Cours et dissertation de philo : la nature

Notion 1 : La nature

2 parties du monde :

=> partie nature : tout moins ce que l’humain a modifié / transformé

=> partie technique : ce que l’humain a transformé = l’artificiel / artifice

        --> technique (art)

Nature = tout ce qui est extérieur à notre monde social / tout ce qui n’est pas la culture

• Définition négative (on dit ce que la nature n’est pas)

1er sens du mot nature :

1. Définition biologique : le vivant

• Le cœur de la nature que l’on veut protéger
• Indissociable de son environnement : l’un ne va pas sans l’autre

1. Définition écologique : l’environnement

• Environ => approximatif

1. Définition ontologique : l’univers

• Le réel => ensemble de toutes les choses

On n’a aucune relation entre la définition négative (définition neutre et objective) et le 1er sens du mot de nature (définition anthropologique).

L’être humain est le seul être qui menace son environnement

=> qui menace de s’auto-détruire

=> qui remet en cause la nature des choses

2ème sens du mot nature :

La nature des choses

     => caractéristiques

     => sens premier / essence

    (=> but -> que pour les objets techniques)

D’où vient l’opposition : la nature des choses avec l’apparence des choses. Il faut opposer l’essence et l’apparence.

Exemple : Quelqu’un apparaît stupide mais ne l’est pas. Une tour apparaît ronde mais ne l’est pas.

Un être ayant une conscience à part entière = un être humain.

Exemples : Pour les objets techniques : voir dans un objet ce qui nous est utile.

Pierre tue Paul. Les êtres vivants (sauf humains) ne vont pas se poser de question, tandis que les humains vont se demander si c’est bien ou mal.

Toute action est renvoyée à un sens moral : bien ou mal (=> essence).

Exemple : un enfant ne veut pas aller à l’école, il veut jouer aux jeux vidéo. Les parents vont l’obliger et changent donc la nature des choses et contredisent l’essence.

 C’est parce qu’on veut changer la nature des choses qu’on change la nature elle-même (ex : usines, prisons, écoles).

Sujet de bac : « La nature fait-elle bien les choses ? »

Brouillon :

« Nature » => voir p. 1

« Faire » = fabriquer / produire

Mais ici, faire = se caractériser par

« Bien » => bien au sens moral

         => bien faire = atteindre l’objectif avec le moins de troubles possibles (de manière optimale)

         => bien pratique

Choses = tout

Introduction :

Oui, la nature fait bien les choses. La nature, c’est l’environnement, qui est propice à la vie. La nature crée donc un équilibre et permet la vie. Mais plus encore, les lois de la nature permettent l’existence, la science et la technique. Ce sont également ces lois que l’être humain va apprendre à connaître pour s’y adapter et les utiliser pour justement changer la nature (l’être humain peut maintenant transformer le vivant).

        Pourtant, notre propre nature nous pousse à aller trop loin et à la démesure. La nature ne fait donc pas bien les choses, puisque l’être humain est insatiable. Notre négativité est également une insatisfaction, puisque lorsqu’on prend conscience d’une chose, c’est le fait de voir ce qui ne va pas dans cette chose.

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        La nature est bien faite, par ce qu’elle produit. La nature, c’est trois choses : la vie (biologique), l’environnement (écologique) et l’univers ou le réel (ontologique). Elle peut être définie plus généralement par l’écosystème, qui est paramétré pour que la vie soit possible notamment grâce à l’eau, l’air, la terre, la température (etc.). La nature est donc bien faite, et l’est tellement que certains en ont fait un argument pour prouver l’existence de Dieu.

        La nature est bien faite comme vie, avec les caractéristiques propres à tous les êtres vivants que sont la reproduction, l’interaction avec le milieu, l’autonomie et la téléonomie. La téléonomie est la loi du but. Toute vie ou forme de vivant s’explique par son but. A l’inverse, les objets physiques ont une forme aléatoire, ce qui n’est pas le cas de la vie, qui est bien faite car elle a un but, ce qui mène à une intelligence. Les objets techniques sont bien faits car ils ont également un but, dont ils prennent la forme. La vie est donc bien faite donc la nature l’est aussi, même si elle est imparfaite, car elle rate des choses comme les malformations. L’imperfection de la nature est d’ailleurs bien plus productive que sa perfection, car elle s’adapte.

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La nature est bien faite par ce qu’elle permet. La nature intelligente améliore le réel. L’intelligence se définit généralement par l’adaptation au milieu (grâce à un acte abstrait qui se passe dans le cerveau), par la représentation du monde (avec notamment l’instinct animal), et enfin la conscience, qui est une représentation de la représentation permise surtout par le langage. L’intelligence ne part de rien et se construit, contrairement à l’instinct qui a des réponses et est « parfait ». Cependant, une citation de Karl Marx représente bien la différence entre l’intelligence et l’instinct : « Le pire des architectes est encore meilleur que la meilleure des abeilles [qui construit sa ruche de la meilleure des manières] parce qu’il pense ce qu’il fait avant de le faire ». Effectivement, l’intelligence est la capacité à réfléchir tandis que l’instinct est quelque chose que l’on fait sans même y penser ou réfléchir. Jean-Paul Sartre a dit que « la nature de l’Homme est de ne pas avoir de nature ». La nature de l’humain est bien faite, car son intelligence lui permet de construire des civilisations.

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