze syllabes). Celui-ci se nomme « Hymne à la Beauté », extrait de la section « Spleen et idéal » du recueil Les Fleurs du mal écrit par Charles Baudelaire en 1857 mais ce poème ne fait son apparition que dans la version de 1861. Ce dernier, poète français, est né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans cette même ville le 31 août 1867. Dans cet extrait, l’hymne est consacré à Jeanne Duval, la femme aimée de Baudelaire. Un poème surprenant car il associe à la fois l’image du bien mais aussi l’image du mal et du satanique.
Quelle image, Charles Baudelaire, donne-t-il du poème quant à la beauté de cet hymne ?
Après avoir observé la curieuse image de cette beauté ainsi que la fascination pour celle-ci, nous verrons que cette dernière peut se rattacher à une fleur du mal.
Le poème fait apparaître de la beauté une vision quelque peu étrange. Celle-ci est à la fois divine et satanique. Charles Baudelaire s’interroge sur la beauté. Emane-t-elle du bien ou du mal ? C’est pourquoi son poème s’ouvre sur une interrogation, « Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme ». Ce questionnement se répète à la vers 9 « Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? ». Le poète exprime ce dernier notamment à travers l’utilisation de champs lexicaux. Dans un premier lieu, le champ lexical du divin, « ciel » (vers 1) ; « divin » (vers 2) ; « astres » (vers 9) ; « Destin charmé » (vers 10). Dans un second temps, le champ lexical du satanique, « l’abîme » (vers 1) ; « infernal » (vers 2) ; « gouffre noir » (vers 9) ; « désastres » (vers 11). Ainsi la beauté est à la fois mélange de mal et bien.
Cette beauté crée un paradoxe. Celui-ci est visible grâce à l’utilisation de nombreuses antithèses, « ciel profond » (vers 1) opposé à « abîme » (vers 1) ; « infernal et divin » (vers 2) ; « le bienfait et le crime » (vers 3) ; « le couchant et l’aurore » (vers 5) ; « gouffre noir » (vers 9) en opposition à « astres » (vers 9) ; « la joie et les désastres » (vers 11). Toutes ces antithèses traduisent le rapprochement entre le beau et le monstrueux. Le bien et le mal semblent indissociables car ceux-ci forment des hémistiches « Viens-tu du ciel profond / ou sors-tu de l’abîme » (vers 1) ; « Sors-tu du gouffre noir / ou descends-tu des astres ? » (vers 9). Mais on retrouve aussi ces derniers dans un même hémistiche de 6 syllabes « infernal et divin » (vers 2) ; « le bienfait et le crime » (vers 3) ; « le couchant et l’aurore » (vers 5) ; « la joie et les désastres » (vers 11). La manière employée par Baudelaire pour mettre en valeurs ses antithèses à l’aide d’hémistiches donne donc au poème cette forme paradoxale de la beauté.
A travers le poème se fait ressentir une certaine fascination pour la beauté par le poète. La beauté représente la femme et sa sensualité. C’est donc une personnification qui est utilisé dans ce poème pour donner forme humaine à la beauté. Celle-ci est notamment visible grâce à l’évocation des différentes parties du corps de la femme « ton regard » (vers 2) ; « ton œil » (vers 5) ; « ta bouche » (vers 7) ; « ton ventre » (vers 16). Ces éléments font référence à une connotation érotique, au désir charnel de Baudelaire. Quatre de nos cinq sens sont présent ce qui donne au poème un air de vraisemblable et qui rapproche un peu plus de cette fascination. La vue « regard » (vers 2), « œil » (vers 5) ; l’odorat « parfums » (vers 6) ; le toucher « baisers » (vers 7) et le goût « bouche » (vers 7). Le poète évoque également « tes jupons » (vers 10) ; « tes bijoux » (vers 14) qui font référence aux accessoires dont la femme use pour charmer. La femme apparait donc dans ce poème comme une femme sensuelle que le poète convoitise.
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