Analyse du film "Rien du tout" de Cédric Klapisch
Dissertation : Analyse du film "Rien du tout" de Cédric Klapisch. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie-Amélie Drieu • 8 Décembre 2017 • Dissertation • 2 210 Mots (9 Pages) • 3 165 Vues
Dossier de communication |
« Riens du tout » par Cédric Klapisch |
DOBIGNY Audrey DRIEU Marie-Amélie FERREIRA Romain |
I Le contexte
a. Résumé du film
b. Le management dans les années 90
c. La critique de Klapisch
II L’analyse de la situation de communication
a. Le message
b. Les acteurs de la situation de communication
c. La motivation et stratégie des acteurs :
Analyse de la situation de communication du film « Rien du tout »
Nous allons d’abord présenter le contexte dans lequel le film se situe puis nous allons analyser la situation de communication à travers le message les acteurs de la situation et leurs rôles ainsi que leurs motivations et leur stratégie.
I Le contexte
Né à Paris en 1961, C. Klapisch se voit obligé de quitter la capitale française à 23 ans pour aller étudier le cinéma à New-York car on lui reproche un manque de gout pour le cinéma français de l’époque (1980). Il réalise son premier court métrage en 1984, et en 1992, Rien du tout est son premier long métrage. Bien accueilli par le publique, le film fait parler de lui et les avis de presse sont bons.
A la fin du 20ème siècle, se met en place un nouveau fonctionnement de management, d’un management individualiste on passe à un management collectif. Ce sont ces changements que Klapisch présente avec humour dans Riens du tout.
- Résumé du film
Le magasin parisien « Les grandes galeries » est au bord de la faillite, si rien n’est fait pour redresser l’établissement, celui-ci sera vendu l’année suivante, et les salariés seront licenciés. Le nouveau PDG de l’entreprise, Mr Lepetit, pour redresser l’économie du magasin et relancer les ventes décide de changer de méthodes de management, l’image du magasin et l’augmentation des ventes vont devenir ses priorités, au détriment du personnel auquel il va donner l’impression d’avoir de l’importance au sein de l’entreprise pour tenter de les impliquer davantage dans leur travail.
Lors de la première partie du film, nous suivons Monsieur Lepetit, nouveau PDG de l’entreprise lors de sa visite des différents départements du magasin, des rayons de vente jusqu’aux ressources humaines en passant par la cafeteria, les personnages rencontrés sont plus rocambolesques les uns que les autres et représentent un véritable contraste avec l’apparence du magasin, des rayons impeccablement rangés, et des employés ennuyés par leur travail qui semblent fatigués et ne pas s’intéresser aux clients qui les entourent. Ces comportements, Klapisch les fait ressortir à travers l’attitude de ses personnages ; dans la scène du rayon de bricolage le vendeur doit faire face à un client qui souhaite avoir des conseils pour pouvoir procéder à l’achat un marteau, ne relevant même pas la tête pour saluer de client et lui répondre. S’en suit un dialogue de sourd qui met en avant l’incompétence et le manque de formation du vendeur ainsi que son manque d’implication dans son travail. Lorsque le client décide alors de quitter le magasin sans effectué d’achat, le vendeur ne sourcil pas et ne tente pas de le rattraper, perdant ainsi une vente. S’enchainent alors une succession de scènes du même style tout au long de la visite du magasin montrant dans chaque rayon l’inefficacité et le manque d’intérêt du personnel pour leurs postes.
Dans la deuxième partie du film, Mr Lepetit lance un nouveau programme de management avec de nouvelles méthodes pour essayer de rendre ses employés plus professionnels tout en tissant des liens au sein des équipes de travail. Sont alors réalisés des exercices de confiance, des cours de sourire pour les vendeurs et vendeuses du magasin, du saut à l’élastique, et une « nuit feu de camp » pour les chefs et directeurs de département. De plus, la chorale qui au début du film est présentée comme une activité démodé dans l’entreprise est relancée pour que chacun des employés puisse avoir un rôle complémentaire aux autres pour former une harmonie.
L’idée nouvelle de ces nouvelles méthodes de communication au sein des entreprises est que des employés qui aiment leur travail et s’y sentent bien feront alors sans doute mieux leur job.
- Le management dans les années 90
Dans les années 90 on voit le management se développent, avec de nouveaux auteurs et de nouvelles méthodes. On voit apparaitre dans les grandes entreprises les départements des ressources humaines.
Douglas Mac Gregor, Analyste du 20ème siècle se préoccupe du management de groupe. Il distingue deux conceptions de l’homme au travail qu’il nomme X et Y. L’homme X n’aime pas travailler, il évite le travail et a besoin d’être dirigé, on parle alors de management autoritaire, c’est ce que l’on voit au début du film. L’homme Y est capable de s’autodiriger, on constate de sa part une meilleure implication dans son travail, on parle alors de management participatif. Selon Douglas Mac Gregor le management participatif est plus adapté à la nature humaine, il permet la possibilité pour l’encadrement d’innover, de nouveaux moyens d’organisation et de diriger l’effort humain. A partir de la moitié du film on commence à voir apparaitre et se distinguer plusieurs profils Y.
Au début du 20ème siècle, on embauchait des employés que l’on formait pour un poste précis, à partir de 1990, la transversalité et la polyvalence des salariés est devenu un critère d’embauche important, de plus, tous les ans, les employés sont évalués et ont la possibilité d’être formé. C’est ce que l’on peut voir dans le film avec le personnage de Véronique interprété par Coraly Zahonero, de vendeuse elle devient chef du rayon prêt à porter.
- La critique de Klapisch
Klapisch met en scène dans Riens du tout un directeur général d’entreprise et ses difficultés face à ses employés. Dans le film, une trentaine de personnages sont présents, malgré la présence de Fabrice Luchini dans le rôle de Monsieur Lepetit, pourtant seul acteur connu du grand public, la multitude de personnages secondaire présents parviennent à bousculer les hiérarchies, et prennent toute la place à l’écran pour le bonheur du public qui peut facilement s’identifier à eux. Pour la réalisation de son film Klapisch a passé plusieurs mois dans des grands magasins avant d’en écrire le scénario qu’il voulait au plus proche de la réalité, on y retrouve les vendeurs de rayons, les caissières au sourire forcé, le délégué syndical, les chefs de rayon, le père noël intérimaire. Sous l’apparence d’une comédie humoristique, c’est une sorte de caméra caché du monde du travail, face à ses évolutions et ses changements, économiques, sociaux, ses crises, comme on le voit rarement au cinéma.
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