Descartes, Discours de la méthode

Commentaire critique:

Descartes, Discours de la méthode

 « Douter de toutes ses connaissances antérieures afin de les fonder sur des bases solides », cela serait, en effet, une manière de résumé la pensée de Descartes. Bien évidemment, il précise par la suite qu’il veut limiter son projet à la réforme de sa pensée et non de la société. Selon moi, ce raisonnement n’est pas du tout convaincant. Afin de pouvoir le démontrer, j’aimerais d’abord remettre en question l’utilité de douter de tout, puis, expliquer en quoi la réforme de la société est autant nécessaire que celle de sa propre pensée.

Tout d’abord, établissons tout de suite ce qu’est douter. Douter, c’est remettre en question une certitude/vérité. Peut-on douter de tout? Pour ma part, je crois qu’il serait inconcevable de douter de tout ce qui nous passe par la tête et de chaque action que nous voudrions entreprendre puisque nous serions constamment dans l’inaction. La finalité de la vie humaine ne peut se résumer qu’à cela. L’être humain apprend aussi de ses gestes comme tous les animaux. Il sait, par exemple, que s’il manque de sommeil, cela peut être dû aux faites qu’il s’est couché tard la nuit dernière puisqu’il en a fait l’expérience en se couchant plus tôt une autre journée et en comparant les résultats, il est en mesure d’affirmer la cause de ce manque. On ne devrait donc pas douter de l’action de se coucher tard menant à un manque de sommeil, et nous pouvons l’appliquer dans plusieurs autres contextes dont nous avons fait l’expérience.

Cela étant dit, tâchons maintenant d’expliquer en quoi la réforme de la société a aussi son importance. Comme nous l’avons vu plus tôt, l’expérience est un élément clé de la connaissance. Cette idée est soutenue par les philosophes empirismes tels que John Locke et David Hume. Nombreuses sont les expériences découlant de la société. C’est ne pas sans raison que nous étudions l’histoire des anciennes civilisations puisqu’elles nous permettent de remettre en question par la suite nos choix en tant que société, et de les modifier aux besoins. Par exemple, en ayant analyser la France lorsqu’elle était sous l’emprise d’un roi nous a fait comprendre la monarchie absolue n’était pas la solution au bon maintien de notre société. C’est pourquoi maintenant, nous nous sommes tournés vers un régime plus démocratique.

 Le dualisme de Descartes n’offre qu’une manière limitée de se remettre en question. Il ne prend pas en compte les divers aspects de l’Homme. Certes, il est vrai qu’en réformant nos connaissances nous nous rapprochons de la vérité, mais c’est aussi le cas avec la société. On comprend donc maintenant que le doute de ses connaissances est nécessaire, mais de manière modérée et que la société doit subir le même traitement afin d’assurer la survie et l’évolution de l’espèce humaine.

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