La Princesse de Clèves, 1678, MME DE LA FAYETTE
Commentaire de texte : La Princesse de Clèves, 1678, MME DE LA FAYETTE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lyna Kherbouche • 24 Mars 2019 • Commentaire de texte • 1 128 Mots (5 Pages) • 965 Vues
Par opposition au roman précieux c’est à dire au roman très très volumineux qui s’écrivait à l’époque, je parle par exemple près de 2000 pages La Princesse de Clèves publié en 1678 par Mme de LA FAYETTE, est un roman qu’on peut dire classique. En effet, ce dernier excède à peine 200 pages parce qu’il est centré sur une seule intrigue, celle de la Princesse de Clèves, l'héroïne éponyme justement donc qui donne le titre au roman; et sur sa relation ou son absence de relation réelle avec le Duc de Nemours. C’est donc le premier roman moderne, c’est à dire accès sur la relation des personnages plus que sur des rebondissements à répétition et concentré sur une seule intrigue et pas sur plusieurs comme c’était le cas dans les romans précieux.
L’auteur Mme DE LA FAYETTE, est une femme qui appartient à la noblesse de son temps et qui se caractérise par sa volonté de publier anonymement un roman, elle ne souhaite pas être auteur, elle veut que son texte soit diffusé mais ne veut pas de publicité autour de sa personne.
L’extrait que nous avons ici relate le comportement de la Princesse de Clèves et du Duc de Nemours durant leur rencontre. Nous avons en effet ici deux attitudes opposées : celle de la Princesse de Clèves et celle du Duc de Nemours.
Nous nous poserons donc la question : en quoi la représentation romanesque du couple est- elle le reflet d’une époque et des valeurs d’un auteur ? Autrement dit, comment est-ce que la fiction peut-elle rendre compte de la réalité ?
Nous répondrons donc à cette problématique en 3 parties : avec une première partie qui démontrera des protagonistes exemplaires, une seconde qui prouvera une mise en scène de la rencontre amoureuse et une troisième qui définira un cadre social déterminé.
Je vais donc lire un passage de cet extrait :
Donc on peut voir d’abord que les deux personnages principaux de cet extrait sont des modèles, sont des personnages exemplaires, édifiants, voir parfaits. En effet, l’extrait s'ancre dans le registre laudatif qui traduit compliments et éloges à travers un vocabulaire mélioratif tel que “admira” et “beauté” (ligne 2), “se parer” et “brillant” (ligne 10), ou encore “grand étonnement” (ligne 12). Ce qui traduit une beauté physique.
Le discours direct, lui, montre la beauté morale des deux protagonistes par le fait qu’ils devinent tous les deux l’identité de l’autre sans s’être jamais vus. Ce qui manifeste complètement leur place, leur pouvoir dans la société.
Finalement l’admiration, l’émerveillement du public quand la Princesse arriva atteste sa beauté physique comme morale : “l’on admira sa beauté” (ligne 2) et “il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle” (ligne 4) . Enfin, l’éblouissement du public se manifeste une seconde fois quand ils commencèrent à danser ensemble : “un murmure de louanges” (ligne 15).
On remarque ensuite que la rencontre des deux protagonistes de cet extrait est une rencontre amoureuse qui se traduit par sa mise en scène. C’est une rencontre célèbre car elle illustre le topos c’est à dire le lieu commun, le cliché en quelques sortes de la scène de rencontre. En effet, cette rencontre a lieu dans un bal : “au bal” (ligne 2). Un certain nombre de codes sont donc respectés dans cette scène : les échanges de regards : “surprise de le voir” (ligne 9) et “surpris de beauté” (ligne 13), la distribution entre le silence
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