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Commentaire Discours à l'Assemblée

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Par   •  20 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 299 Mots (6 Pages)  •  1 068 Vues

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Commentaire Composé

Victor Hugo est un auteur romantique du XIXème siècle politiquement engagé. L'écrivain a la certitude que l'écriture revient à l'action. Il fait partie des auteurs les plus importants de la Littérature.  L'un de ses plus gros succès à été Les Misérables, roman de 1862 traitant de la France pauvre durant son siècle. Le livre est encore adapté aujourd'hui au cinéma. L'extrait à étudier provient du Discours à l'Assemblée  de Victor Hugo publié en 1951. Dans le texte, Hugo prononce un discours et place la misère que certains vivent en France sous le feu des projecteurs. Comment Victor Hugo emploie-t il tous les moyens de la rhétorique pour dénoncer la misère et appeler à la révolte? Cette problématique est intéressante car elle permettra de pleinement exploiter le discours de Victor Hugo. Dans une première partie, nous allons décrypter le discours de Hugo en s'appuyant sur sa rhétorique. En deuxième partie, nous mettrons en évidence, le portait de la misère que dresse Victor Hugo.

D'abord, nous remarquons que Victor Hugo utilise un discours direct "Ah! Vous niez!" "ce que je vous ai dit". A plusieurs reprises, Hugo emploie le pronom "vous" et nous savons qu'il prononce son discours à l'Assemblée, ce qui nous laisse penser qu'il s'adresse à un publique constitué de plusieurs locuteurs . Il veut mettre sous les yeux de l'assemblée, les témoignages qu'il a recueillis et par la reconstitution d'un dialogue au discours indirect avec une femme "Pourquoi n'ouvrez vous pas les fenêtres? Elle m'a répondu: - Parce que les châssis sont pourris et qu'il nous resteraient dans les mains", il crée une dimension visuelle, une stratégie judicieuse pour marquer son auditoire. Il implique le locuteur en utilisant de nombreuses interpellations telles que "Figurez-vous" qui est une hypotypose renforçant la dimension visuelle et une structure répétée dans le texte quatre fois. Par cette répétition, Victor Hugo cherche à interpeller l'Assemblée les faire rendre compte de la misère dans laquelle vivent trop de personnes. Pour raconter son témoignage, l'orateur utilise d'abord le pronom je "Je demandais à une femme" , "J'ai insisté" et finit par employé le pronom nous à la fin de son discours "venez avec nous, et nous vous ferons voir de vos propres yeux". Avec l'utilisation de nous, Victor Hugo souhaite rallier un maximum de sympatisants à lui. Il crée une union avec le peuple et se présente comme son porte-parole, son sauveur. Dans ce même paragraphe, Hugo emploie l'impératif pour s'adresser à son auditoire "Eh bien! dérangez vous quelques heures" pour prendre une position de force et montrer à son locuteur, l'importance de son discours.  L'emploie de "incrédules" complète celui de l'impératif, Hugo leur demande de venir voir de leurs propres yeux, la misère qui ère dans les rues de France.  Pour terminer son discours, il utilise une métaphore " les plaies, les plaies saignantes de ce Christ qu'on appelle le peuple" pour parler du peuple souffrant. Il lance un appel à la révolte afin que le peuple se lève et qu'il soit entendu. De part son éloquence et l'utilisation fréquente des interpellations, il tente de convaincre l'Assemblée "et si vous vous récriez, et si vous doutez, et si vous niez..." . Ici, Victor Hugo utilise l'anaphore pour amplifier l'implication du locateur. "Hé mon Dieu! Ce n'est pas le moment de chercher des délicatesses de langage !", il montre bien que son objectif principal est de convaincre son publique en utilisant des mots crus pour exposer les conditions de vie de certains.

En premier lieu, Victor Hugo crée une dimension visuelle en utilisant  "Figurez-vous ces caves" , "Figurez vous ces cours". Il décrit tout d'abord l'insalubrité de l'environnement  dans lequel les pauvres survivent "les eaux croupissantes filtrant à travers les pavés dans ces tanières où il y a des créatures humaines": l'oxymore (créatures humaines) utilisé précisément ici permet de déshumaniser ceux qui habitent dans ces piètres logements tellement les conditions de vie y sont inhumaines . Il amplifie la pauvreté des habitations en rendant les caves indescriptibles "ces caves dont rien de ce que je vous ai dit ne peut donner l'idée". "ces cours qu'ils appellent des courettes" là, le suffixe -ette permet de réduire considérablement la taille de la cour. Juste après, Victor Hugo se sert de l'anaphore pour accentué l'oppression des hautes masures qui encerclent les cours "sombres, humides, glaciales méphitiques". Pour les décrire, il n'emploie que des adjectifs péjoratifs et repoussants. La suite de la description l'est encore plus "pleines de miasmes stagnants" : Hugo évoque aussi une notion de danger. Il explique que les hommes et les femmes vivent entassés dans les masures "ces masures habitées du haut en bas" . Et encore une fois, il utilise une anaphore pour montrer à quel point, les gens vivent les uns sur les autres "Quelque fois jusqu'à dix familles dans une masure, jusqu'à dix personnes dans une chambre, jusqu'à cinq ou six dans un lit". Victor Hugo éprouve de l'empathie et on retrouve dans son discours le champ lexical de la misère "sombres, humides" "tanières" "galetats" "grelotter" ... Il renforce son témoignage par la reconstitution du dialogue avec une femme de la rue du Bois-Saint-Sauveur "les châssis sont pourris", et à nouveau, on retrouve le champ lexical de l'insalubrité. A cause de celle-ci, beaucoup de maladies se développent et l'orateur nous en fait part. Il évoque une "population maladive et étiolée" et la transformation physiques ("virilité retardée") des adolescents "qu'on prend pour des enfants", ce qui signifie qu'il y a sûrement un problème d'alimentation, pareil du "de jeunes mères qu'on prend pour de vielles femmes". Avec les riches  "on m'a montré comme une curiosité une femme qui avait des boucles d'oreilles d'argent" qu'il met en opposition aux pauvres, il pointe le doigt sur l'écart qu'il y a entre les différentes classes de la société. Grâce à l'énumération "le travail de l'homme, le travail de la femme, le travail de l'âge mûr, le travail de la vieillesse, le travail de l'enfance, le travail de l'infirme" il regroupe ceux qui vivent dans la misère et affirme que chacun doit travailler pour que tout le monde puisse manger, même les enfants, les plus vieux et les infirmes dans des conditions qui ne sont pas optimales "le travail sans relâche, le travail acharné, pas assez d'heures de sommeil". De plus on sait que même en travaillant durement, certains n'ont ni de pain ni de feu comme "cette femme aveugle" aux enfants malades.  On peut relever le champ lexical de la maladie "les scrofules, le rachis, l'ophtalmie, l'idiotisme" "filetier phtisique agonisant" "mère épileptique". Et c'est à eux, au peuple que l'Etat tourne le dos. Ceux qui sont dans le besoin ne peuvent pas s'en sortir faute de revenus trop faibles. Pour conclure, Victor Hugo utilise une métaphore pour parler du peuple "ce Christ qu'on appelle le peuple". En employant le mot "plaies", il espère faire entendre la souffrance d'un peuple mourant, sombrant dans la misère et l'oubli.

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