Descartes, Discours Sur La méthode

Descartes, Discours de la méthode

A travers cet extrait, Descartes aborde le thème de la raison et de la méthode chez l’homme. Il met en place tout au long du texte une problématique qui est de savoir comment les hommes peuvent soutenir des opinions divergentes alors qu’ils sont tous dotés de la même raison. Il recherche alors la vérité. Pour répondre à ce problème, Descartes soutient la thèse selon laquelle si tout homme est pourvu de raison, tous ne conduisent pas cette faculté avec la même efficacité. Mais comme Descartes distingue la possession universelle de la raison de l’usage universelle que chaque homme peut en faire. On peut alors se demander s’il faut une méthode aux hommes pour connaitre le bon du mauvais ? Voilà la question que tente de répondre Descartes.

Premièrement, Descartes met en avant une même raison pour tous les hommes. Une égalité formelle entre les hommes sur le point de vue de la raison. Il y a alors une égalité à la naissance, image de l’égalité entre tous les hommes, premier article de la Déclaration des Droits de l’homme. On peut alors mettre en avant une question sur la première affirmation de Descartes, « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » ; mais sur quelle forme est ce partage ? ; Est-il une simple égalité du bon sens à chacun selon sa nature et ses besoins ?

La raison est un partage que tout homme possède à la naissance. On ne se plaint de ne pas posséder assez de bon sens, « N’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont ». Personne ne demande en plus quelque chose qui est équitablement partager et en plus par le fait de la naissance. De plus, personne n’a envi de réclamer davantage de bon sens car cela reviendrait à se reconnaitre stupide et à se dévaloriser. Cela approfondi que le bon sens ne peut être distribué ou augmenté après la naissance, après son partage équitable. Descartes appuie son argument, tous les hommes ont une raison égale à la naissance de plus que le bon sens est la chose du monde la mieux partagé, en mettant en avant un consensus sur ce sujet. « En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent », le consensus est ici utilisé par Descartes comme un critère de vérité de cette opinion même si des arguments incontestables ne sont pas mis en avant. Si tous se trompaient sur cette raison qui n’apparait jamais en manque d’elle-même c’est qu’elle serait une illusion.

Finalement, Descartes appuie son argument en avançant que tout homme sur Terre jugent, en bien ou en mal, mais le fait par une faculté de raison, « mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer [...] est naturellement égale en tous les hommes ». Le jugement ici est la puissance de distinction du vrai d’avec le faux. Le jugement consiste à identifier (jugement positif) ou à séparer (jugement négatif) un sujet et un prédicat. Juger c’est pour Descartes donner ou refuser son consentement. Avec le jugement, la raison est libre par le jugement, elle est capable de se trouver dans cette séparation du vrai et du faux. Le fait de porter un jugement est alors d’avoir une raison ou autrement dit un bon sens, qui n’est pas la sagesse de pratique puisqu’il s’exerce également au sein de ce qui est théorique. De plus quand il s’agit de la « forme » ou de la « nature » d’un être, il n’existe pas de différences (« du plus ou du moins ») comme c’est le cas pour les accidents. Tous les hommes sont capables d’affirmer ou de nier quelque chose à propos de ce qu’ils comprennent plus ou moins bien. La faculté de jugement peut alors se faire par la raison. Chaque homme à cette raison dès la naissance comme veut le prouver Descartes. Mais tous ne peuvent juger pareillement et c’est ce qui est problématique à Descartes. Une méthode peut elle se mettre en place pour connaitre le bon jugement pour chaque individu qui possède le même bon sens ? L’exemple des grandes âmes, en affirmant qu’elles sont capables des « plus grands vices » comme des « plus grandes vertus », Descartes veut montrer que nos qualités natives nous rendent seulement capables des contraires (le meilleur aussi bien que le pire). Ce qui souligne l’importance d’une méthode pour faire le bon choix.

Dans un second temps, Descartes appuie l’idée que les hommes n’utilisent pas la raison alors similaire à tous. La méthode est primordiale pour Descartes. Il ne l’a site pas dans le texte mais en parle, « nous conduisons nos pensées par diverses voies ». Descartes privilégiant non la raison mais la manière de la raisonner. Dans la pratique, les voies (même bonnes) sont multiples. Mais le fait de chercher à résoudre le problème d’une méthode qui pourrait permettre aux hommes de connaitre le bon du mauvais, exigerait alors une voie unique. La diversité des opinions entre les individus ne vient pas de leur plus ou moins grande raison.

Si les hommes ne sont pas d’accord les un avec les autres, si donc certains se trompent et d’autres affirment la vérité, c’est pour deux raisons, nous ne conduisons pas nos pensées par les mêmes voies et nous ne considérons pas tous les mêmes choses ; d’où l’intérêt qu’il y aurait à définir une méthode pour bien conduire sa raison. Nous ne conduisons pas nos pensées par les mêmes voies, c'est-à-dire que la voie choisie n’est pas la même. Le passage entre la puissance de bien juger et l’opinion ne se

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