Crapaud de Tristan Corbière
Fiche : Crapaud de Tristan Corbière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zelieeee • 18 Avril 2022 • Fiche • 322 Mots (2 Pages) • 509 Vues
Le poème que je vais vous présenter s'intitule "Le Crapaud". Il a été écrit par Tristan Corbière et a été paru en 1873 dans son recueil Les Amours Jaunes. On peut rapprocher son œuvre du symbolisme ou du decadentisme contrairement aux mouvements literraire de son époque qui etait le romantisme et le parnasse. Tristan Corbière était un auteur particulièrement excentrique tant dans sa vie que dans ses oeuvres. Peu gaté par la nature, il était laid et tuberculeux. Le titre même de son recueil, Les Amours Jaunes, est ironique :le titre faisant référence au "rire jaune", rire grinçant, sinistre. Il y pratique l'autodérision, cultivant les images du laid et le goût du paradoxe. Son unique recueil Les Amours Jaunes publié 2 ans avant sa mort passe complètement inaperçu. C'est Paul Verlaine qui le fera découvrir au public en 1884 par son livre Les Poetes Maudits. "Le Crapaud" illustre bien l'expression du "poète maudit'' puisque Corbière y apparait comme un poète incompris qui rejette les valeurs de la société et se conduit de manière provocante.
Ce poème est un sonnet inversé c'est une forme de modernité. C'est un dialogue entre deux personnes qui s'adonne a une promenade nocturne, elle va être interrompue par la rencontre insolite avec ce crapaud. Nous nous demanderons comment Corbière fait part de son mal-être à travers la figure du crapaud ? Nous verrons tout d'abord, dans les deux tercets, la presence d'un chant mysterieux dans un cadre fantastique. Puis la beauté et la laideur d'un crapaud maudit.
En conclusion, ce poème montre l'assimilation du poète avec le crapaud, dans un sonnet à l'envers. Il montre de façon originale la dérision avec laquelle Corbière se considérait mais aussi comment le poète est perçu par la société. Son écriture en devient donc l'image d'une sensibilité déchirée et douloureuse. Ce poème autoportrait d'un poète maudit peut alors faire référence à "L'Albatros" de Baudelaire dans lequel le poète se décrit « semblable au prince des nuées ».
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