Hymne à la beauté Lecture Linéaire en groupe
Commentaire de texte : Hymne à la beauté Lecture Linéaire en groupe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sephtis • 3 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 351 Mots (6 Pages) • 605 Vues
Lecture Linéaire en groupe
Strophe 1 et 2 : Description d’une supposé femme
Dès le premier vers, Baudelaire commence avec une interrogation posée à cette supposé femme « viens tu du ciel profond ou sort-tu de l’abîme ». On relève une oxymore de « ciel » et « abîme » qui ferait référence sans aucun doute au Paradis et à l’Enfer. Ainsi, le poète se demande déjà si cette figure féminine est un ange ou bien un démon. « Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin », ici nous pouvons voir que C.Baudelaire en vient à complimenter directement cette supposée femme en utilisant encore une fois le champ lexical religieux en qualifiant son regard de divin. On conclu également que Baudelaire s’adresse à la Beauté elle-même, elle est donc personnifiée. Cette figure serait à l’origine de « bienfait » et de « crime », encore une oxymore offerte par Baudelaire qui qualifie la Beauté comme quelque chose d’à la fois cruel mais également de bienfaisant. Au vers numéro quatre il fait une comparaison entre elle et le vin, il veut dire par cela que cette personne lui fait le même effet que l’alcool, cette supposée femme le rend fou à lui en faire perdre la raison. Dans ce vers nous pouvons aussi comprendre que cette Beauté, tout comme l’alcool auquel il fait allusion, lui procure du bonheur mais en même temps lui fait du mal, car tout comme le vin ce n’est qu’un simple bonheur éphémère. Maintenant au vers numéro cinq, je relève « Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore », ici il complimente la beauté de ses yeux en les comparants au lever et au coucher de soleil, c’est à dire une des choses vues comme les plus belles de la vie quotidienne.
Dans le sixième vers, lorsqu’il dit « Tu répands des parfums comme un soir orageux », il veut dire par là que le Beauté ne laisse personne indifférents et il compare sont parfum au parfum d’un soir orageux, une odeur forte et marquante.
« Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore », ici il fait usage d’une métaphore en comparant ces baiser à un philtre, c’est à dire une boisson magique qui est censé inspiré l’amour, et sa bouche à une amphore. Pour finir, « qui font le héros lâche et l’enfant courageux », voudrait dire que la beauté transforme les gens de part ses baisers.
Dans les strophes 3 et 4, le poète associe l’image de la Beauté personnifiée à une connotation morbide et orgueilleuse.
Pour commencer avec la 3ème strophe, on relève le questionnement du poète avec le premier vers : « sors-tu du gouffre noir, ou descends-tu des astres ? », qui est accentué par l’antithèse. Ainsi « gouffre noir » représenterait les Enfers, tandis que les « astres » feraient plutôt référence au Paradis. Baudelaire se place alors directement contre la religion en faisant référence aux Enfers, ce qui renvoie également au côté orgueilleux de la Beauté. De plus, on apprend que la Beauté « [sème] au hasard la joie et les désastres », on trouve donc une nouvelle antithèse qui appuie sur sa représentation sombre, « au hasard » faisant donc comprendre que la Beauté se fiche du sort des autres et fait comme cela lui plaît. On observe une similitude dans le vers suivant : « gouvernes tout […] ne réponds de rien », ainsi, la Beauté est présentée comme indolente et orgueilleuse, allant jusqu’à « [charmer] le Destin […] comme un chien ».
Par ailleurs, dans la strophe 4, l’ambiance est plus lugubre encore, que dans la 3. En effet, on relève un large champ lexical du massacre : « morts », « Horreur », « Meurtre ». Dans le premier vers, la Beauté « marche sur les morts […] dont [elle] se moque », ce qui appuie de nouveau sur sa morbide indolence, et donc sur son orgueil. On relève ensuite « Horreur » et « Meurtre » qui sont personnifiés, ce sont des antithèse à la Beauté. Ainsi, « l’Horreur n’est pas le moins charmant » signifie que même le côté macabre de cette figure, peut rester beau. Enfin, « Meurtre […] sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement » présente le Meurtre comme obéissant à la Beauté, de plus, l’adjectif « orgueilleux » appuie une nouvelle fois sur son caractère nonchalant.
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