En quoi la délinquance est-elle une forme de déviance?

~Composition d'économie~

« Montrer en quoi la délinquance est une forme particulière de déviance ? »

        De nos jours, la délinquance se voit à travers de nombreux moyens. Les vols à main armés, les viols, ou encore les violences conjugales ne sont que trop présentes dans notre société. Entre 2016 et 2017, les statistiques montrent une baisse  d'environs 4% des vols à main armés malgré une augmentation du nombre de cambriolages. Mais il faut savoir quelle est la différence entre déviance et délinquance. La délinquance est une sous-partie de la déviance elle représente sa forme pénale. En effet, la déviance se définie comme le non respect des normes et des valeurs en vigueur de la société à la quelle un individu appartient. Tandis que la délinquance se traduit par la transgression des normes et valeurs juridiques en vigueur dans une société, qui nécessite l'intervention des institutions pénales. Cela désigne alors tous les comportements punis par la loi.

        Nous verrons alors en quoi la délinquance est une forme particulière de déviance.

        Tout d'abord nous verrons comment la déviance entraîne la délinquance. Puis dans un second temps, nous étudierons comment la déviance est sanctionnée et quels en sont les chiffres.

        La déviance résulte de l'inefficacité du contrôle social sur un individu . En effet, le contrôle social regroupe l'ensemble des moyens et des pratiques mis en œuvre au sein d'une société afin d'obtenir une forte cohésion sociale . Ces derniers peuvent être formels, par le biais des institutions judiciaires comme la police ou la gendarmerie ou informel à travers les normes et les valeurs que partage la société dans laquelle évolue l'individu. Par exemple, un individu peut recevoir un avertissement par sa famille (contrôle informel) qui ne le soutiendra plus s'il recommence.

Un individu est considéré comme déviant lorsque il ne respecte pas les normes sociales ou morales de la société dans laquelle il vit. Ce dernier se verra alors attribué une « étiquette » de déviant (ou de marginal) ce qui peut entraîner un processus de stigmatisation. La stigmatisation est le fait de blâmer publiquement un individu qui n’aurait pas respecté une norme. Elle entraîne très souvent un sentiment de honte à cause de ce jugement.

Enfin, n'est déviant que celui qui est considéré comme tel. En effet, Howard Becker développe sa thèse autour de ce concept en disant : « Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette ». On peut ainsi dire que l'étiquette de déviant repose sur la mentalité de la société en vigueur. Un individu déviant au XVIème siècle ne le sera sûrement pas au XXIème siècle. Pour illustrer ce fait, dans les années 50, une femme aurait été blâmée  si elle avait eu porté un pantalon tandis que de nos jours, cela c'est totalement normalisé.

        Nous verrons ainsi comment la déviance entraîne la délinquance.

        Le processus de la déviance peut se  prolonger après que l'individu soit considéré et étiqueté comme déviant. Effectivement cette stigmatisation peut entraîner un comportement délinquant qui se traduit par la transgression des normes et valeurs juridiques. L’individu peut se sentir rejeté par la normalité et cherche donc à renouer avec un groupe délinquant qui l'acceptera comme il est. Ce cas est illustré par  Émile Durkheim qui prêche qu'un individu qui est dans une situation d'anomie (situation où il y a un affaiblissement des règles sociales qui désoriente les membres de la société) est plus apte à devenir déviant et donc plus apte à devenir délinquant qu'un individu vivant dans une situation stable.

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