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La justice sociale au Venezuela

Cours : La justice sociale au Venezuela. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2013  •  Cours  •  594 Mots (3 Pages)  •  1 007 Vues

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De même, sa popularité sur le continent africain tient précisément au fait qu’il a toujours mis la question sociale, la justice sociale au cœur de son action politique. A l’intérieur du Venezuela, il faut le reconnaître, la politique de Chavez a élevé le niveau de vie des pauvres grâce à une utilisation rationnelle et généreuse de la manne pétrolière. Son souci pour les pauvres a fasciné beaucoup de gens. La dénonciation de la rapacité des riches qui accroissent les inégalités, l’apologie des classes laborieuses, la diabolisation d’une mondialisation devenue démonologique, profitant à une infirme minorité, tout cela structure le corpus doctrinaire « chavézien ». Oui, la mondialisation rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Sur le continent africain, la misère et la pauvreté avancent à pas de géant. Et, nos sociétés sont installées dans le « laisser-faire », c’est-à-dire livrées à elles-mêmes. Or, chez lui, Chavez a su remettre l’Etat au cœur des enjeux du développement de son pays. Il a réussi à faire, prodigieusement, de l’Etat, un véritable instrument de redistribution sociale, par une politique éclairée de partage équitable des immenses ressources dont dispose le Venezuela.

Mais brisons un mythe si largement répandu et suivant lequel, Chavez était un révolutionnaire doctrinaire. En vérité, il était et il fut un réformateur radical. Il n’a jamais cherché à abolir la propriété privée, pierre angulaire de l’économie libérale. Et ce qu’on appelle et qu’il appelait lui-même son « socialisme », ce n’était rien d’autre que l’appel à une certaine forme de solidarité communautaire. Il n’était pas du tout communiste, même si certains aspects de sa pratique du pouvoir renvoyaient, parfois, à des réflexes staliniens.

Contrairement à Guevara et à Castro qui furent des révolutionnaires professionnels, Chavez n’a jamais été formé à la technique de l’insurrection révolutionnaire. Au fond, il y avait chez lui quelque chose de profondément rousseauiste. Car, comme Rousseau, il aimait dénoncer les désastres sociaux provoqués par la compétition, l’inégalité de la propriété, sources du mal politique et moral qui mine les sociétés humaines. C’est pourquoi, sa politique sociale ne pouvait que frustrer les milieux d’affaires vénézuéliens, identifiés par Chavez, comme relevant d’un monde où seule la loi de la jungle fait autorité. On a souvent dit, à tort, que Chavez rêvait de reproduire, chez lui, le modèle cubain. Rien dans sa politique ne l’a démontré : l’homme était foncièrement pragmatique. Avec l’Afrique noire, conscient des liens historiques, spirituels et culturels liés à la Traite et à l’esclavage des Noirs, Chavez entendait bâtir et réinventer avec nos peuples, une coopération Sud-Sud exemplaire. C’est ce qu’il fait ressortir, avec vigueur, dans sa « Lettre aux participants du IIIe Sommet Afrique Amérique latine et Caraïbes », tenu du 22 février 2013, en Guinée Equatoriale.

Avec une tonalité fortement sankariste, Chavez invitait les Africains à ne compter que sur eux-mêmes, pour se développer. Les aides extérieures, aussi vitales soient-elles pour nos peuples, ne constituent pas « une solution totale et définitive pour l’ensemble des problèmes de nos pays ». Selon lui, cette coopération entre le Venezuela

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