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La guerre contre le terrorisme est-elle une nouvelle forme de conflit ?

Lettre type : La guerre contre le terrorisme est-elle une nouvelle forme de conflit ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2016  •  Lettre type  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  1 744 Vues

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La guerre contre le terrorisme est-elle une nouvelle forme de conflit ?

De quoi s’agit-il ?

Historiquement, on peut associer le terrorisme à trois phénomènes : la lutte pour le pouvoir, la guerre, la révolution. Plus rarement, le terrorisme est associé au désespoir, même si, dans les esprits, c’est le cas de figure qui frappe le plus. Généralement, l’acte terroriste s’inscrit dans l’un ou plusieurs de ces contextes. Dans les trois premiers cas, le terrorisme est un acte politique et/ou stratégique. Alors que le phénomène en lui-même est aussi vieux que la guerre, le mot « terrorisme » n’existe que depuis la fin du 18e siècle, et encore : au départ, il décrit plutôt la terreur d’Etat, où la volonté politique est de terroriser les populations.

• Origine du phénomène

La terminologie( ensemble des termes propres à un domaineà une techniqueà unscience...)  trouve ses racines dans la Révolution française, à partir du terme de « terreur », les « terroristes » étant ceux qui provoquent la terreur chez leurs concitoyens. Cette terminologie décrit un phénomène particulier qui est, associé aux régimes totalitaires, la terreur d’Etat, celle appliquée par des Etats tous puissants dont la logique de pouvoir passe par une campagne de terreur permanente contre leurs citoyens ou tout au moins contre une partie d’entre eux. L’Union soviétique incarne pour toujours cette forme ultime de la terreur d’Etat. La particularité de la terreur d’Etat, et ce qui la différencie le terrorisme, est que celui qui « terrorise » possède en exclusivité de la force et de la violence et qu’il agit avec la légitimité de son régime politique.

Le terrorisme contemporain étant généralement considéré, à tort, comme un phénomène nouveau et exceptionnel, il est important de rappeler que le terrorisme a une longue histoire et que, surtout, cette histoire a une fâcheuse tendance à se répéter. Car si les causes du terrorisme varient dans l’espace et dans le temps, l’acte en lui-même est statique, surtout en comparaison avec l’évolution générale des sociétés, des politiques et des stratégies.

Dans l’histoire du terrorisme, on pourrait faire la distinction entre le « proto-terrorisme » et le terrorisme moderne, la principale différence se situant dans les techniques employées, le terrorisme moderne se confondant avec l’usage d’explosifs, ainsi que dans le choix des victimes : chefs d’Etat ou simples citoyens. Le terrorisme moderne lui,  naît au 19e siècle.

Le terrorisme, depuis les attentats de 2001, est considéré par une majorité d’observateurs comme l’une des grandes menaces à la sécurité globale du moment. De nombreux pays ainsi que l’Organisation des Nations Unies ont ainsi fait du terrorisme leur ennemi public numéro un. Le terrorisme choque, interpelle, déstabilise, inquiète. Souvent, les populations les plus protégées, celles vivant dans des zones rurales isolées par exemple, sont les plus angoissées par cette menace car le terrorisme est un spectre qui ne connaît pas de frontières et qui peut, en théorie, frapper n’importe qui, n’importe où et sans aucune raison apparemment rationnelle. La confusion qui s’est installée autour du phénomène terroriste depuis 2001, confusion parfois nourrie par certains gouvernements, notamment le gouvernement étasunien, n’a pas servi, au contraire, à déterminer intelligemment la véritable nature de la menace, surtout chez ceux chargés de mettre en place les stratégies nationales de lutte antiterroriste. Il faut rappeler que l’invasion de l’Irak, soi-disant dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », a eu l’effet inverse de celui invoqué par les dirigeants américains.

Combattre le mal ou ses symptômes ?

Si les stratégies de lutte anti-terroristes visent d’abord à combattre les symptômes, tout le monde est d’accord qu’une stratégie globale de lutte contre le terrorisme doit aussi s’ingénier à en rechercher les causes profondes. Ce qui, en résumé, indiquerait que les causes du terrorisme seraient à chercher dans la pauvreté et le mal être de certaines populations, celles-ci ayant soit « loupé le coche » de la modernisation (par l’exploitation des pays industrialisés), soit rejeté un modèle culturel, social et économique imposé par le monde occidental. Le terrorisme, malheureusement est un phénomène dont les causes varient sensiblement à chaque cas de figure. Malheureusement, il n’existe pas de solution miracle, d’où l’aveuglement de vouloir mener une « guerre contre le terrorisme ». A défaut de trouver des remèdes à toutes les causes, nous en sommes souvent réduits dans la pratique à traiter les « symptômes » plutôt qu’à combattre le mal à sa source. Depuis une trentaine d’années, le terrorisme est lié aux radicalismes religieux. Alors que les terroristes du 19e et du 20e siècle étaient pratiquement tous des mouvements laïcs, une nouvelle vague apparaît en 1979, c’est en Iran, en Afghanistan et au Proche-Orient que cette génération est née.

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