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La princesse de Clèves, Mme de La Fayette

Commentaire d'arrêt : La princesse de Clèves, Mme de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Décembre 2020  •  Commentaire d'arrêt  •  1 025 Mots (5 Pages)  •  626 Vues

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SUJET : Mme de Clèves parvient à rester fidèle à la ligne de conduite qu’on lui a inculquée. Retracez les différents moments où la princesse est amenée à lutter contre ces sentiments et analysez les décisions qu’elle prend.

La passion de Mme de Clèves pour M. de Nemours nait d’abord lors d’un bal, alors qu’elle était déjà mariée à M. de Clèves, un mari aimant et fidèle et apparait dès lors, comme un amour coupable dangereux « M. de Nemours sentait pour Mme de Clèves une inclination violente » p.37. Poussée par une éducation au respect et à la vertu, la princesse tentera coute que coute de lutter contre son amour pour M. de Nemours. Ainsi, comment, à travers son roman, Mme de la Fayette fait de son personnage éponyme une héroïne moraliste ?

Premièrement, avant la scène cruciale de l’aveu, il s’agit pour Mme de Clèves de cacher son inclination pour le duc tant à elle-même (comme annoncée par Mme de Chartres « il y a déjà longtemps que je me suis aperçue de cette inclination mais je ne vous en ai pas voulu parler d’abord de peur de vous en faire apercevoir vous-même »p53)qu’à son entourage. En effet, dès la première partie, après que M. de Nemours lui ait rendu visite sous prétexte de visiter son mari et s’est montré très attentionné à l’égard de la princesse, celle-ci s’acharna à lutter contre ses sentiments qui la dévoraient: « elle ne pouvait s’empêcher d’être troublée de sa vue et d’avoir pourtant du plaisir à le voir ; mais quand elle ne voyait plus et qu’elle pensait que ce charme qu’elle trouvait dans sa vue était le commencement des passions, il s’en fallait peu pour qu’elle ne crut le haïr par la douleur que lui donnait cette pensée. »p52. A travers plusieurs antithèses (« troublée »/ »plaisir ») (« passion »/ « haïr ») ainsi que le lexique de la vue (« voir »« vue »x2, « voyait ») opposé à celui de la réflexion (« pensée » « pensait »),on retrouve cette controverse intérieur où deux opinions opposées se bousculent dans sa tête : si en compagnie du duc, celle-ci semble vouloir s’égarer dans les doux transports de l’amour, lorsqu’elle se retrouve seule, elle se rend compte de la grave erreur qu’il aurait de suivre ce désir et se range du cote de la raison. Ainsi, si Mme de Chartres, sur son lit de mort, connaissant finalement son amour pour le duc, l’exhorte fermement à lutter contre cette flamme qui la brule intensément, « songez ce que vous devez à votre mari ; songez ce que vous vous devez à vous-même »p53, il s’agit pour elle de l’encourager fermement à quitter la Cour, lieu des péchés et tentations, « retirez-vous de la Cour »p53 au lequel elle ne restera pas insensible et s’y exécutera « il l’emmena à la campagne »p54. Loin de la vue de M. de Nemours, la princesse de Clèves croit alors que ses sentiments se sont éteints mais plusieurs événements vont lui rappeler qu’ils ne s’étaient que simplement assoupis : lorsque M. de Nemours déroba un portrait d’elle, lorsque celui-ci fut victime d’un accident de cheval où Mme de Clèves ne parvint à masquer son inquiétude, ou encore lorsqu’à travers la lettre du Vidame de Chartres, celle-ci crut qu’elle était l’œuvre d’une amante de M. de Nemours, la passion de la Princesse de Clèves fut ravivée et sa jalousie parut avec tant d’éclat qu’il la mena à

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