Peut-on rendre raison des croyances ?

 Peut-on rendre raison (= justifier) des croyances ?

1. Arguments et analyse de « la croyance n’est pas rationnelle, on ne pourrait donc en rendre raison = elle échapperait à la raison »

Tout d’abord définissons les termes clés de cette phrase que nous analyseront et argumenterons en entier par la suite. La croyance peut être définit comme une adhésion immédiate à une idée, à une pratique. Contrairement au savoir, elle est non fondée rationnellement, non démontrée. C’est une sorte de crédit accordé à quelque chose ou à quelqu’un, qui n’a donc pas de garanties rigoureuses.  Par définition, la croyance n’est donc pas rationnelle, on ne peut pas la justifier par des arguments raisonnés. Elle relève de la superstition, de la crédulité, non fondée dans la raison.                                                                                Ainsi on ne pourrait rendre raison des croyances car rendre raison signifie admettre la réalité ou le bien fondé d’une chose, ce qui est théoriquement impossible avec la croyance car elle est fondée sur des convictions qui ne peuvent être démontrées.                                                                                                                  La croyance échapperait donc à la raison, qui est on le rappelle, est une faculté de l’esprit humain, s’attachant à la connaissance de ce qui est et à la connaissance des causes de ce qui est. On peut ainsi la définir, comme une capacité qu’à l’Homme de dissocier le bien et le mal ou encore le vrai et le faux mais aussi de formuler des jugements propre à notre pensée. Elle s’oppose ainsi à la foi mais aussi à la sensibilité ou encore aux passions.

Ainsi, par principe, la croyance ne parviendra jamais à apporter les preuves de ce qu'elle avance, on ne peut donc en rendre raison. Or selon plusieurs philosophes comme Pascal dans les Pensées, certaines formes de croyance ont une part de rationalité même si nous ne pouvons pas les démontrer. Comme il le dit si bien « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Il défend ici que la croyance se place au-dessus de la raison car croire implique le cœur de l’Homme ne pouvant, par condition, se soumettre uniquement à la raison. En effet, croire, fait partie intégrante de notre condition, nous ne pouvons pas vivre sans croire, cela nous amènerait à vivre sans avoir d’opinions, de préjugés. De ce fait la croyance n’est parfois pas complètement irrationnelle. Selon Pascal, par exemple, la croyance dépasse la raison mais il ne faut pas non plus en faire quelque chose de rationnelle car par définition elle ne peut pas être démontrée.

1. ARGUMENTS ET ANALYSE DE « LES CROYANCES SONT DES FAITS, ELLES CORRESPONDENT A DES PHENOMENES OBSERVABLES QUE LA RAISON PEUT APPREHENDER »

Les croyances sont toutes nos opinions, nos idées, nos certitudes personnelles ou encore des convictions extrêmement fortes que nous avons et que nous défendons. Elles conduisent nos interprétations des faits. Mais d’où viennent-elles ? La plupart de nos croyances sont en fait des idées reçues. Ainsi pour conduire sa méthode du rationalisme, Descartes rejette toutes les idées reçues pour n’accepter que celles dont il est convaincu par la raison. Il convient ainsi qu’il est sûr d’une chose, sa propre pensée : Le « Je pense donc je suis » est un axiome de la pensée cartésienne. On peut même dire que la pensée, et donc la croyance en sa pensée, est un fait. Le philosophe nous montre comment conduire ses pensées et donc ses croyances de manière rationnelle. Mais quel accès peut-on avoir à la pensée ou à la croyance de l’autre pour l’appréhender par notre raison ? La réponse à cette question dépend sans doute de l’expression des croyance.

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