Dissertation Philo Descartes
Dissertation : Dissertation Philo Descartes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Majin Pacino • 11 Janvier 2018 • Dissertation • 921 Mots (4 Pages) • 1 065 Vues
Philo OS
Dissertation : Descartes
2. « Il est pourtant préférable de ne jamais rechercher la vérité sur aucune chose, plutôt que de le faire sans méthode : car il est très certains que ces études désordonnées et ces méditations obscures troublent la lumière naturelle et aveuglent l’esprit ; et tous ceux qui ont ainsi coutume de marcher dans les ténèbres diminuent tellement l’acuité de leur regard qu’ensuite ils ne peuvent plus supporter la pleine lumière… »
Descartes, Règles pour la direction de l’esprit
Dans cet énoncé, Descartes soulève plusieurs points intéressants. Premièrement, il préconise que sans réelle méthode, il faudrait abandonner l’idée même de vouloir chercher la vérité. Il explique que, selon lui, le fait de s’aventurer dans la quête de la vérité et de la connaissance sans façon d’opérer prédéfinie tend à ternir notre « lumière naturelle », à un point tel, qu’à force, nous deviendrons incapables de recevoir la vérité lorsqu’elle nous sera livrée. De par cette métaphore, Descartes associe clairement les « ténèbres », l’obscure, à l’absence de méthode. Cependant, certains aspects nécessitent d’être explorer plus profondément. En effet, à quoi correspond ce qu’il qualifie de « méditations obscures », qu’est-ce que « la lumière naturelle » et à quoi sert-elle ? Pourquoi se servir d’une méthode et laquelle choisir ? Tant de questions auxquelles je vais tenter de répondre le long de mon discours.
Ici, nous pouvons traduire l’expression « lumière naturelle » par raison. Pour Descartes, « la raison est la chose du monde la mieux partagée » (René Descartes, Discours de la Méthode). Il s’exprime en ces termes dès la première ligne de son livre Discours de la Méthode car pour lui, l’être humain est un être de raison. Il explique également que chaque personne dispose des mêmes cartes concernant la faculté de discerner le vrai du faux. Il est important, cependant, de distinguer deux choses : d’une part l’Homme est doué de raison mais ce n’est pas tout, il faut encore trouver le moyen de bien l’appliquer. Pour les cartésiens, nous tendons naturellement vers le juste. Ils voient l’erreur comme un défaut de l’application de la raison, soit par précipitation, soit parce qu’on était en train de laisser libre cours à notre imagination. Pour Descartes donc, cette « lumière naturelle » qui nous sert à éclairer notre pensée et notre chemin sur la route de la connaissance est ternie par l’imagination.
L’imagination, « les méditations obscures » vont dans le même sens. On peut également rattacher à cela toutes les sciences qui ne sont pas bâties sur des fondements solides. Dans le Discours sur la Méthode Descartes revendique le fait qu’il veut construire son savoir sur des bases solides. ({…} tout mon dessein ne tendait qu’à m’assurer, et à rejeter la terre mouvante et le sable pour, pour trouver le roc ou l’argile. » Discours de la Méthode). Nous pouvons donc comprendre que la thèse prônée par Descartes est le fait que c’est le temps passé la tête dans le faux qui nous rendrait incapable de voir la vérité, ce que sont vraiment les choses, comme lorsqu’un individu demeure trop longtemps dans la pénombre, une fois amené à la lumière du jour, le fait d’ouvrir ses yeux pour voir, lui fera très mal. Ce concept peut laisser penser à celui de l’allégorie de la Caverne, ou encore à celui de Matrix. Dans ces trois cas, le fait de sortir de l’illusion, de sortir de l’ignorance pour côtoyer le réel est présenté comme quelque chose de relativement pénible au début.
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