Explication de Texte, Descartes, _méditations métaphysiques, II, Le Morceau de cire
Commentaire de texte : Explication de Texte, Descartes, _méditations métaphysiques, II, Le Morceau de cire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kevin.cord9 • 4 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 2 595 Mots (11 Pages) • 502 Vues
Considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne, René Descartes, est un mathématicien, physicien et philosophe français du XVIIe siècle. Connu pour avoir exprimé dans Discours de la méthode, en 1637, la locution latine Cogito ergo sum, signifiant « Je pense, donc je suis », il est également un défenseur de l’héliocentrisme développé par Copernic, puis Galilée. Se méfiant de la censure persistante de son époque, il avance ses pensées dans une forme métaphysique, qui auront un grand impact pour la théologie ainsi que la philosophie. Il rédige, en latin, pour la première fois à Paris en 1641, puis à Amsterdam en 1642, assurément l’un de ses ouvrages les plus célèbres, Meditationes de prima philosophia, ses Méditations métaphysiques. Publiant jusqu’ici des textes pour le grand public, Descartes, ne souhaite être lu que par ceux qui pourront et voudront le lire sérieusement, avec attention, que nous comprenons par l’utilisation de la langue latine. Cet ouvrage est composé de six méditations, qui traitent des connaissances, du dualisme de substances et de Dieu, avec comme grande question générale, de savoir s’il existe une vérité qui soit absolument certaine. Pour comprendre au mieux le texte qui nous est présenté ici, revenons de manière très brève, sur quoi est-il question de méditer au sein des deux premières méditations. Dans la première méditation, Descartes, remet en doute les certitudes que nous avons depuis l’enfance, période selon Descartes, où la raison est mal formée. Il va alors utiliser plusieurs arguments qui tendent d’un côté vers le doute naturel comme les rêves, de l’autre, le doute hyperbolique comme le Malin génie. Au sein de la deuxième méditation, il cherche une issue pour se mettre hors du doute, restant méfiant de toute réalité sensible. Ayant prouvé qu’il existe en tant que chose pensante, il va dès lors s’intéresser aux sens et à l’esprit. C’est ainsi que nous arrivons à ce texte, tiré de la deuxième méditation des Méditations Métaphysiques, présentant l’analyse du morceau de cire. L’enjeu de cette deuxième méditation, après la découverte d’une vérité absolument certaine dans la première méditation étant le cogito, est de savoir si la matière ne serait pas plus facile à connaître qu’une substance immatérielle comme la pensée. Cependant, si nos sens semblent nous permettre une connaissance des corps extérieurs, à l’avènement d’une modification de ce même corps, ici le morceau de cire, nous n’avons plus la même vision, la même sensibilité du toucher, de l’odorat et de l'ouïe par rapport à lui. De fait, les sens et l’imagination sont-ils à la base de la connaissance ou bien faut-il se tourner vers l’entendement pour atteindre cette connaissance. La position que défend Descartes est alors la thèse que nous ne pouvons pas connaître ces corps extérieurs, disons matériels, par les sens ou l’imagination, mais bien par l’entendement. Nous verrons alors en proposant une explication linéaire de ce passage, comment Descartes appuie sa thèse avec comme premier point la mise en avant de l’expérience vis-à-vis de ce morceau de cire et la limite des sens, puis, l’imagination nous permet-elle une connaissance infinie de ce corps? , et enfin l’entendement, comme seule source de connaissance.
Dans un premier temps, Descartes nous invite à commencer par « la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et que nous voyons ». Comprenons alors que ce que nous connaissons le mieux et sans confusion, sont les corps physiques, les corps matériels. Comprenons ainsi que Descartes propose une différence entre d’un côté les substances physiques, disons le sensible, et de l’autre les substances immatérielles, comme l’esprit ou Dieu. Il peut sembler tout à fait correct d’affirmer que nous connaissons davantage ce que nous pouvons toucher, sentir, entendre, que ce que nous ne pouvons pas ; Parce que les corps physiques affectent nos sens, ils sont connus par eux. Pour essayer de rendre vivante cette idée, prenons l’exemple simple avec d’un côté un vélo, et de l’autre, Dieu. Il nous est alors plus simple de dire que nous connaissons et comprenons « plus distinctement » un vélo, que nous pouvons toucher, voir, sentir sous nos pieds, que Dieu, qui ne peut être connu par les sens. Cependant, notons l’importance du terme « croyons », qui ici, ne revient pas à affirmer une idée, mais à la remettre en doute, à en faire l’expérience. Ainsi, pour en faire l’expérience, Descartes se propose d’analyser la connaissance que nous avons de « quelqu’un en particulier », qui est un morceau de cire.
En effet, de la ligne 4 à 9, « Prenons pour exemple ce morceau de cire » à «Enfin, toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaître un corps se rencontrent en celui-ci », Descartes nous propose une première analyse de ce morceau de cire. Il nous propose une description, par les sens, de ce qu’elle lui semble être ; « la douceur du miel », « l’odeur des fleurs », « sa couleur », « sa grandeur » etc. Comme vu précédemment, cette substance physique affecte nos sens, cette substance est alors déterminée, par une couleur, sa forme, son odeur. Elle est déterminée par des déterminations singulières, particulières à l’exemple que sa taille se distingue de son odeur, et que son odeur se distingue de sa couleur. Ce sont par les sens que nous saisissons les déterminations de cette cire, et par ces sens que nous pensons connaître. Il est évident de penser, que ce que nous apercevons par les sens, soit ce qu’il nous apparaît réellement, ici, le morceau de cire. Mais Descartes va proposer une expérience qui consiste à faire fondre ce morceau de cire comme nous le voyons de la ligne 10 à 13 : « Mais voici que, cependant que je parle, on l’approche du feu [...] il ne rendra plus aucun son ». Par cette nouvelle description de la cire, n’étant plus solide mais liquide, changeant de couleur, se modifiant tout simplement, ce morceau de cire affecte à nouveau nos sens, de telle sorte que les déterminations premières ne sont plus valables pour les nouvelles. Il n’a alors plus de déterminations propres, singulières, les sens sont alors trompés mais « La même cire demeure-t-elle après ce changement ? ».
C’est de cette question que Descartes part pour pouvoir apporter un premier élément de réponse, ce que nous voyons de la ligne 13 à 22 : « La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il faut avouer qu’elle demeure [...], et qui maintenant se fait remarquer sous d’autres ». En effet, malgré les changements, la même cire demeure, nous ne retrouvons plus les mêmes sens, et
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