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Texte Rousseau : la relation entre bonheur, désir et imagination.

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Par   •  28 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  2 214 Mots (9 Pages)  •  1 037 Vues

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Dans ce texte, Rousseau analyse la relation entre bonheur, désir et imagination. Il semblerait que pour être heureux, il faut succomber à nos désirs. Néanmoins, une fois la satisfaction passée, cela laisse place à un sentiment de déception. On a tendance alors à croire qu’il ne faut plus vouloir pour ne plus souffrir, qu’il faudrait alors supprimer nos désirs. Toutefois, la déception apparaît une fois que la satisfaction est présente seulement. Qu’est-ce qui nous désillusionne dans le processus du désir ? Faut-il supprimer nos désirs pour éviter de souffrir ? ou se contenter de ce que l’attente, l’espoir du désir nous procure ? Pour Rousseau, il ne faut pas supprimer nos désirs, car c’est l’attente et l’espoir que nous donnent ceux-ci qui peut nous procurer du bonheur. Ce texte reprend l’idée que l’on se fait de l’espoir et de la déception, ça nous permet d’accorder moins d’importance à la réalisation de nos désirs et la déception de la non-réalisations de ceux-ci, mais se dire que ce qui nous rend heureux c’est l’adrénaline que nous procure l’attente du désir finalement. Dans un premier temps, Rousseau nous donne l’importance qu’est de désirer. Dans un second temps, il relativise sur la réalisation du désir en montrant que c’est l’espoir d’être heureux qui nous rend heureux finalement.

Premièrement, Rousseau nous montre l’importance d’avoir des désirs pour lui.

En effet, tout d’abord Rousseau nous donne sa vision du malheur. Il nous présente sa thèse. Pour lui, le malheur serait de ne pas ou ne plus avoir de désirs. Au-delà de nous donner uniquement sa vision du malheur, Rousseau nous conseille voire nous mets en garde avec une phrase exclamative : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! ». Cette phrase est assez paradoxale, car nous avons vu que le désir s’oppose au bonheur, il nous fait souffrir. En effet, désirer c’est vivre douloureusement l’absence d’une chose qu’on juge bonne. Il nous amène donc un sentiment de frustration, qui n’est pas compatible avec le bonheur car celui-ci peut se définir comme un état de satisfaction maximale. De plus, le désir laisse place à un sentiment de satisfaction, puis de lassitude. Ainsi, nos désirs se renouvellent sans cesse car à peine en avons-nous réalisé un, que nous sommes déjà attirés par le suivant qui nous parait moins décevant, moins lassant. Nous pourrions alors penser que pour être heureux, il faut réaliser tous nos désirs. Hélas, c’est impossible. En effet, nos désirs, se renouvelant sans cesse, sont infinis. Pour les réaliser, il nous faut du temps, et de l’énergie, qui ont chacun une valeur finie. Cela prouve qu’il est impossible de faire le tour de tous nos désirs et donc d’effacer ce sentiment de frustration. C’est pourquoi, l’absence de désir peut paraître comme être la clé du bonheur, car cela nous amène au repos de l’âme, à la sérénité. Nous pouvons alors nous demander pourquoi Rousseau présente-il cette absence de désirs, c’est-à-dire l’absence d’un manque justement, comme un malheur ? Il nous justifie cette idée à la phrase suivante : « il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède ». Ce qu’il veut dire qu’il perd son humanité, son bonheur, son désir, sa joie, son existence. Il ne lui reste donc plus rien. De la ligne 2 à 4, Rousseau expose sa thèse qui est que la jouissance est beaucoup moins forte lorsqu’on « obtient » que lorsqu’on « espère ». Pour Rousseau, nos désirs donnent de la valeur à ce que l’on a déjà. En effet, nos possessions ont-elles-mêmes étaient voulues, désirées, espérées, elles nous ont rendus heureux un certain temps. Or, ne plus avoir de désir, c’est ne plus chercher cette sensation de bonheur ressentie, c’est finalement que nous ne l’avons jamais réellement ressenti et donc que ce que nous avons ne vaut rien car il ne nous a jamais vraiment rendu heureux. Rousseau parle évidemment ici au sens figuré prouvé par « pour ainsi dire », nous ne perdons pas réellement nos biens, mais Rousseau insiste surtout sur ce qu’ils représentent : ce n’est pas la valeur de l’objet qui nous le fait envier, mais le fait de le désirer, de l’attendre et d’en manquer qui en fait l’importance. Ainsi, pour Rousseau, désirer n’est pas négatif, au contraire cela prouverait que ce que nous possédons déjà nous a déjà rendu heureux.

Cette manière de voir les choses, c’est-à-dire ne pas chercher à supprimer nos désirs,

nous invite à nous questionner sur ce qui nous rend heureux dans le désir. Est-ce

l’attente du désir ? ou la satisfaction ?

Ensuite, Rousseau nous montre ce qui, d’après lui, nous apporte du bien dans le désir. Le processus du désir commence par l’envie, le besoin de combler le manque que l’on éprouve envers une chose que nous jugeons bonne. Comme dit précédemment, la réalisation de ce désir entraîne ensuite un sentiment de satisfaction puis de lassitude. Si nous comparons ce que nous provoque la satisfaction ; c’est-à-dire qu’elle conduit à un contentement court puis vient la lassitude, suivi de la déception causé en fait par la lassitude car nous sommes déçus de ne pas être comblés comme nous l’espérions par notre désir ; avec l’attente, qui elle conduit à un sentiment de manque certes mais également d’impatience, d’excitation, d’imagination, d’espoir, alors nous remarquons que l’attente peut avoir plus de point positifs que la réalisation elle-même de notre désir. C’est ce que Rousseau explique : dans la proposition « on jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère ». Il s’agit une fois encore d’un paradoxe : l’idée commune est que nous sommes heureux une fois que notre désir est comblé. Ici, Rousseau affirme le contraire, c’est-à-dire que pour lui sommes heureux avant que notre désir soit comblé, et il va même plus loin en disant que nous sommes plus heureux avant que notre désir soit comblé plutôt qu’une fois que notre désir est réalisé. Cela sous- entend que finalement, ce n’est pas la satisfaction du désir qui nous rend heureux, mais l’attente et l’espoir d’être comblé. Cela reprend l’idée énoncée précédemment : pour Rousseau, ce n’est pas la valeur de l’objet qui nous le fait désirer, mais le fait d’en manquer, de l’attendre qui le rend important. Par exemple, si l’on obtient tout ce que nous voulons dès que nous le demandons, cela nous rend bien moins heureux que si nous travaillons dur pour l’obtenir, que nous l’attendons avec l’excitation qui nous remplit, car nous aurons l’impression de plus le mérité,

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