Performances économiques et justice sociale
Dissertation : Performances économiques et justice sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tancrede_thl • 8 Janvier 2021 • Dissertation • 1 095 Mots (5 Pages) • 696 Vues
Performances économiques et justice sociale
« Acceptons-nous de vivre dans une économie où seuls quelques-uns s’en sortent de manière spectaculaire ? » interrogeait Obama dans un discours prononcé en 2015, où il dénonçait la montée des inégalités dans une économie de plus en plus mondialisée, cette montée des inégalités se fait dans un contexte économique plutôt favorable, et invite à s’interroger sur les liens entre les 2
Plusieurs defs de perfs économiques : croissance (Perroux), chômage (BIT), déficit ou excédent public, solde de la balance extérieure
Justice sociale = Rawls, 1971, La Justice sociale, liberté des individus et leur libre accès aux ressources, ainsi que l’égalité des chances
1) Les perfs économiques positives, dans une vision plutôt libérale, entraînent automatiquement de la justice sociale à plus ou moins long terme
A) Vision libérale, bonnes perfs éco augmentent automatiquement la justice sociale
Autorégulation du marché, redistribue à chacun proportionnellement à sa contribution à l’activité économique, marché fait émerger de lui-même un optimum de Pareto Smith, Recherches sur les causes et la nature de la richesse des nations, 1776, main invisible du marché, agit dans l’intérêt de tous, allocation optimale des ressources / croissance peut être un vecteur de réduction des inégalités, cf pdt 30G (5% croissance, ratio de ce que possèdent les 10% les plus riches p/r aux 10% les plus pauvres est passé de 3,5 en 1970 à 3,2 en 1980)
En considérant que l’insertion dans la mondialisation est synonyme de bonnes perfs éco, on peut penser que le CI favorise la justice sociale, théorème HOS (insertion dans la mondialisation permet égalisation des coûts entre les pays et à l’intérieur des pays, par le jeu de l’O et la D égalisation des situations, « En 1980 le coût salarial d’un ouvrier chinois représentait 30% du coût d’un américain. Aujourd’hui c’est 80% »
B) Agir pour favoriser la justice sociale serait alors un coût inutile pour l’État
Kuznets, Economic growth and inequality, 1955, au fur et à mesure du dvpt, les inégalités se réduisent d’elles-mêmes grâce à des institutions plus inclusives notamment, cf courbe en U inversé, diminution auto des inégalités à partir d’un certain niveau de dvpt
Myrdal, définit le dvpt comme le « mouvement de tout le corps social vers le haut », cf croissance en Chine qui a permis l’établissement d’une large classe moyenne et une baisse de la pauvreté / un des piliers du consensus de Washington proposé en 1990 par Williamson, consistait en l’autorité budgétaire, dans la supposition qu’elle permettrait de nourrir la croissance / l’ancien président de la Tanzanie Julius Nyerere s’indignait dans les années 1980 : « faut-il vraiment que nous laissions nos enfants mourir de faim pour payer nos dettes ? », le consensus dominant était celui d’un retour à la croissance d’abord, puis d’investissements en justice sociale ensuite
2) Mais elles ne sont pas pour autant suffisantes, voire même inefficaces, pour augmenter la justice sociale
A) De bonnes performances économiques peuvent se faire au coût d’une fragmentation de la population et une hausse des inégalités
Rapports du FMI après la crise de 2008, ont conseillé aux pays en difficulté l’austérité budgétaire, Espagne par ex avec déflation salariale, a entraîné une hausse de la précarité et des « mileuristas » (personnes diplômées qui touchent des salaires très faibles p/r à leurs
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