Dissertation philo
Dissertation : Dissertation philo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Juliette24008 • 29 Mai 2019 • Dissertation • 847 Mots (4 Pages) • 626 Vues
La conquête des Amériques par les Européens à occasionner de nombreux problèmes notamment l’importante mortalité de la population indienne en raison de leur surexploitation. Dès lors, de nombreuses interrogations ont émergées. En effet, après que le dominicain las Casas ait alerté les autorités espagnoles, l’empereur Charles Quint décide l’instauration d’un débat, plus communément appelé la Controverse de Valladolid, pour savoir si malgré des différences de pratiques culturelles, choquantes au regard les Espagnols (cannibalisme) les Indiens sont des humains à part entière. Tout semble se passer comme si on pouvait évaluer la valeur d’une culture en ayant pris suffisamment de recul à cet égard pour avoir un jugement objectif. Cependant, comme le montre l’exemple cité plus haut comment juger de la valeur d’une culture sans s’inspirer des éléments de sa propre civilisation ? Qui sommes-nous pour dire qu’une culture est supérieure à une autre ? La diversité des cultures n’est-elle pas finalement une richesse ? La question se pose : peut-on juger objectivement des cultures ?
Tout d’abord, l’homme a toujours tendance à juger la valeur d’une culture de façon subjective. L’homme pour devenir ce qu’il est, avoir une identité, doit évoluer dans une société où règne une culture, en d’autres termes une civilisation ou un mode de vie propre à une communauté. D’abord, il est le produit d’un double héritage. En effet, il est d’une part un produit de la nature avec des facultés naturelles mises à sa disposition mais il est surtout un produit de la société dans la mesure où depuis sa naissance, des valeurs, des manières de se comporter lui sont inculquées par ses ancêtres. Si bien que parce que nous avons toujours vécu selon le même mode de vie, celui-ci nous semble profondément naturel et on s’y réfèrera c’est ce que Lévi-Strauss qualifie d’ethnocentrisme. Notre mode de vie, ou notre culture est tellement familier qu’il est pour nous presque « une seconde nature » alors que ce n’est qu’une œuvre artificielle. Inversement des modes de vie très différents des nôtres nous choquent parfois. C’est ainsi que les grecs appelaient « barbares » ceux qui ne parlaient pas le grec autrement dit ceux qui ne partageaient pas leur culture. Toutefois ce comportement ne leur est pas propre puisque chaque société a toujours eu tendance à confondre sa civilisation avec la civilisation. Mais comment discerner encore une fois une société sans risquer d’être influencé par sa propre culture et alors altérer son jugement ?
Ceci amène à juger une culture différente de la nôtre avec un élément objectif : le développement humain. Tout bien considéré, ce que l’on retrouve chez tous les êtres humains, qui est universel, relève de la nature humaine. Même s’il existe une pluralité de cultures qui s’expliquent notamment par des différences climatiques, géographiques, économiques, religieuses. Donc pour juger une culture objectivement il faudrait écarter l’idée de juger une culture dans sa globalité car elles ont toutes une épaisseur historique, leur développement s’étale dans le temps. A quel moment de leur histoire pourrait-on juger ? A leur genèse, à leur apogée dont elles garderont longtemps l’aura ou encore à leur période de décadence que nous avons sous les yeux ? Car pour juger objectivement une culture faudrait -il qu’elle connaissent toutes un développement linéaire mais ce n’est pas le cas. Toutes les civilisations ont leurs lacunes et leurs sommets. Cependant malgré la volonté d’évaluer une culture il n’en reste pas moins que toutes les pratiques culturelles ne sont pas à mettre au même niveau. Nous jugeons inacceptable la pratique de l’esclavage, l’excision parce qu’elles font violences à l’homme. Il ne faut pas confondre les notions de culture et de civilisation.
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