Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Cours : Quelles sont les principales défaillances de marché ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kyeran.p • 23 Décembre 2021 • Cours • 1 281 Mots (6 Pages) • 576 Vues
Synthèse: Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Programme :
1- Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple (notamment celui de la pollution).
2- Comprendre que le marché est défaillant en présence de biens communs et de biens collectifs, et être capable de l’illustrer par des exemples.
3- Connaître les deux principales formes d’information asymétrique, la sélection adverse et l’aléa moral, et être capable de les illustrer par des exemples (notamment celui des voitures d’occasion pour la sélection adverse et de l’assurance pour l’aléa moral).
4- Comprendre que la sélection adverse peut mener à l’absence d’équilibre.
5- Être capable d’illustrer l’intervention des pouvoirs publics face à ces différentes défaillances.
Une défaillance de marché désigne une situation où le marché n’est pas efficace puisqu’il n’aboutit pas à la meilleure situation pour la collectivité. Cad, si le prix qui s’y fixe n’envoie pas le signal qui permet d’aboutir à un équilibre mutuellement bénéfique pour les consommateurs et les producteurs.
On traitera des situations dans lesquelles le marché est défaillant, en présence de :
1- D’externalités
2- De biens collectifs ou de biens communs
3- D’asymétries d’information
I- Pourquoi le marché est-il défaillant en présence d’externalités ?
1- La 1ère défaillance du marché provient des externalités (interaction entre agents économiques non prise en compte sur un marché).
2- Il existe des externalités positives : l’effet produit est une amélioration du bien-être.
Exemples : cluster technologique, souk, les luthiers de la rue de Rome, entraide entre élèves dans une matière, apiculteur et horticulteur.
Des externalités négatives : l’effet produit est une détérioration du bien-être.
Exemples : pollution d’une rivière amont/aval, pollution atmosphérique, non vaccination,
3- L’absence de compensation financière est la cause de cette défaillance, car les agents ne sont pas incités à limiter ou accroître leur activité en cas d’externalité (négative et positive respectivement). Les externalités positives, bénéfiques à tous, sont généralement sous produites alors que c’est l’inverse pour les externalités négatives.
L’Etat peut remédier à cette défaillance en taxant (taxe pollueur/payeur) les externalités négatives et/ou en subventionnant les externalités positives.
Exemples : En France, on taxe les véhicules polluants (système de malus/bonus) afin d’inciter les consommateurs à changer pour un véhicule moins polluant (en bénéficiant d’un bonus). On parle ici de double dividende.
L’Etat peut aussi contribuer à donner une valeur monétaire à l’externalité (internalisation des externalités, dans un sens plus strict).
L’Etat peut aussi encadrer les activités par des normes et des règlementations.
Exemples :
Marché des quotas d’émission en Europe : système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE), depuis 2005, l’objectif étant de fixer un prix du carbone, de distribuer des quotas, puis de les mettre aux enchères, cela dépend du nombre de quotas et des stratégies des entreprises.
Taux de DAS pour les téléphones : débit d’absorption spécifique, si le seuil est dépassé, les PP peuvent interdire la mise sur le marché.
Enfin, l’Etat peut contribuer à générer des externalités positives en créant des clusters technologiques (infrastructures, implantation d’universités, financement de la recherche fondamentale notamment).
En finançant la RF, l’Etat contribue à générer des externalités positives qui vont être utiles pour avoir plus de RA et donc d’innovations. On évite alors le problème du passager clandestin, intrinsèquement lié à la RF.
II- Pourquoi le marché est-il défaillant en présence de biens collectifs et de biens communs ?
1- La 2ème défaillance de marché survient en présence de biens collectifs et communs, qu’on classe selon des critères de rivalité/non rivalité, et d’excluabilité/non excluabilité.
Rivalité : l’utilité de la consommation d’un bien par un agent détériore l’utilité d’un autre agent. (La dernière bouteille de coca ds un supermarché).
Excluabilité : La consommation d’un bien par un agent ne peut être empêché s’il ne paie pas. (L’éclairage public dans une rue).
On peut dresser alors le tableau de la typologie des biens.
Excluabilité | Non excluabilité | |
Rivalité | Bien privé (Bouteille de Coca) | Bien commun (ou bien libre) (Ressource halieutique) |
Non rivalité | Bien de club (Bein) | Bien collectif (Eclairage public) |
2-Un bien collectif (non-rivalité, non excluabilité) ne peut être produit par le marché, car on ne peut exclure le mauvais payeur (passager clandestin). Or, c’est un bien essentiel à la collectivité et donc aussi aux agents privés.
L’Etat peut alors financer sa production, par l’intermédiaire des PO : on parlera alors d’un bien public (éducation nationale, justice, police, armée, ect).
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