Explication de texte sur Durkheim
Commentaire de texte : Explication de texte sur Durkheim. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mysarougra • 25 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 629 Mots (7 Pages) • 1 852 Vues
Sara GRACIA, TB
Explication du texte – L’éducation morale, Durkheim
Le texte étudié est un extrait de L’Education morale, écrit par Emile Durkheim, philosophe français de la fin du XIXième siècle. Dans cet extrait, ce sociologue présente sa conception sur l’expression du devoir chez l’Homme. En effet, pour bien agir, l'Homme a des obligations auxquelles il doit réfléchir pour différencier le bien du mal. Ces obligations ne sont pas des contraintes étant donné que certes nous avons une action a exercé, que nous avons défini comme bonne ou mauvaise mais nous ne sommes pas contraints à faire cette action car nous en avons le choix. Ainsi, nous pouvons définir le devoir moral comme une obligation intérieure que nous devons réaliser en fonction de notre conscience morale. La conscience morale nous permet d’évaluer le sens de l’action qui pèse le bien et le mal. Nous entendons tous en nous la voix qui forme notre conscience morale, mais nous ne savons pas quelle est son origine. Dans ce texte, la conscience morale est perçue comme une voix, une voix mystérieuse, nous cherchons donc à savoir ce que représente vraiment cette fameuse voix.
Ainsi nous pouvons nous demander quelle est l’origine de notre conscience morale et par conséquent comment nos devoirs sont guidés.
Cependant, l’enjeu de cette explication de texte pourrait être de comprendre s’il est possible de limiter l’origine de la conscience morale à la société comme si l’Homme ne possédait aucune liberté sur ses fondements moraux, son origine propre à lui-même.
Durkheim présente dans ce texte sa thèse qui consiste à ce que la conscience morale n’est au final rien d’autre que la voix de la société.
Dans un premier temps, nous verrons que Durkheim évoque la divinité comme commandante de nos actions, la conscience morale correspond à la transcendance religieuse, de nos devoirs puis dans un second temps nous verrons que ce n’est pas la religion qui dicte notre conduite mais la société et ses lois.
Tout d’abord, nous pouvons nous demander qu’est-ce qui définit notre façon de bien agir. En effet, pour bien agir, l’Homme a des obligations auxquelles il doit réfléchir pour différencier les actions bonnes et mauvaises. Cela implique qu’il y a quelque chose qui sait si telle ou telle action est bonne ou mauvaise. C’est ce que Durkheim a voulu énoncer lorsqu’il a dit « une voix qui parle en nous et qui nous dit : voilà ton devoir ». Cette voix est à l’intérieur de notre corps, de notre cerveau, mais malgré le fait qu’elle soit imaginaire, elle est néanmoins puissante et supérieur à soi-même. C’est comme quand on lit dans notre tête, on a l’impression qu’il y a une voix qui nous raconte l’histoire de façon si réaliste, pourtant cette voix n’est pas réelle. De plus, nous pouvons ajouter que cette voix, qui nous dirige vers notre devoir, c’est-à-dire qui nous oriente sur nos actions, est perçue comme quelque chose de plus puissant que nous et qui n’est pas humain car ce n’est pas une voix humaine que l’on entend à l’intérieur de nous : « ton du commandement », « être supérieur à nous ». Qu’est ce que cela implique ? Une voix divine imaginaire ? Cet être supérieur ne pourrait-il pas être en relation avec la divinité, la religion, Dieu ? Comment pouvons nous faire la différence entre bien et mal ? Dans cette explication de texte c’est un être supérieur qui fait automatiquement la différence entre bien et mal. En effet, par exemple, si c’est une voix divine imaginaire, cette voix dicte notre devoir de façon à ce qu’elle soit perçue comme un instinct. C’est ce qu’énonce Durkheim lorsqu’il dit « l’imagination des peuples […] l’a rapporté à des personnalités transcendantes ». Ici, on parle donc bien de la transcendance de Dieu. On pourrait donc penser que Dieu a inséré en nous naturellement notre conscience morale. De plus, Durkheim paraît critiquer la thèse de Rousseau, lorsqu’il parle de l’ « imagination des peuples », en effet pour Rousseau la conscience morale est basée sur la compassion, qui elle-même repose sur l’imagination et la sensibilité, la conscience morale chez Rousseau est un sentiment inné, universel et naturel. Pour Rousseau la conscience morale est dans l’ordre de l’instinct divin, mais pas divin dans le sens religieux, divin dans le sens où l’on ressent quelque chose de supérieur qui est imaginaire en nous. L’instinct divin guide l’Homme afin qu’il continue de pouvoir construire sa conscience morale, il est associé à la sensibilité et réagit de façon immédiate face à une situation. Rousseau pense donc que la conscience moral n’est rien d’autre que la voix de la nature. La nature aurait mis en nous l’instinct du bien et du mal, ainsi la conscience morale se présenterait comme un sentiment inné et naturel, sous forme d’instinct divin. Pour Rousseau, nous avons tous la même origine naturelle.
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