Dissert philo cas
Dissertation : Dissert philo cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louis59380 • 14 Septembre 2016 • Dissertation • 1 151 Mots (5 Pages) • 1 004 Vues
On pense généralement que le bonheur réside dans une satisfaction de soi, le désir étant infini, il semble impossible de pouvoir faire le bonheur des autres. En effet, le bonheur consiste à un épanouissement personnel, à un état de satisfaction durable où plus aucun manque n’est ressenti. Le bonheur est donc quelque chose que l’on satisfait par soi-même sans l’aide de personne. Cependant, le bonheur requiert aussi du lien social, et permet aux individus de gagner en perfection en imitant autrui. A-t-on réellement la capacité d’obtenir une réalisation complète de l’état de satisfaction durable où plus rien ne manque à autrui ? Nous verrons dans un premier temps que l’on ne peut pas faire le bonheur des autres puis nous montrerons que l’on peut y contribuer et enfin de voir qu’il y a des limites à cela.
Tout d’abord, nous allons donc voir que l’on ne peut pas faire le bonheur des autres. En effet, l’homme ne connait le bonheur que dans l’épanouissement de sa capacité de réflexion rationnelle qui lui est propre. Dès lors, aucun individu ne peut pleinement rendre heureux une autre personne. Comme le dit Spinoza dans Ethique, le but de l’existence est la joie, c’est-à-dire ce que ressent un individu quand il passe d’une puissance d’action inférieure à une puissance d’action supérieure. Lorsqu’on désire quelque chose, on se met en mouvement pour l’atteindre. L’individu développe donc ses capacités, ce que personne d’autre ne peut faire à sa place, cela lui procure donc de la joie. Le désir peut être important dans la mesure où il est un moteur pour l’individu. C’est en effet ce désir qui nous donne des buts dans notre existence. Si on fait satisfaire tous nos désirs par quelqu’un d’autre, alors on se prive de satisfaction personnelle et d’une joie qui pourraient nous permettre de reconnaitre notre propre valeur. Comme nous pouvons le voir dans Dialectique du maître et de l’esclave d’Hegel, l’esclave connait sa valeur personnelle sans avoir besoin du regard de l’autre, il en retire donc une satisfaction. En effet, au début le maître est plus fort et peut soumettre l’esclave, il est donc plus libre. Or l’esclave se met au travail et peut donc développer ses capacités, au contraire du maître qui en perd et devient donc dépendant de l’esclave, qui devient donc plus libre que ce dernier. L’esclave est donc l’égal du maître et a pu ressentir une satisfaction personnelle d’avoir travaillé sans l’aide de personne. De plus, le bonheur consiste à être pleinement satisfait, or dès que l’on possède ce que l’on veut, on cherche constamment à obtenir de nouvelles choses, de ce fait, nous ne pouvons jamais ressentir pleinement notre bonheur. Nous ne pouvons donc pas faire le bonheur des autres car il réside dans un accomplissement personnel.
Nous allons néanmoins voir maintenant que nous pouvons contribuer au bonheur des autres malgré que ce soit un épanouissement personnel. En effet, comme nous pouvons le voir avec le mimétisme des affects, tous les individus se sentent incomplets et imparfaits mais pensent que d’autres individus possèdent cette complitude, de ce fait, ils vont chercher à imiter cet individu pour gagner en perfection. Inconsciemment, nous procurons du bonheur à autrui car en imitant une personne qu’il trouve parfaite, cela lui donnera du bonheur d’essayer de lui ressembler. Nous pouvons également contribuer au bonheur de ses amis. En effet, si cet ami est dans l’embarras, qu’il a des problèmes d’argent, nous pouvons l’aider à s’en sortir par exemple en lui prêtant de l’argent et en montrant qu’on est présent pour lui. De plus, l’homme n’est pas fait pour la solitude, il ne peut pas être autant épanoui dans sa vie qu’un homme étant très sociable, il ne peut pas ressentir de brefs moments de bonheur en présence de ses amis lors de moments de fêtes. Enfin, notre bonheur personnel est le plus souvent élevé quand le monde autour de nous est rempli de joie. Le souci du bonheur d’autrui est donc un devoir moral chez chacun d’entre nous et avons tous une partie de nous voulant faire le bonheur des autres. Comme le montre Kant dans la Doctrine de la vertu, la richesse consiste à posséder de manière superflue, c’est-à-dire inutile pour ses propres besoins, les personnes riches ont donc les moyens de faire le bonheur d’autrui, ce qui signifie donc que si chaque homme le voulait, il n’y aurait plus de pauvreté dans le monde, et chaque homme vivrait avec un peu de bonheur grâce aux autres. Enfin, nous pouvons également faire le bonheur d’un autre individu grâce à une chose, l’amour. Il permet de faire le bonheur de soi-même mais également d’un autre individu. Nous pouvons donc contribuer au bonheur des autres en aidant son prochain et également grâce à l’amour.
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