La SEMCO : Avec Ou Sans Ricardo
Commentaires Composés : La SEMCO : Avec Ou Sans Ricardo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jenyfleur • 10 Janvier 2014 • 2 207 Mots (9 Pages) • 3 450 Vues
Question 1
En quoi l’entreprise SEMCO remet en question les principaux principes associés à l’organisation scientifique du travail (Taylor) et à l’administration classique (Faylor)?
Afin de bien répondre à la question, voyons les principaux principes de l’organisation scientifique du travail selon le système de Taylor. Ainsi que ceux de l’administration classique de Faylor. Nous pourrons ainsi voir en quoi l’entreprise SEMCO remet en question ces principaux principes.
Tout d’abord , le système de Taylor s’appuie sur 5 propositions pour organiser le travail.
-« La recherche de la meilleure méthode pour réaliser une tâche, à partir de la détermination scientifique des temps et des modes opératoires et de leur prescription par l’encadrement (planification du travail au moins un jour à l’avance, instructions écrites complètes…);
-le recrutement de l’individu le plus apte à accomplir la tâche par une étude volontaire du caractère, tempérament et rendement de chaque ouvrier;
-la formation, le suivi et le contrôle permanents du personnel;
-la mise en place d’un système de salaires proportionnel au rendement;
-la séparation rigoureuse des tâches entre ceux qui conçoivent (dans les bureaux de planification et d’organisation) et ceux qui exécutent (dans les ateliers) ».
Le système de Faylor quant à lui, fait appel à de nombreux principes généraux d’organisation.
« Les principes de l’organisation de l’entreprise selon Faylor et les auteurs classiques sont d’ordre structurel et ils sont nombreux. Il ne s’agit en rien de principes rigides ou absolus; de même , leur nombre n’est pas limité. Ils font appel à un art de la mesure qui s’appuie à la fois sur l’intelligence, l’expérience et la capacité de décision ».
Voici quelques-uns des principes généraux d’organisation selon Faylor : « la division du travail, l’autorité et la responsabilité, la discipline, l’unité de commandement, l’unité de direction, la subordination de l’intérêt individuel à l’intérêt général, la rémunération, le degré de centralisation, la hiérarchie, l’ordre, l’équité, la stabilité du personnel, l’initiative et l’union du personnel ». Comme vous le constatez la liste est longue, c’est pourquoi je n’ai pas défini chacun d’eux. Il est possible de les consulter dans le manuel « Management à l’ère de la société du savoir p.40-41-42» cités au bas de la page.
Le cheminement de l’entreprise SEMCO n’est pas banal. Les premières années après sa fondation en 1952 furent difficiles. La production de l’entreprise accusait d’importants retards, le manque de motivation des employés se fait sentir et montrait un comportement apathique. C’est dans les années 80, en pleine crise économique, que Ricardo Selmer débute dans ses fonctions de PDG à la SEMCO. C’est à ce moment que d’importants changements eurent lieu (La SEMCO, P.1-2).
Voyons maintenant en quoi ses importants changements remettent en question les principaux principes associés à l’organisation scientifique du travail (Taylor) et l’administration classique (Faylor). Un premier changement vient remettre en question un principe de Taylor. « Il s’agit d’une mise en avant des intérêts et des idées des employés. D’autres changements font suite, tel qu’un changement de la structure organisationnelle initiale et l’abandon de rédaction de plans stratégiques. Les employés n’ont plus de titres officiels, de bureau fixe, aucune carte n’indique leur fonction dans l’entreprise. Il ni a pas de ressources humaines ni de direction des services informatiques. Les objectifs ne sont écrits nulle part et il n’est pas nécessaire de faire approver les budgets par un processus formel. » Si l’on regarde le principe de Taylor « selon lequel la recherche de la meilleure méthode pour réaliser une tâche, à partir de la détermination scientifique des temps et des méthodes opératoires et de leur prescription par l’encadrement (planification du travail au moins un jour à l’avance, instructions écrites complètes…) ainsi que la séparation rigoureuse des tâches entre ceux qui conçoivent (dans les bureaux de planification et d’organisation) et ceux qui exécutent (dans les ateliers) », nous pouvons constater qu’il y a en effet une remise en question des principes de Taylor. Nous pouvons aussi constater que d’autres changements de l’entreprise remettent en question les principes de Taylor puisque les employés de SEMCO sont autonomes, ils n’ont pas de règle précise, c’est-à-dire qu’il n’est pas obligatoire d’être au travail tous les matins à 8 heures, il est possible de travailler à l’extérieur, voire même à la plage si bon leur semble. Les décisions de l’entreprise sont prises d’un commun accord de tous et ce même en ce qui concerne l’embauche d’un nouvel employé et pour aller plus loin encore, l’employé décide lui-même de son propre salaire (La SEMCO, P.13-14). Alors que les principes de Taylor sont d’un tout autre ordre d’idées, puisque à l’embauche, « le recrutement d’individu est défini par le plus apte à accomplir la tâche par une étude volontaire de caractère, tempérament et rendement de chaque ouvrier et le système salarial est proportionnel au rendement » . Les principes de l’organisation scientifique du travail sont clairement remis en question.
Les principes de l’administration classique selon Faylor étaient « d’établir des principes d’organisation qui permettraient d’élaborer des structures génériques assurant une efficacité maximale, compte tenu des buts établis par la direction, et de repérer les principales fonctions du processus d’administration ». Nous pouvons donc constater que l’entreprise SEMCO remet une fois de plus ces principes en question. Puisque la SEMCO n’a pas de département précis, les employés sont tous au même niveau et les employés décident eux-mêmes de leurs emplois du temps pour la journée en fixant eux-mêmes leurs objectifs (La SEMCO, P.7).
Question 2
En quoi l’entreprise SEMCO correspond à certains postulats du mouvement des relations humaines et du modèle participatif ?
Lorsque nous parlons des postulats du mouvement des relations humaines, ces postulats peuvent être regroupés en cinq thèmes. Pour ce premier thème, nous parlons
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