Le service publique audiovisuel : Entre l’offre, la demande et son adaptation à la société
Dissertation : Le service publique audiovisuel : Entre l’offre, la demande et son adaptation à la société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ash lam • 12 Février 2017 • Dissertation • 2 025 Mots (9 Pages) • 852 Vues
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INTRODUCTION
Nous vivons actuellement dans un monde en profonde mutation, suite à la conjugaison de plusieurs facteurs tels que la mondialisation ou encore le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Le secteur audiovisuel n’a pas échappé à ce paradigme, entrainant dans cet engrenage toute une dynamique qui a modifié profondément les comportements des consommateurs, les modes de consommation ainsi que les attentes des différents publics par rapport à l’offre audiovisuelle.
De part la transnationalisation de l’offre qui n’admet plus de frontières, on assiste au foisonnement des programmes, chose qui rend le public plus exigeant et plus averti.
C’est dans ce contexte que le Maroc s’est lancé dans le tumultueux processus de libéralisation et ce à partir des années 90, chose qui va être consacrée par le Dahir de fin de monopole de l’Etat en 2002.
Quinze ans après, des interrogations s’imposent : dans quelle mesure les desseins escomptés par ce processus ont été réalisés ? Et dans la perspective d’une réponse négative, quelles peuvent être les facteurs explicatifs ?
Pour répondre à ces questions, on se propose dans un premier lieu de définir le service public, pour ensuite analyser l’offre du service public marocain et en dégager des éléments de réponses, pouvant justifier les recommandations formulées en dernier.
Du service public
D’une manière générale, le service public désigne une activité ayant pour objectif la satisfaction d’un besoin d’intérêt général, qui peut être exercée directement par l’Etat ou sous son contrôle. L’activité du service public est considérée comme essentielle et stratégique, et elle se base sur trois principes fondamentaux : la continuité, l’égalité, et la mutualité. Cela implique que ces services doivent s’exercer régulièrement et sans rupture, être accessible à toutes les catégories sociales sans discrimination, et adaptés à l’évolution des besoins collectifs et des conditions. [1]
Il faut aussi noter que le service public ne se limite pas aux domaines économique ou politique, on le trouve même au niveau des médias. En effet, les médias du service public, surtout de l’audiovisuel, sont des moyens qui permettent aux citoyens de participer à la vie publique tout en assurant le développement de leurs connaissances. Cela se concrétise par la mise en place d’une programmation qui répond aux besoins des différentes catégories sociales.
On peut déterminer si le service public audiovisuel assure ses missions, en se référant à quatre critères : l’universalité, la diversité, l’indépendance, et la spécificité. Les médias en tant que service public doivent être accessibles à tous sur le territoire national, tout en donnant de l’importance à la diversification de l’offre et en proposant des programmes de qualité. En plus, ils doivent préserver leur indépendance face aux influences des annonceurs et au pouvoir publique afin de permettre la libre expression des idées et des opinions.
Le paysage audiovisuel tel qu’on le connait aujourd’hui est le fruit d’un long processus d’évolution. Avant la libéralisation, le domaine de l’audiovisuel était sous le contrôle de l’Etat. Déjà le Maroc a eu ses premières expériences dans le secteur avec la cession de l’autorisation d’exploitation à la société française dans les années 50 « Telma », même si cela n’a pas duré longtemps en raison des mouvements politiques qu’a vus le pays.
En 1962, le Maroc a assisté à l’inauguration de la première chaîne publique marocaine TVM. Le début des années 90, marque le début des premières tentatives des télévisions privées avec la création de la chaîne 2M.
De l’offre audiovisuelle marocaine
Avant de présenter l’offre télévisuelle marocaine, il est inéluctable de définir le contexte dans lequel évolue ce secteur. Actuellement, le paysage télévisuel marocain compte trois acteurs majeurs, La Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision, société détenue intégralement par l’Etat, et qui dispose de neuf chaînes de télévision (Al Aoula, Al Aoula HD, Al Aoula laayoune, Arriyadia, Athaqafia, Al maghribia, Assadissa, Aflam tv et Tamazight). 2M, une chaine généraliste nationale, et Medi1 Tv, une chaîne généraliste internationale. Ces dernières ont démarré toutes les deux en tant que chaînes privées à leurs dates de création respectives, et sont devenues par la suite, et à des termes différents, des chaînes publiques.
Afin de faciliter l’exploration de cette offre, on va la traiter selon deux degrés : la vocation des chaînes nationales d’une part, et le contenu diffusé par ces chaînes d’autre part.
D’abord, faisant un panorama superficiel sur la vocation des chaînes nationales marocaines. Plusieurs enquêtes ont montré que le téléspectateur marocain préfère en premier lieu regarder les programmes d’information, viennent par la suite les programmes de divertissement, les programmes culturels et le sport. Avec onze chaînes de télévision, à caractère généraliste ou thématique et qui utilisent différentes techniques de diffusion (TNT, ADSL, VOD), on pourrait dire que le consommateur marocain ne manque de rien et que la portée de choix semble absolument parfaite. Mais cette diversité est-elle suffisante pour répondre aux attentes des téléspectateurs marocains ?
Du point de vue du contenu, et plus précisément les programmes diffusés sur nos chaînes nationales, on estime qu’il y’a une seule idée phare à discuter et c’est celle de la qualité des programmes. En effet, comme on l’a souligné plus haut, il existe théoriquement une certaine diversité, seulement, ce n’est pas la seule condition requise pour que l’offre soit convenable. Il existe bien d’autres conditions comme la programmation ou bien la constitution de la grille de programmes, et sur ce plan là, on peut dire que les chaînes nationales suivent les règles universelles de programmation, à savoir programmer les émissions fédératrices d’audience en Prime Time et celles qui sont plus pointues en Access Time, différencier les programmes entre les différents primes de la semaine etc... Néanmoins, La plupart des émissions diffusées par nos chaînes sont qualifiées de « banales » que ce soit les séries turques doublées en Darija qui ont tyrannisé notre offre ou encore les émissions de divertissement et les émissions à caractères social et culturel. Mais, où sont tournés les yeux du téléspectateur marocain ?
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