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Ricardo Boffiil

Mémoire : Ricardo Boffiil. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2020  •  Mémoire  •  1 025 Mots (5 Pages)  •  555 Vues

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Nous vivons à une époque complexe. Il y aura toujours un certain mouvement de va-et-vient entre la monumentalité et la fonctionnalité de l’architecture. Ces aspects représentent les deux pôles des besoins humains. C’est pourquoi la sémantique et l’interprétation de l’architecture évoluent aussi.

Le monument historique comme on le définissait traditionnellement à l’époque de la Renaissance ne peut plus coexister avec le concept moderne de ville durable. Nous concevons aujourd’hui des espaces écologiques, habitables et participatifs. Tout architecte rêve de construire des monuments, il affirmera son style et sa signature. Mais je crois que l’architecture des ostracisés (rejet, pauvreté) est tout aussi intéressante.

C’est à travers la culture vernaculaire méditerranéenne que Boffil s’est intéressé pour la première fois à un type d’architecture préexistant. Au tout début de sa carrière, avant de procéder à ses premières réalisations, il a voyagé à Ibiza, dans le nord de l’Afrique, dans le sud de l’Espagne et en Grèce, où il a constaté que l’architecture y était partout semblable et se basait sur ce même style primitif méditerranéen. J’ai donc décidé d’explorer les origines de cette architecture. À mes yeux, le luxe et la beauté sont des concepts très différents et bien distincts.

Ricardo Boffil Levi est un architecte espagnol, né le 5 décembre 1939 à Barcelone. Il fait partie de la gauche divine, avec d’autres intellectuels espagnols des années 1960. Il construit dès le début des années 1960 des édifices remarqués. Il travaille d’abord dans la veine organique à l’école de Barcelone. En 1963, il crée le Taller de Arquitectura, atelier pluridisciplinaire qui connait une grande notoriété grâce à son inventivité formelle et à un sens spectaculaire souvent emphatique. Il a une inspiration abstraite et moderniste, de type cubiste, avec un parti architectural très affirmé, comme dans les ensembles touristiques comme la Muraille rouge (1966-68) et le Wanadù (1968-71). Plusieurs opérations de logement lui permettent de développer une architecture urbaine originale, comme le quartier Gaudi de Reus (1964-72) près de Tarragone, ou encore le complexe de Walden 7 (1970-75) qui se déploie dans l’espace plutôt qu’au sol, à Sant Just Desvern. Boffil est entièrement utopique. L’utopie appartient au domaine du rêve, de l’irréalisable.

D’abord il s’intéressait à la ville et à l’urbanisme. Ensuite, aux projets à petite échelle. Puis il recherche le défi intellectuel des projets à grande échelle. Travailler à une trop grande échelle c’est aussi prendre le risque de complètement dépersonnaliser le bâtiment, qui perdra de sa capacité à émouvoir. Abraxas par exemple, sombrerait dans le ridicule à une plus grande échelle. C’est le parfait exemple d’une vision personnelle transposée à l’échelle publique.

Boffil a connu le succès à 35 ans, il rejoint le cercle des meilleurs architectes. A partir de ce moment, il a toujours cherché à explorer des solutions de rechange, à établir de nouveaux processus créatifs. Il s’intéresse à la recherche et au changement, et prône l’expérimentation.

En France, il a conçu les Espaces d’Abraxas, à Noisy-le-Grand, qui ont pour but de répondre à la demande croissante de logements en région parisienne tout en proposant un vrai style architectural. Pour cela, il s’inspire à la fois de l’architecture romaine mais aussi de Gaudí. Ricardo veut aller à contre-courant des bâtiments sans âme de type HLM, et souhaite aussi, par ses constructions,

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