Lecture lineaire / Arrias page 18 remarque 9 : De la Société et de la Conversation

Arrias page 18 remarque 9 :

 de la Société et de la Conversation

1. Introduction

Après dix-sept années de travail, La Bruyère publie Les Caractères en 1688. L'œuvre se compose de maximes et surtout de plusieurs séries de portraits satiriques, de caricatures qui visent à dénoncer souvent grâce à une argumentation indirecte certains comportements de son époque, et plus généralement des travers humains universels. L'auteur, moraliste, s'est inspiré du polygraphe grec Théophraste. Dans ce recueil qui a connu très vite le succès, La Bruyère scrute les comportements de ses contemporains pour dénoncer les travers qui s'opposent à la conduite de « l'honnête homme ».

Ici, le portrait d'Arias, qui se situe dans la section « De la Société et de la Conversation », expose un personnage imbu de lui-même, prétentieux, persuadé de posséder une culture et un savoir encyclopédiques.

Le texte peut se décomposer en 2 mouvements.  D'abord, la présentation général du personnage. Ensuite à la chute brutal.

Problématique = Comment l'auteur analyse-t-il le courtisan de son époque en réussissant à lui retirer son masque ?

1. Développement

1. Portrait moral d'un caractère › ligne 1 à 4.

 L1-3:

->« Arrias » = N.Propre > mise en place du portrait dès le 1e mot, traduit le caractère d'Arrias qui veut être mis en avant.

-› Parallélisme hyperbolique « tout lu, tout vu », adj. « universel » et « il veut le persuader ainsi » « il se donne pour tel » › connotation ironique qui prévient le lecteur que le personnage n'est pas ce qu'il prétend être, ce sont des artifices.

« se taire » == « paraître ignorer qqc » : à la cour du roi, silence= ignorance et sottise > Arrias le

sait et parle plutôt que ne rien dire.

L4:

->antithèse « prend/ôte » > Arias est grossier voire violent dans son comportement. Il monopolise

la conversation il veut briller.

    -> D Arrias est donc décrit comme le contraire de l'honnête homme du XVIle siècle.

2.Un bavard impénitent et impoli tourné au ridicule > 13 à fin.

 L3-4:

-> « on » = autres courtisans; GN « un Grand d'une cour du Nord » = donne le sujet de la conversation, mise en situation ) éloignement qui facilite le mensonge.

L5:

-> comparaison = moyen habile de tromper ses interlocuteurs > mais La Bruyère laisse entendre qu'il ne connaît pas le lieu, mensonge dès le début de la conversation.

 L5-8:

->énumération ligne 5-6 -> aborde tous les domaines, il connait tout.

->Anaphore de « il » › Arrias envahit le texte ainsi que la conversation.

-> « Discourt, récite » : verbes de parole -› impression comédien qui joue un rôle

->Gradation/hyperbole I.7-8 « (il récite des historiettes] ... [les trouve plaisante], [en rit le premier]

(jusqu'à éclater] » › autosatisfaction, narcissisme d'Arrias, grossier et oublie son auditoire.

L8-9:

->« quelqu'un » = indéfini -> volonté de l'auteur de ne pas donner trop d'indice pour préparer la

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