Diversification du vivant par modification des caryotypes

On estime que 70 % des espèces végétales sont polyploïdes. Elles résultent souvent d’anomalies lors de la méiose qui peuvent se produire au sein de la même espèce (autopolyploïdie) ou suite a une hybridation entre deux espèces (allopolyploïdie). Ainsi, la Pomme de terre ou le Coton sont tétraploïdes, le Blé et l’Avoine sont hexaploides.

Les mécanismes d’apparition spontanée de polyploïdes

Il est vraisemblable que le froid est responsable de l’apparition de la polyploïdie dans un assez grand nombre de cas chez les végétaux.

Un autre mécanisme consiste en des accidents de la méiose. Chez beaucoup d’organismes, on constate qu’une très faible proportion de gamètes est diploïde au lieu d’être haploïdes.

Ceci provient d’une gamétogenèse soit comportant une méiose anormale soit même totalement dépourvue de méiose. Les gamètes diploïdes étant très rares, ils s’unissent pratiquement qu’a des gamètes normaux, haploïdes, d’ou la formation d’une faible proportion de zygotes triploïdes. Ce mécanisme joue un rôle aussi bien dans le règne animal que dans le règne végétal. Toutefois, la viabilité des embryons triploïdes chez les animaux est faible.

Caractères végétatifs des autopolyploïdes

Le type le plus simple de polyploïde est celui dans lequel la garniture chromosomique est constitue par la répétition (plus de deux fois) d’un même génome : c’est l’autopolyploïdie.

Si l’on compare  entre eux les autopolyploïdes, et les diploïdes on constate un certain nombre de différences portant sur les caractères de l’appareil végétatif. Elles proviennent en partie du fait que, pour un même type cellulaire, le volume cellulaire est approximativement proportionnel au degré de polyploïdie. Ceci explique une certaine tendance au gigantisme assez fréquemment observer chez les auto polyploïdes.

...