Explication de texte de Descartes (Méditations métaphysiques, II, extrait)
Commentaire de texte : Explication de texte de Descartes (Méditations métaphysiques, II, extrait). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 306MaxJul • 7 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 110 Mots (5 Pages) • 6 116 Vues
Explication de texte de Descartes (Méditations métaphysiques, II, extrait)
Descartes, mathématicien et physicien autant que philosophe, s’efforce de reconstruire tout l’édifice des sciences de son temps. Les Méditations métaphysiques devaient servir à la base d'introduction pour d'autres écrits plus scientifiques.
Ici la thèse de l’auteur est le Cogito, Cogito, ergo sum (Je pense, donc je suis) est une formule latine forgée par le philosophe René Descartes. Elle exprime la première certitude qui résiste à un doute méthodique. Cherchant à refonder entièrement la connaissance, Descartes souhaite lui trouver un fondement solide, absolument certain. Cette recherche l'amène à la conclusion que seule sa propre existence, en tant que « chose qui pense », est certaine au départ. C'est cette découverte qu'exprime le « cogito ».
Descartes a commencé par douter de ses « anciennes opinions ». Pourquoi ? Descartes apparaît comme un esprit à la recherche de certitudes. Le doute méthodique cartésien ne peut en aucun cas être confondu avec le doute sceptique : il ne s’agit pas de douter à la manière des sceptiques de l’Antiquité, de douter pour montrer qu’on ne peut jamais être certain de quoi que ce soit, qu’on ne peut rien connaître avec une certitude suffisante, mais tout au contraire de commencer par douter pour s’assurer de la certitude de ce dont on ne pourra plus douter par la suite.
Comment Descartes va-t-il procédé pour répondre à la question « Qui suis-je ? »
Descartes procède ici à un examen de conscience rigoureux et sincère, de manière à ce que ne subsiste rien qui ne soit absolument certain en termes de connaissance de soimême.
Descartes commence par rappeler où il se trouve arrivé à cette étape de ses Méditations : il possède désormais une certitude unique, celle d’exister en tant que sujet. Mais il est encore loin de pouvoir prétendre se connaître lui-même, en toute rigueur. En effet, lorsqu’on dit : je suis moi, il resterait encore à savoir ce qu’est ce moi. Rien ne nous dit encore de quoi il s’agit au juste. Et pourtant, cet « connaissance » est bien « plus certaine et plus évidente » (l.32), puisque c’est là la découverte la plus simple et plus profonde qui puisse être, celle d’une pensée en acte – le Cogito – dont on peut être absolument certain de la réalité.
La première réponse apportée à la question « Qu’est-ce donc que j’ai cru être ci-devant ? » (l.38) est rejetée comme une sorte d’impasse rationnelle. Descartes en effet, examinant ses anciennes opinions à la recherche de certitudes assuré, songe immédiatement à une réponse de pure convention à la question posée : je suis un homme. Mais qu’est-ce qu’un homme ? On peut définir l’homme de bien des manières – comme « animal raisonnable » (l.40), c’est-à-dire doué de raison, comme créature de Dieu ; et il faudrait recourir à bien d’autres concepts encore pour prétendre épuiser une seule de ces définitions possibles de l’homme. On pourrait lire ici aussi une sorte de méfiance de la part de Descartes à l’égard des idées abstraites, de la logique pure : comme beaucoup de savants, Descartes se fie surtout à l’intuition. Mais il sait très bien aussi qu’en disant de soi-même : je suis un homme, on se borne à se classer dans une classe d’êtres, sans pouvoir prétendre ainsi se connaître soi-même.
Dans un deuxième temps, Descartes s’oriente alors dans une tout
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