Lecture linéaire, La mine infernale de Zola

Etude linéaire (Corrigé)

"C'était Maheu qui souffrait le plus" :

"En haut, la température montait jusqu'à trente-cinq degrés, l'air ne circulait pas, l'étouffement à la longue devenait mortel."

- "En haut" : indication réaliste géographique.

- "trente-cinq degrés" : indication réaliste de la chaleur.

- "étouffement" et "mortel" : renforce l'idée de la mort.

• "Il avait dû, pour voir clair, fixer sa lampe à un clou, près de sa tête; et cette lampe, qui chauffait son crâne, achevait de lui brûler le sang."

A quel temps sont les verbes de la phrase? Qu'évoque ce temps?

- "brûler le sang" : de quelle figure de style s'agit-il? Quelle idée renforce-t-elle?

- Le texte est à l'imparfait ; il évoque les actions des mineurs : "avait dû", "chauffait" et "achevait".

- "brûler le sang" : métaphore qui renforce l'idée de la souffrance.

L'hyperbole (substantif féminin) vient du grec hyperbolê, de hyper (« au-delà ») et ballein (« jeter »). C'est une figure de style consistant à exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité, le plus souvent négative ou désagréable, afin de la mettre en relief. C'est la principale figure de l'exagération et le support essentiel de l'ironie et de la caricature. L'hyperbole correspond le plus souvent à une exagération qui tend vers l'impossible. C'est un procédé proche de ceux de l'emphase et de l'amplification (L’amplification est une stratégie qui consiste à mettre un sujet en exergue en faisant ressortir son importance, ou, dans le cas du blâme et de la louange, sa beauté ou son horreur. L’amplification utilise des procédés rhétoriques, des figures de style, des effets lexicaux, grammaticaux ou déclamatoires et puise dans les lieux communs afin de jouer sur les émotions de l’auditoire.).

• "Mais son supplice s'aggravait surtout de l'humidité. La roche, au-dessus de lui, à quelques centimètres de son visage, ruisselait d'eau, de grosses gouttes continues et rapides, tombant sur une sorte de rythme entêté, toujours à la même place."

- "Mais" + "aggravait" : Que traduisent ce mot de liaison et ce verbe ? Qu'indiquent-ils?

- "Mais" + "aggravait" : ce mot de liaison et ce verbe traduisent l'exagération et indiquent un nouveau supplice : l'humidité.

- "La roche" : Quelle est la place de ce mot dans la phrase? Que devient Maheu ?

- "La roche" : sujet de la phrase. Maheu n'est plus le sujet, il subit l'action.

• A quel Champ lexical appartiennent ces mots : "ruisselait d'eau", "gouttes" (2 fois), "trempé", "chaude buée de lessive"? Champ lexical de l'eau.

• "Il avait beau tordre le cou, renverser la nuque : elles battaient sa face, s'écrasaient, claquaient sans relâche."

- Que marque la locution "Il avait beau" ? marque l'impuissance de Maheu.

- "tordre le coup, renverser la nuque" : comment peut-on qualifier la situation du personnage ?

La situation physique du personnage est difficile parce que sa position est très inconfortable.

- "battaient", "s'écrasaient" et "claquaient" : comment s'appelle cette figure de style? C'est une personnification des gouttes qui semblent être les adversaires de Maheu.

. "Au bout d'un quart d'heure, il était trempé, couvert de sueur lui-même, fumant d'une chaude buée de lessive.

- "un quart d'heure" : Que veut montrer cette indication de temps sur le travail des mineurs?

La situation des mineurs est terrible après un quart d'heure seulement de travail.

."Ce matin-là, une goutte, s'acharnant dans son œil, le faisait jurer."

"goutte" / " s'acharnant" : Pourquoi peut-on dire qu'il y a une liaison entre deux mots qui semblent opposés?

L'opposition apparaît entre la faiblesse de la goutte et sa dureté marquée par le choix du verbe "s'acharner".

Quelle figure de style est utilisée ici dans la description de la goutte? Expliquez.

Personnification de la goutte à qui l'auteur donne une volonté qui caractérise plus l'être humain, du moins l'être vivant. Tous les éléments ont un effet sur Maheu comme s'il avait à lutter contre des éléments vivants et non inertes / une sorte de combat qu'il livre contre des forces dotées de volonté et de capacités humaines ou vivantes.

• "Il ne voulait pas lâcher son havage, il donnait de grands coups, qui le secouaient violemment entre les deux roches, ainsi qu'un puceron pris entre deux feuillets d'un livre, sous la menace d'un aplatissement complet."

- "Il ne… havage" + "grands coups" : Quel aspect de l'homme est mis en relief dans cette partie du passage?

Ce qui est mis en relief c'est la résistance de l'homme, sa motivation du travail.

- ainsi qu'un "puceron"/ pris entre deux feuillets d'un livre, sous la menace d'un aplatissement complet." : sur quelle figure de style se base cette image ? Que veut-elle montrer sur le personnage?

- Comparaison de Maheu avec un "puceron" : image montrant la fragilité physique d'un homme face aux dangers de la mine.

Le supplice de Maheu le transforme en "puceron" auquel il est

...