Analyse linéaire le crapaud Tristan Corbière
Discours : Analyse linéaire le crapaud Tristan Corbière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar estellegpl • 24 Février 2020 • Discours • 734 Mots (3 Pages) • 12 786 Vues
INTRODUCTION :
*Tristan Corbière, XIXème : Français, Symbolisme/Romantisme, Poésie
* Les Amours Jaunes (1873), son unique recueil (thèmes -> la mort, l’amour, la souffrance avec ironie et auto-dérision), son écriture est caractérisée par l’abondance de la ponctuation et de l’anti-musicalité
* Le poème est un portrait auto-dérisoire du poète à travers un crapaud, 2T/1Q/1T/2M, Octosyllabes
* En quoi le poème éclaire-t-il la citation de Baudelaire « Le beau est toujours bizarre » ?
Mouvement 1: La mise en place et la description du cadre spatio-temporel (Vers 1 à Vers 6)
* V1 : Le lecteur se demande d’où provient le chant, assailli par des voix brouillées/Métaphore : chant comme enfermé, contradiction : « un chant » libère mais « sans air »/Cadre romantique : musicalité, obscurité, intimité, rêverie
* V2 : Allitération en « l » : musicalité mais disharmonie « k » : son agressif/Métaphore : « lune » associé à une « plaque en métal clair » -> sensation de froid/Atmosphère inquiétante : obscurité
* V3 : Répétition : son « k »/« vert » apparaît comme nom commun et pas adjectif/Jeu d’homophonie : vert du crapaud, végétation s’apparente à du verre donc tranchante « découpures », paradoxe avec l’esthétique du vers d’un poème
* V4 : Répétition du groupe nominal « un chant » avec une comparaison/Le crapaud coasse « comme un écho », son « k » amplifié avec « écho »
* V5 : De nombreuses pauses : aposiopèse/« enterré » : rejet et enjambement avec « tout vif » qui est lié à la mort -> atmosphère angoissante
* V6 : « ça » et « c’ » : pronom dépréciatif -> ce que l’on va voir n’a rien de beau/Verbe taire : chant discontinu/Tutoiement et impératif : auteur proche du lecteur, dialogue entre une femme et l’auteur, aspect théâtral/« viens » : verbe de mouvement, « là » : adverbe de lieu, énigmatique, déictique/« ombre » : renvoie aux enfers, le poète se dissimule encore dans l’obscurité
Mouvement 2 : La découverte du crapaud (Vers 7 à Vers 14)
* V7 : Phrase exclamative -> éveille le lecteur/« crapaud » : référence cataphorique, mauvaise réputation mais jamais vraiment négatif -> il refuse toute tradition littéraire donc d’être dans les cadres, référence au prince charmant/« pourquoi » : curiosité du lecteur/La volta (passage du tercet au sonnet) met en valeur l’apparition du crapaud/Un véritable dialogue amoureux se met en place
* V8 : Atténuation de l’horreur envers le crapaud, il n’est pas dangereux/« ton soldat fidèle » : chevalier servant/Son « oi »
* V9 : Sens de la vue sollicité comme l’ouïe précédemment/Répétition : son « oi »/Le poète se ridiculise, auto-dérision/L’auteur donne un indice sur l’identité du crapaud/Référence à « L’Albatros » poème de Victor Hugo : oiseau amputé, rien de sublime, reste à terre ne s’élève jamais malgré ses ailes/Le poète est maudit avant l’heure
* V10 : Métaphore et antithèse : ciel et terre/« boue » : lyrisme dégradé
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