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Explication de texte: Education et sociologie, EE. Durkheim

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Par   •  2 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 884 Mots (8 Pages)  •  491 Vues

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Devoir de philosophie : Texte de DURKHEIM

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Dans cet extrait de Education et sociologie, Emile Durkheim entreprend de démontrer que, malgré l’avis de beaucoup la liberté et l’autorité ne sont pas diamétralement opposées mais au contraire, l’une dépend de l’autre. Le problème que le sociologue se pose pourrait donc se formuler ainsi : Comment montrer que la liberté s’appuie sur une autorité raisonnée exercée par un magister ?
Ce problème soulève 3 types d’enjeu :
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  • Un enjeu juridique : « Comment atteindre la liberté grâce à l’autorité du devoir ? »
  • Un enjeu pédagogique : « Comment éduquer l’enfant pour le rendre autonome maitre de soi-même ? »
  • Un enjeu politique : « Comment former de futurs citoyens libres et dotés d’une raison ? »


Le mouvement du texte se décline en 5 moments principaux :

Tout d’abord un moment de constat général (« on a » l.1) qui prend acte de la tendance de certaines personnes, non nommées, à opposer les notions de liberté et d’autorité, qu’ils sont complètement distincts, antonymiques et se limitent l’un l’autre.

Ensuite une contradiction au constat précédent (« Mais » l.2), on a le point de vue de Durkheim qui démonte cette idée et au contraire explique par la suite pourquoi ces deux notions sont dépendantes l’une de l’autre.

Ensuite une explication de la liberté que Durkheim considère comme dépendante de l’autorité.

Ensuite, un moment d’explication de ce qu’est l’autorité lorsqu’elle est employée raisonnablement dans l’éducation de l’enfant, le rendre autonome et chercher à atteindre, dans le futur, son Idéal : la liberté.

Enfin, Durkheim nous expose, comme une conclusion, les effets qu’aura cette éducation raisonnée dans le futur de l’enfant, notamment vis-à-vis de la quête de liberté.

D’emblée Durkheim expose l’idée général de ce texte. Selon lui, il y’a une forte tendance à opposer les 2 notions de liberté et d’autorité. Cette aberration n’est pas faite par tut le monde, ni tout le temps « on a quelquefois ». La liberté, du latin libertas (« état de l'homme libre »), dérivé de liber (« homme libre »), un « sentiment vif et interne » (Descartes) qui se trouve en tout homme et que tout homme cherche à atteindre. La définition de « liberté » peut être différente selon les domaines. En biologie par exemple, elle s’identifie par un corps sain et en bonne santé (« Mens sana in corpore sano ») contrairement au malade qui se sentira emprisonné de son propre corps. Au niveau de la conscience, c’est la possibilité de choisir. L’autonomie, du grec « auto » (soi-même) et « nomos » (lois) est définie par la capacité d’un être à respecter des lois, principes, normes universelles sans avoir à obéir à une autorité supérieure. Un être sera dit en voie d’autonomie (l’autonomie pure et parfait étant un Idéal, par conséquent inatteignable) dans la mesure où il deviendra de plus en plus à lui-même son propre maitre. Durkheim explique donc que ces deux termes, données de l’éducation, action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morales, physiques, intellectuelles, scientifiques... considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaité seraient antonymiques (« se contredisaient ») voire se borneraient l’un l’autre selon certains.

Ensuite, Durkheim contredit l’idée précédente et expose son propre point de vue sur la question (« Mais » l.2). Selon lui cette opposition entre ces deux termes est totalement fausse, fictive, erronée « cette opposition est factice ». Par la suite, Durkheim justifie son idée (« En réalité » l.3) comme si l’idée qu’il cherchait à réfuter était quelque chose qui ne persiste que dans l’imaginaire et qu’il souhaitait faire revenir au monde réel ceux qui se sont perdus dans leurs pensées en croyant que la liberté et l’autorité s’opposaient. Dans sa justification il explique que ces deux termes « s’impliquent » l.3 en contradiction à « se contredisaient » l.2, il oppose par la suite « loin de s’exclure » l.4 avec « se limitaient » l.2. Le « loin » signifie qu’il n’y a aucune exclusion, même pas une once.  On voit donc que son point de vue est diamétralement opposé à celui qu’il dénonçait au début, aucun point commun, que des différences.

Par la suite, Durkheim va expliciter ce qu’est la pensée de son point de vue. Pour commencer, la liberté est née de l’autorité, n’aurait pas pu vivre sans elle et ne peut survivre sans. La liberté est dépendante de l’autorité (« La liberté est fille de l’autorité » l.4), Durkheim considère comme une formalité cette idée, que tout le monde est censée savoir, juste comme une piqure de rappel (« bien entendue » l.4). Il continue ensuite sa démonstration « Car » en nous indiquant par quelles fins nous pouvons atteindre la liberté et nous empêcher d’être aliénés. Cette aliénation que l’on atteindrait si nous faisions chacun ce qui nous plait, sans règles, ni lois, comme dans un régime anarchique. L’anarchie qui est, rappelons-le, la liberté mais sans pouvoir ni lois. Au contraire pour être libre, il faut savoir se contrôler (« un homme, ça s’empêche », Albert Camus), « être maitre de soi » l.5, il faut donc être autonome pour pouvoir atteindre la liberté (« L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté », Jean-Jacques Rousseau, Contrat Social).
Il faut être autonome, mais aussi avoir la capacité d’agir avec raison. Durkheim utilise le terme « savoir », du latin « 
sapere » qui signifie « être intelligent ». Il faut donc avoir l’intelligence d’agir avec raison plutôt qu’avec son instinct, tout en respectant les normes, valeurs et lois qui nous sont imposées (« faire son devoir »). Les « devoirs » sont une obligation, à ne pas confondre avec les « droits » qui sont des libertés. C’est donc en respectant ses devoirs, que l’on pourra avoir des droits et atteindre la liberté, sans devoirs, pas de droits (« Les droits des hommes en société sont : l'Égalité, la Liberté, la Sûreté, la Propriété, la Garantie sociale et la Résistance à l'oppression ; et leurs devoirs sont de reconnaître et de respecter dans les autres ces mêmes droits », Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, Article 10, 1789).

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