Texte 1 « La Princesse de Clèves » de Mme de La Fayette
Introduction | - Mouvement littéraire du classicisme (XVIIème siècle) :
- Thèmes principaux : esthétique littéraire et préciosité (définition en fin de fiche)
- Mme de La Fayette :
- Ecrit des ouvrages historiques qui n’ont pas grand succès
- Femme noble attirée par la culture et l’écriture
- Ecrit « La Princesse de Clèves » publié en 1678
- « La Princesse de Clèves » :
- Thèmes principaux : amour, préciosité et dignité
- La princesse de Clèves est mariée avec le prince de Clèves mais est amoureuse du duc de Nemours, auquel elle ne peut pas avouer ses sentiments. La scène se passe après le moment où le prince de Clèves apprend l’amour de sa femme envers le duc de Nemours.
- Dans cet extrait sont particulièrement présents l’esthétique et les valeurs du personnage de roman du Moyen-Age au XXIème siècle
- Dans ce texte, le narrateur est externe. Il parle de l’indignité et l’égoïsme de Mme de Clèves sur l’amour.
Je vais procéder à l’analyse linéaire du texte.
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Analyse linéaire | - « abandonné » : le lecteur plonge dans le tragique de M. de Clèves.
« Un des derniers jours de son mal » : prolepse (on sait qu’il va mourir) - analepse pour revenir dans le temps présent ; il n’a pas dormi de la nuit et il veut se retrouver seul pour être digne
- Mme de Clèves reste au chevet de son mari
- Elle présente ses excuses à son mari et l’implore
- Introspection de M. de Clèves : narrateur externe et omniscient ; il est sensible et écorché
- Il agresse la princesse pour lui faire comprendre qu’elle est hypocrite
- Thermes négatifs et négation lexicale : il y a encore la dignité d’un mari qui souffre
- Question rhétorique : périphrase du mot aveu qu’il incarne à la perfection ; cela montre la sensibilité de M. de Clèves et il cherche à faire réfléchir et grandir Mme de Clèves
- La princesse de Clèves a des vertus trop faibles. Il est déçu
- Ironie cynique : il montre qu’elle l’a blessé dans son cœur et qu’il aurait préféré ne pas savoir
- Question rhétorique : plainte déguisée ; il lui dit qu’elle est égoïste
- Il l’accuse de ses sentiments. Il estime que la vie ne vaut pas le coup d’être vécue. Il n’a plus de respect pour sa femme. Euphémisme : « tendresse »
- Question rhétorique : dilemme entre la placer en couvent ou continuer de vivre avec elle. Il se laisse mourir
- Le prince de Clèves montre sa grande capacité de respect et une grande maitrise de lui-même et sa dignité, il est conforme à son statut de prince
- « Enfin » : on arrive à la conclusion ; les sentiments de la princesse : regrets et culpabilité ; « cœur » : métaphore de l’amour ; il mérite l’amour de Mme de Clèves mais elle non car elle l’a trompé
- Périphrase
- Explicite : il se définit ; implicite : il s’oppose au duc de Nemours ; c’est la suite de la leçon comme elle a cédé au duc de Nemours, elle cédera à d’autres personnes
- Crime de la femme ; il la pense sans pitié et n’a donc aucune pitié pour elle ; il la condamne
- Il ne veut pas savoir ce que va devenir Mme de Clèves
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Conclusion | - Idée directrice : nous avons vu dans cet extrait étaient particulièrement présentes l’esthétique et les valeurs du personnage de roman du Moyen-Age au XXIème siècle
- M. de Clèves est précieux et prodigue des leçons de vie : il fait comprendre à Mme de Clèves qu’elle est indigne et que ses vertus sont trop faibles pour lui
- Il se définit par une passion sans limite en opposition au duc de Nemours qui est libertin. Il le désigne comme inférieur à lui qui est fidèle à son rang.
- Il ne pardonne pas la princesse de son adultère, ne cherche plus à être aimé et fait culpabiliser et regretter à la princesse son acte.
- Il a tellement marqué Mme de Clèves par son discours qu’il l’empêche d’aimer personne
- Ce texte n’est pas sans rappeler « Boule de Suif », où Boule de Suif, une prostituée, gagne l’amitié de ses amis dans la diligence jusqu’à ce que la diligence soit retenue dans une auberge, dans laquelle un prussien veut qu’une des femmes de la diligence lui donne son corps pour les laisser partir ; alors Boule de Suif se fait trahir pas ses camarades et doit faire l’amour avec le prussien
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Préciosité : Au XVIIème pendant la période baroque ; c’est une esthétique littéraire ; cela entraîne la volonté des personnes de développer leurs qualités humaines. On ne veut pas de faiblesse. On connait très bien le fonctionnement humain, moral et sentimental. La façon d’écrire ou de parler va être complexe. On remplace les mots par des périphrases pour être le plus juste possible.