Défaillances du marché
Cours : Défaillances du marché. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Point • 21 Avril 2022 • Cours • 3 048 Mots (13 Pages) • 408 Vues
CHAPITRE 4
QUELLES SONT LES PRINCIPALES DÉFAILLANCES DU MARCHÉ ?
Def/Une défaillance du marché désigne une situation où le marché n’est pas efficace puisqu’il n’aboutit pas à la meilleure situation pour la collectivité.
La présence d’effets externes, l’existence de biens communs et de biens collectifs, les asymétries d’information sont ainsi des situations dans lesquelles le marché est défaillant. Dans ces cas, les pouvoirs publics peuvent être amenés à intervenir afin de corriger et de pallier ces défaillances.
Notions/ défaillances du marché, externalités, biens collectifs, biens communs, information asymétrique, sélection adverse, aléa moral.
Séquence 1/ Pourquoi le marché ne prend-il pas en compte les externalités ?
A-Les externalités et ses conséquences
1/ Définir la notion d’externalité
Doc 1 et 2 p 66
Def/Une externalité est une répercussion de l’activité économique d’un agent économique sur l’utilité d’autres agents économiques, répercussion qui ne donne pas lieu à une compensation monétaire.
L’émission de dioxine dans l’environnement est une externalité négative car elle engendre des problèmes de santé pour la population. Or celle-ci ne reçoit aucune compensation monétaire pour les dommages subis de la part des entreprises à l’origine de ces émissions.
L’apiculteur et l’arboriculteur bénéficient tous les deux d’une externalité positive : l’apiculteur, dont les abeilles se nourrissent du pollen de l’arboriculteur, bénéficie d’un miel de meilleure qualité ; l’arboriculteur profite du service de pollinisation rendu par les abeilles de l’apiculteur car il obtient ainsi de meilleurs rendements. Chacun tire donc un avantage externe de l’activité de l’autre, sans le rémunérer pour cet avantage.
L’exemple le plus célèbre d’externalité positive est celui que développe James Meade dans un ouvrage en 1952, dans lequel il présente un apiculteur et un arboriculteur. L’apiculteur élève des abeilles mellifères afin de produire du miel.1 L’arboriculteur quant à lui s’occupe d’entretenir des arbres fruitiers afin d’en récolter, le moment venu, les fruits pour les vendre.
U(ne abeille mellifère est une abeille qui fabrique du miel. Une plante mellifère est une plante qui sécrète du nectar à partir duquel l’abeille peut fabriquer son miel.)
Or, compte tenu de la proximité des arbres fruitiers, les abeilles viennent en butiner les fleurs pour se nourrir de leur pollen et pouvoir ainsi fabriquer du miel. L’apiculteur profite donc de la présence des arbres fruitiers entretenus par l’arboriculteur sans pour autant rémunérer ce dernier pour le service indirect qu’il rend. Il s’agit dans ce cadre d’une externalité positive.
5. La pollution de l’usine chimique est une externalité négative liée à l’activité économique car elle génère une désutilité pour la communauté environnante (dégradation de l’environnement, problèmes de santé). Or l’usine ne compense pas monétairement les dommages subis.
2/ Les conséquences des externalités
Document 4 Le coût social des externalités négatives
Le coût privé est le coût lié à une activité économique, supporté par l’agent économique qui en est à l’origine (par exemple, le coût de production d’une entreprise).
Le coût social est la somme du coût privé (le coût de production) et du coût externe (ou coût de l’externalité, par exemple la dégradation de l’environnement).
Le bénéfice privé est le bénéfice que procure son activité économique à l’agent qui en est à l’origine.
Le bénéfice social est la somme du bénéfice privé et du bénéfice externe, pour la collectivité.
Donc , le coût social d’un bien produit par une entreprise qui pollue est supérieur au coût privé car la pollution est un coût externe pour la collectivité, qui s’ajoute au coût privé du producteur. En cas de pollution, le prix de vente est trop faible car il ne reflète que le coût privé et non le coût social. La demande et la production sont par conséquent trop fortes.
14. Le niveau de production n’est pas optimal : en présence d’externalités négatives, le niveau de production est trop élevé par rapport au niveau qui serait socialement optimal ; en présence d’externalités positives, le niveau de production est trop faible par rapport au niveau qui serait socialement optimal.
Synthèse
Une externalité désigne une situation dans laquelle un agent économique entreprend une action qui affecte directement (de manière négative ou positive) d’autres agents économiques mais sans compensation monétaire. L’externalité est négative quand les agents affectés voient diminuer leur bien-être, et elle est positive lorsque les agents affectés voient augmenter leur bien-être. Dans le cas des externalités négatives, notamment dans le cas de la pollution, le producteur ne tient pas compte des coûts externes, il ne prend en considération que son coût privé( coût social =coût privé+coût externe). La quantité produite est trop élevée puisque le producteur produit la quantité qui égalise son coût marginal avec les prix. Dans le cas des externalités positives, le producteur ne tient pas compte du bénéfice externe. Cette fois, la quantité produite est trop faible. ( Bénéfice social = bénéfice privé+ bénéfice social)
Le marché est inefficace et s’il ne parvient pas à allouer les ressources de façon optimale. L’allocation des ressources est donc sous-optimale en présence d’externalités positives, puisqu’elle conduit à une sous-production ou une sous-consommation d’un bien ou d’un service par rapport à celle qui prévaudrait en l’absence de défaillances du marché. Réciproquement, dans la mesure où l’agent à l’origine d’externalités négatives n’est pas sanctionné, le niveau de production ou de consommation est plus élevé que celui qui prévaudrait si l’agent avait été pénalisé pour son activité, c’est-à-dire s’il avait dû prendre à sa charge, en totalité ou en partie, les désavantages liés à son action. L’allocation des ressources est donc sous-optimale en présence d’externalités négatives puisqu’elle conduit à une surproduction ou une surconsommation d’un bien ou d’un service par rapport à celle qui prévaudrait en l’absence de défaillances du marché.
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