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Le patrimoine

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Par   •  27 Septembre 2021  •  Synthèse  •  1 498 Mots (6 Pages)  •  451 Vues

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Marion Denis tg5                                            Fiche de Lecture

Françoise Benhamou est une  économiste et professeure d’économie dans de grandes universités et écoles (Sciences-po, université de Paris XIII, École normale supérieures…). Elle fut formé à l’université Panthéon -Sorbonne à Paris, où  elle obtient un doctorat en l’économie de la culture. Au cours de sa carrière elle reçus plusieurs distinctions :  Chevalier de la légion d’honneur en récompense à ses vingt neufs ans d’activités littéraires et de services civils, officier de l’ordre national du mérite et enfin reçoit en 2018 le grade de commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. En plus d’enseigner cette femme participe au Conseil scientifique de l’Institut national du patrimoine, où elle fut élue président de l’association pour un mandat d’une durée de deux ans. En 2012  elle écrivit le livre Économie du patrimoine culturel, livre qui porte sur un domaine particulier d’économie à savoir le patrimoine culturel. Ce livre fut publié chez l’éditeur la Découverte, une première fois en 2012 et une seconde fois en 2019. Dans ce livre, l’auteure met donc en lien l’économie et le patrimoine à plusieurs échelles et analyse les politiques patrimoniales des États.

Nous allons nous intéresser au chapitre six, nommé «le patrimoine, bien public global». Dans ce chapitre Françoise Benhamou, s’interroge sur les différents enjeux de la patrimonialisation notamment au niveau politique et économique. Dans un premier temps elle introduit la notion de  patrimoine en utilisant les critères de l’Unesco dans un deuxième temps elle s’intéresse à sa portée politique et économique pour enfin traiter les tensions découlant de ce phénomène.

Pour introduire son sujet Françoise Benhamou emprunte à une collègue, historienne et professeur universitaire, Françoise Choay,  le terme de «religion patrimoniale», expression qui montre habilement l’essor de la patrimonialisation. Plus précisément elle  définit la notion de bien public global. Cette notion est complexe mais s’est affinée au cours du temps. «Un bien public est défini comme global dès lors que ses bénéfices et ses coûts s’étendent à tous les pays, toutes les populations et toutes les générations». Ce terme renvoie à plusieurs idées tel la citoyenneté mondiale, un héritage commun pour l’humanité ou encore à une source de mémoire. L’exemple le plus représentatif est celui des sept merveille du monde, désigné dans l’Antiquité montrant donc l’ancienneté de cette notion. L’économiste poursuit son étude en expliquant les critères de sélection de l’Unesco, sélection comportant de nombreux éléments que l’auteure qualifie d’hétéroclites (ensemble varié de style différent). Les critères les plus emblématiques sont la représentation du «génie créateur» de l’homme et le témoignage d’une tradition culturelle. L’Unesco, dans sa sélection uniformise en quelque sorte  patrimoine.

L’auteure s’intéresse également à la notion de propriété d’un bien public mondial. A ce sujet deux idées s’opposent:

 -le bien appartient à tous et il n’est pas nécessaire qu’il soit conserver dans son lieu d’origine.

- le bien n’as pas à être détaché de son contexte d’origine

Ces deux idées  sont sources de nombreux conflits interétatiques notamment entre l’Angleterre et la Grèce au sujet des frises du Parthénon, exposées à ce jour au British Museum mais réclamées par le peuple Grec. En effet une œuvre ne se limite pas au pays qui l’abrite mais est également emblématique d’une identité et d’une culture spécifique. Françoise Benhamou résume la propriété d’un bien à deux catégories, l’une matérielle, l’autre symbolique.

Le paragraphe suivant  porte sur les moyens  financier rattachés au patrimoine. Le label de L’Unesco prend la forme d’une promesse, c’est un gage de qualité. Recevoir ce label pour des sites, des monuments leurs promet  des retombées économiques, par exemple grâce aux nouveaux touristes qu’ils attirent. Malgré tout, ces retombées monétaires ne sont pas assurées. Le label ne fait pas tout. La notoriété d’un site dépend de nombreux facteurs (climat, proximité au transports…). De plus le marketing et la promotion d’un bien pour tenter de le faire reconnaître a l’Unesco à sans doute un plus grand impact que l’entrée dans ce classement en elle même.

Le fait d’être reconnu comme  patrimoine mondiale peut également être source de conséquences négatives telle que la surfréquentation touristique ( effets défavorables sur les populations locales)

 ou encore l’ augmentation des prix des habitations débouchant à des phénomènes de gentrification et d’embourgeoisement. De plus le label impose certaines contraintes qui peuvent empêcher les transformations des certains sites et ainsi freiner leur développement.

Les critères de sélection de l’Unesco  correspondent seulement à un modèle  de patrimoine, modèle qu’ont uniquement une partie des pays, en l’occurrence les pays du Nord. Les pays les moins développés ( du Sud) ne procèdent pas et ne peuvent pas procéder au mêmes politiques de  conservation et de valorisation du patrimoine par exemple du fait d’une fiscalité presque inexistante qui aurait pu financer ces politiques.  On observe donc des visions différentes entre les échelles locales ou nationales, et mondiales (organismes internationaux). L’auteur termine son paragraphe en résumant en quoi dépend le développement du patrimoine et donc notamment de la coopération entre les acteurs.  

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