Exposé TD histoire de l’éducation
Cours : Exposé TD histoire de l’éducation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alysson hutin • 29 Novembre 2022 • Cours • 2 066 Mots (9 Pages) • 366 Vues
Alysson Hutin GROUPE 3
L3 sciences de l’éducation h21903715
Exposé TD histoire de l’éducation
Document 11 : Loi Jospin (10 juillet 1989) – Extraits
Ce document est une loi. La loi Jospin, aussi appelée Loi d’orientation sur l’enseignement. Cette loi a été élaborée par Lionel Jospin, d’où son nom. Lionel Jospin est né en 1937, il a été nommé ministre de la Jeunesse et des sports, ministre de l’État et de l’éducation nationale en 1988. Puis il est élu premier ministre en 1997, il exercera cette fonction jusqu’en 2002. Cette loi a été promulguée le 10 juillet 1989, il propose cette loi dans un gouvernement propice, puisque le gouvernement sort de sa première cohabitation (François Mitterrand et Jacques Chirac). Cette loi va s’avérer comme une étape décisive dans l’Histoire de l’enseignement en France. Un des grands principes qui ressortira de cette loi est celui de placer l’élève au centre de ses apprentissages. Cette loi est en fait élaborée et votée dans un contexte d’urgence à cause de l’accroissement des effectifs dans les lycées et les universités, c’est également pour faire face aux difficultés de recrutement des enseignants des années 1986-1992. Nous nous demanderons quels ont été les apports de la loi Jospin. Pour cela, dans un premier temps, nous analyserons ce qu’elle a apporté aux élèves. Dans un deuxième temps, nous examinerons ce que la loi a innové pour les parents d’élèves. Dans un troisième et dernier temps, nous étudierons ce que cette loi a changé pour les enseignants.
Dans un premier temps, la loi Jospin apporte des innovations concernant les élèves.
« Mettre l’élève au cœur du système
ù, ce qui se traduit dès l’article 1. On peut y voir une victoire des mouvements pédagogiques qui demandaient depuis au moins la fin du 19e, ou début 20e une meilleure prise en compte et une plus grande reconnaissance des élèves. » (J. Cahon) En effet, on souligne que l’élève ou l’étudiant doit être acteur de sa propre orientation, il est désormais actif et ne doit plus la subir. Il est écrit « Le service public de l’éducation est conçu et organisé pour en fonction des élèves et des étudiants ». (L. 1-2), tandis que jusque-là l’élève était en fait considéré de manière « abstraite » et la loi Jospin préconise donc de proposer une méthode d’enseignement au plus près des besoins de l’élève. Cet article premier défini également comme priorité nationale, l’éducation. C’est un discours récurrent à gauche et dans les programmes et les discours du parti socialiste, discours récurrent depuis la fin du 19e siècle Pour en faire une priorité nationale, Lionel Jospin va de ce fait revaloriser les salaires des enseignants, recruter des professeurs, etc. Mais l’éducation sert aussi comme contribution à l’égalité des chances. Dans le premier chapitre qui traite du droit à l’éducation, on retrouve, dans l’article 2 un premier changement, qui sans parler d’obligation encourage fortement la scolarisation dès 3 ans. C’est en réalité la loi de Blanquer en 2019 qui abaisse la scolarisation obligatoire à 3 ans. Les classes enfantines mentionnées « forment le degré intermédiaire entre l'école maternelle et l'école primaire. Elles ne peuvent exister que comme annexe d'une école primaire, élémentaire ou d'une école maternelle ». (Institut français de l’éducation). Le sujet des écoles maternelles avait déjà été traité dans la loi Haby de 1975, puisqu’elle a été intégrée dans la nouvelle organisation scolaire. La loi Jospin n’a fait que réaffirmer cela. Outre ses droits, l’élève doit également répondre à des devoirs cités dans l’article 10 ; « l’assiduité, respect des règles de fonctionnement et de la vie collective de l’établissement ». On retrouve par ailleurs dans cet article, 4 principes pour les élèves de collège et lycée : respect du pluralisme, principe de neutralité, liberté d’information et d’expression tant que cela ne porte pas préjudice aux activités scolaires. Pour terminer sur l’article 10, une création qui montre l’importance donnée aux élèves, c'est la création des conseils de délégués des élèves où ils peuvent exercer la liberté d’expression. C’est la reconnaissance des droits des lycéens, qui sont un héritage des revendications lycéennes et des années 70.
Ensuite, la loi Jospin c’est aussi la confirmation d’évolutions antérieures. Parmi ces tendances confortées, on retrouve dans l’article 3, le choix de mener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Tous les élèves sortent du système éducatif avec un diplôme au moins égal au CAP. La loi à travers ça, veut lutter contre les sorties du système scolaires sans diplômes. D'ici à l'an 2000, tout élève doit sortir du système éducatif avec une qualification reconnue, c’est-à-dire CAP ou BEP et 80 % d'une génération d'élèves doivent parvenir au niveau baccalauréat. Par « niveau baccalauréat », il faut entendre le baccalauréat général, technologique ou professionnel. Cet objectif des « 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat en l’an 2000. » a été cité pour la première fois par J. P. Chevènement, et sera donc renouvelé par Lionel Jospin en 89. Et c’est avec ceci, qu’elle organise la massification du second degré de l'enseignement général et technologique des lycées qui accueillent une nouvelle population lycéenne au début des années 1990.
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