Analyse de film : Venom

Analyse : Venom

J’ai découvert de nombreux films en tout genre ces derniers temps, de la comédie à la romance amoureuse en passant par le film d’action au film historique, de nombreux films qui m’ont marqué, ou qui ne m’ont pas fait regretter d’être parti au cinéma. Or, il y a des exceptions, et le film que je vais analyser dans le paragraphe suivant en fait partie. Pour diverses raisons, « Venom » est un film qui m’a particulièrement déçu à ma sortie du cinéma, un film ayant un gros budget et un grand engouement avant sa sortie. Pour une raison que j’ignore encore, j’ai décidé de mettre ce film au centre de mon devoir en surpassant ma subjectivité, tout en mettant en valeur sa richesse cinématographique (enfin le peu qu’il y a).

Les points positifs de ce film ne se résument pas seulement aux effets spéciaux et à Tom Hardy, ce long-métrage présente diverses composantes techniques qui animent sa narration. Le film est centré sur l’histoire d’Eddie Brock, un journaliste présenté par un split screen montrant son parcours, ses accomplissements, tout en mettant en valeur sa réputation et sa réussite. Cet outil permet de faire un contraste entre la vie qu’il menait avant de rencontrer Venom (enfin plutôt avant de se mêler des controverses expérimentales de l’entreprise qui étudie les symbiotes) et par la suite. De plus, ce contraste est marqué à travers une ellipse temporelle qui fait avancer la narration et qui évite de montrer des actions qui n’ont pas de lien avec le récit. Par ailleurs, cette ellipse va mettre en lien la séparation entre Eddie et sa femme au début du film, et leur réconciliation à la fin. Ainsi, le film montre que la femme d’Eddie (ou plutôt son ex) à pu refaire sa vie avec une autre personne, ce qui laisse la liberté au spectateur d’imaginer tout ce qui a pu se passer entre les deux temps.

La narration est également marquée par le pseudo-caractère omniscient de Venom qui arrive à prédire les actions dans un futur proche et à anticiper les menaces pour lui et Eddie dans plusieurs scènes du film. Il existe d’ailleurs un jeu diégétique et extradiégétique avec la voix-off de Venom, où tous les autres personnages n’entendent pas les messages de Venom à son hôte, ce qui rapproche le spectateur de leur lien intime. Un décalage est ainsi crée entre les actions du personnage principal et de l’entité dans son corps, considérée tout de même comme un personnage apparent du film.

D’autres composantes contribuent au style particulier de cette œuvre, notamment le jeu de lumière lors de la rencontre entre Eddie et Venom. Lorsque le journaliste s’infiltre dans le laboratoire où des expériences entre des sujets humains et symbiotes sont effectuées, l’ambiance obscure de cette scène met en lumière ce qui est censé être caché : les seules sources de lumière proviennent des cellules où sont enfermées les sujets. Cette ambiance indique également qu’Eddie n’est pas censé être là où il est. De plus, le personnage de Venom n’apparait, durant ce film, que la nuit. Ce qui lui permet de se confondre au décor, à l’obscurité. Cette avantage le rend parfois invisible auprès de ses ennemis qui tentent de l’arrêter, et amplifie sa dimension monstrueuse et mystérieuse.

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