Commentaire de texte : “Petite épître au roi”- Clément Marot

“Petite épître au roi” est un poème écrit par Clément Marot, fils du poète Jean

Marot, il est considéré comme un des premiers grands poètes classiques français du XVIème

siècle. Né en 1496 et mort en 1544, il suit le mouvement de l’humanisme et de la pléiade. Il

est connu pour avoir été le poète officiel de la cour de François Ier mais aussi pour ses

œuvres comme “L’Adolescence clémentine” dont est extrait le poème “Petite épître au roi”.

Dans ce poème, Marot joue sur les mots autour de son art de rimer en utilisant le registre

comique tout en plaidant pour sa cause auprès de François 1er.

Afin de savoir comment le poète arrive à obtenir une pension du roi, il faut, dans un premier

temps, étudier son langage et la manière dont il a structuré son poème. Il s’agira ensuite

d’analyser la manière dont il crée des dialogues dans le texte et ses interactions avec le roi.

Et enfin nous étudierons son vocabulaire et le registre qu’il utilise.

On peut, en premier lieu, remarquer que l’auteur utilise différents procédés, en

effet, on constate tout d’abord des rimes riches (ou équivoquées) et des rimes plates tout

au long du poème.

Ex : en rime (v.1) → enrime (v.2) ;

rimailleurs (v.3) → rime ailleurs (v.4)

Mais on peut aussi remarquer l’utilisation d’enjambement qui montre son agilité avec la

langue française et qui met aussi en relief, dans ce passage, le fait que sans l’argent que le

roi peut lui fournir, Clément Marot sera en mauvaise santé.

Ex : Mon pauvre corps ne serait nourri mois,

Ni demi-jour. Car la moindre rimette,

Les allitérations sont présentes dans le poème, effectivement nous retrouvons à plusieurs

reprises les sons “é/è”, “ant/ent”, “ri”,”me”,”ou”,”a”... Ce poème est rempli de jeux de mots

destinés à amuser le roi et le lecteur mais nous pouvons aussi ressentir de la peine pour lui à

certains moments mais de manière subtile puisque Clément Marot ne veut pas paraitre

pathétique et c'est pour cela qu’il utilise le registre comique (v.18-19), il joue sur les rimes

afin de faire sourire le lecteur et de l’attirer puisqu’un poème comme le sien n’est pas

commun et demande beaucoup de travail, d’imagination et une bonne utilisation de la

langue française. C’est un texte dont on se souvient et qu’on ne peut pas oublier grâce à

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