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Dissertation theatre cas

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Par   •  20 Février 2016  •  Dissertation  •  1 446 Mots (6 Pages)  •  1 096 Vues

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Le théâtre est un art complexe hérité de l’antiquité. A l’origine il s’agissait de fêtes religieuses autour du culte de Dionysos, dieu du vin et de la fécondité. La représentation avait alors toute sa place et se déroulait dans des amphithéâtres (de théamai, « je regarde » et amphi, « des deux côtés »). Ainsi contrairement au roman, où l'auteur est pour ainsi dire seul maître à bord, le spectacle de théâtre est le produit de l'auteur de la pièce, mais aussi du metteur en scène, du scénographe, du costumier ou encore des acteurs. L'œuvre de théâtre est donc une œuvre collective. Pourtant, depuis l'existence de l'imprimerie, le théâtre devient particulièrement marqué par des textes écrits, comme ceux des grands dramaturges Molière ou Racine : on se retrouve ainsi dans une situation commune à l'ensemble des textes littéraires. Le théâtre a donc la particularité de la double énonciation : lecteurs et spectateurs deviennent deux destinataires de ce genre. A l’image de cette spécificité, les avis des dramaturges divergent : Molière, dramaturge classique écrit pour parler de ses comédies « on sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celles-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre » alors que Musset, dramaturge romantique, s’est résigné de son vivant à écrire un théâtre de fauteuil, destiné seulement à être lu. Ces deux points de vue opposés nous amène à réfléchir sur les enjeux de ce genre littéraire qui, apparemment, impose deux visions du texte théâtral qui, d’une part, peut se suffire à lui-même en tant que forme littéraire ou ne peut exister sans sa représentation et sa mise en scène. Ces constats nous amènent ainsi à nous demander si l’art théâtral est purement et simplement réserver à la scène, ou si le lecteur peut être séduit par le texte écrit ?

Afin de répondre à cette question, nous allons d’abord étudier l’importance du texte dans la création d’une œuvre théâtrale pour ensuite analyser l’importance de la mise en scène du spectacle théâtral, enfin nous en déduirons que texte et représentation se joignent ensemble dans la magie théâtrale.

Toute œuvre théâtrale relève d’une production qui s’inscrit dans un genre spécifique selon le dramaturge, le siècle ou encore le mouvement littéraire. C’est ce qui à fait la richesse de patrimoine théâtral et ce, depuis l’Antiquité. Au centre de toute pièce de théâtre, nous avons tout d’abord le génie créatif du dramaturge qui nous présente une œuvre qui se suffit à elle-même et que tout lecteur peut assimiler au même titre qu’un roman ou qu’un conte. Certains auteurs sont même allé jusqu’à écrire des pièces destinés exclusivement à être lues. C’est le cas de Musset par exemple. Après l’échec en 1830 de sa première comédie en prose La Nuit Vénitienne, il imagine le principe de théâtre dans un fauteuil qui ne sera pas représentées sur scène et il publie alors Spectacle dans un fauteuil, une pièce uniquement destinée à la lecture. En effet, plusieurs caractéristiques du texte théâtral sont la source de sa vivacité voire sa facilité de lecture. Nous pouvons citer, à ce titre, les différentes voix et formes offertes par ce genre littéraire, comme les répliques, l’aparté, le monologue et bien d’autres, qui amènent le lecteur à prendre du plaisir dans cet échange. Par exemple dans Les Fourberies de Scapin, écrit par Molière en 1671, le comique de geste nous est rapporté grâce aux didascalies, lorsque Scapin fait croire à Géronte, caché dans le sac, qu’il reçoit des coups de bâtons de la part d’un « spadassin ». En effet on peut citer les didascalies « en contrefaisant sa voix », « en se plaignant et remuant le dos, comme s’il avait reçu des coups de bâtons » (Acte III, scène 2) qui témoignent bien du comique et nous font comprendre la supercherie de Scapin. On voit bien ici que la représentation scénique n’est pas indispensable pour saisir le ton comique de la pièce et visualiser la scène, grâce aux didascalies. De même, dans les caprices de Marianne, écrit par Musset en 1833, le monologue du personnage éponyme, lors de scène 3 de l’acte II, montre son trouble grâce à l’utilisation de modalités interrogatives ou encore de phrases incorrectement formulées. On peut clairement voir une double énonciation:

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