Explication de texte Descartes
Commentaire de texte : Explication de texte Descartes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maebudedat • 2 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 498 Mots (6 Pages) • 420 Vues
DUBEDAT Term 4
Maé
Explication de texte
L’âme a pour souverain bien la conquête du vrai, qui pour Descartes, se trouve dans l’arithmétique et la géométrie. Règles pour la direction de l’esprit est écrit par René Descartes en 1628. Son ouvrage se concentre principalement sur la connaissance certaine et dans cet extrait, Descartes affirme que les sciences sont certaines. Nous nous demanderons alors comment ces sciences, et plus précisément les mathématiques, peuvent-elles aider à l’acquisition de la vérité ? Les déclarations de Descartes permettent la compréhension du privilège qu’ont les sciences certaines, c’est à dire le privilège d’accéder au vrai. Dans un premier temps, nous verrons que les mathématiques sont les seules sciences certaines du début de l’extrait jusqu’à « commettre des erreurs ». Par la suite, Descartes expliquera les obstacles que l’homme peut rencontrer sur le chemin de la vérité à partir de « et cependant » à « si facile qu’elle soit ». Et pour finir, nous analyserons la conclusion de Descartes après toutes ces explications de « de tout cela on doit conclure » jusqu’à la fin de l’extrait.
Selon Descartes, les mathématiques sont les seules sciences les plus certaines. Mais qu’est-ce que Descartes entend par « certaines » ? La certitude est un état psychologique. Une chose ne peut pas être certaine ; c’est nous, dans notre entièreté qui sommes certains. On parvient peu à peu à une certitude que seulement après avoir établi des conjectures, réalisé un raisonnement, fait des démonstrations et au mieux, les prouver par vérification. A ce moment là, nous serons alors certains quand nous ne pourrons pas penser que ce que nous affirmons ne soit pas vrai. Il y a donc un lien avec la nécessité car ce qui est nécessaire ne peut pas être autrement que ce qu’il est. Être certain implique le fait de détenir une connaissance nécessaire et donc, par la même occasion, détenir une connaissance vraie. On sait alors que les mathématiques sont vraies et nécessaires vu qu’elles ont été démontrées par « une suite de conséquences déduites par raisonnement ». Cela est mieux que des mathématiques juste vraies car avec des mathématiques vraies et nécessaires, on ne peut alors jamais se tromper : « il semble impossible à l’homme d’y commettre des erreurs ».
Descartes affirme ensuite que les objets mathématiques, les nombres, les chiffres, les additions et autres du même genre, sont absolument indépendants de l’expérience. L’expérience est le rapport au réel en tant que perçu, ce sont les faits, ce que nous constatons, ce que nous observons. Tout ce qui vient de l’expérience est nécessairement et forcément incertain. L’expérience, la vue du monde, se résume à penser que cela aurait pu ne pas être comme ça. L’expérience s’oppose à la nécessité, l’expérience est contingente. Mais les objets mathématiques ne sont que ce que leurs définitions n’en dit, ils ne se résument qu’à une seule option, il n’y a pas de place au choix ni au doute. C’est pour cela que Descartes les qualifie de « purs et simples » ou encore de « faciles et clairs ». Ils sont nécessaires car il n’ont rien à voir avec l’expérience et ils sont vrais car ils ont été soumis à des démonstrations.
Grâce à la certitude, à la nécessité et au vrai des mathématiques, cette science peut accéder alors à la vérité cherchée par, comme dirait Platon, tous ceux qui sont désireux d’apprendre. Mais pourtant, Descartes va soulever un paradoxe qui n’est pas à esquiver.
Néanmoins, Descartes nous rappelle que l’homme possède un désir que croire nettement plus fort et plus puissant que la volonté du savoir, de la connaissance vraie et donc de la volonté de connaître les sciences certaines. Ce désir provient du sentiment de « liberté », sentiment provenant du corps, le corps qui domine l’âme. Appliquer des démonstrations, respecter des règles qu’il faut suivre pour trouver ce que l’esprit recherche, tous ces encadrements n’ont rien de libérateur et de singulier, ce n’est pas ce que l’homme désire. Avec les sciences certaines, c’est à dire les mathématiques, il est impossible de donner une opinion. L’opinion est ce qui est relatif au corps qui fait que nous avons accès qu’à des choses qui nous intéresse. C’est pour cela que « beaucoup d’esprits » s’affairent à chercher des réponses à un problème sans solution, non évident et compliqué car nous avons en réalité la liberté d’émettre des conjectures, de donner notre avis et notre opinion, nous avons en fait la liberté de penser. Nous nous focalisons davantage sur « les autres études ou la philosophie » car ce qui nous intéresse vraiment, c’est d’avoir la liberté d’imaginer le monde, le réel selon nos désirs et nos intérêts.
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